La porte-parole du Département d’Etat, Marie Harf, a déclaré, à Washington, mardi 31 novembre, que le Secrétaire d’Etat John Kerry s’entretiendrait avec le Premier Ministre israélien, Binyamin Netanyahou et le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, “d’un cadre de proposition”, devant servir de ligne directrice pour répondre à tous les sujets essentiels de la controverse qui dure depuis des décennies.

“Certaines personnes affirment que cela pourrait constituer un accord intérimaire. Non, ce n’est pas le cas », a-t-elle précisé. Les sujets centraux qu’elle a listés étaient : « la question des frontières entre Israël et la future Palestine, les arrangements de sécurité, le sort des réfugiés palestiniens et les revendications conflictuelles sur la ville sainte de Jérusalem ».

Kerry s’envole vers Israël et Ramallah, pour le Jour du Nouvel An, afin de poursuivre sa navette, après la libération de prison, lundi soir, de 26 terroristes palestiniens condamnés à perpétuité pour meurtre.

Debkafile a rapporté, auparavant, que le Secrétaire d’Etat américain ne s’attend pas à ce que les dirigeants israéliens et palestiniens approuvent le cadre proposé – mais souhaite seulement recueillir leurs commentaires. Nous avons aussi mentionné qu’Abbas a indiqué au Secrétaire que les Palestiniens se préparaient à rejeter ses propositions, en exigeant qu’elles soient référées à divers forums pan-arabes.

L’Hebdomadaire n° 616 de Debka du 20 décembre a été le premier à divulguer les neuf points du projet non-publié que Kerry planifie de présenter aux dirigeants israéliens et palestiniens, cette semaine. Depuis lors, certains amendements ont été introduits – particulièrement en relation avec la présence militaire israélienne dans la Vallée du Jourdain et en Judée-Samarie. Le document continue à être remodeler en fonction des communications continuelles qu’il échange avec les deux parties.

Quoi qu’il en soit, les neuf points dévoilés ci-dessous demeurent la forme la plus aboutie des lignes de force fondamentales du cadre des propositions américaines :

Israël rétrocède 92, 8% de la Bande occidentale aux Palestiniens

1. Presque tout le contenu reprend les propositions faites par Ehud Olmert, alors Premier Ministre, à Abbas, le 31 août 2008, qu’il n’a jamais acceptées ni n’ont jamais été approuvées par aucune autorité israélienne.

2. Territoire : Israël annexera 6, 8% de la Bande Occidentale de Judée-Samarie, y compris les quatre principaux blocs d’implantation du Gush Etzion avec Efrata ; Maalé Adoumim ; Givat Zeev et Ariel, ainsi que toutes les « implantations » de l’Est de Jérusalem et Har Homa – en échange d’un équivalent de 5, 5% du territoire israélien.

3. Le Passage sécurisé : Les connexions territoriales entre la Bande de Gaza et la Bande Occidentale de Judée-Samarie traverseront, depuis le sud d’Israël et resteront sous souveraineté israélienne et le contrôle palestinien.

Nos sources ajoutent que parmi toutes les options disponibles, les parrains américains de l’accord préfèrent construire une voie de chemin de fer express, allant de Gaza à Hébron, sans arrêt, qui serait financée par Washington. Abbas a, d’ores et déjà, informé John Kerry qu’il veut que le train parcourt tout le chemin menant à Ramallah.

Il y aura une route spéciale reliant Bethléhem à Ramallah qui traversera l’Est de Jérusalem. C’est probablement la même route qui est, actuellement en projet, pour contourner Maaleh Adoumim.

Puisque ce passage sécurisé traversera Israël, comptant pour 1% de son territoire, cette zone sera déduite de la terre qu’Israël devrait concéder, laissant 4, 54% de terre israélienne échangée avec les Palestiniens.

4. Jérusalem : L’Est de Jérusalem sera divisé territorialement le long des lignes des paramètres Clinton, à l’exception du “Bassin de Sainteté”, qui comprend 0. 04% de la Bande Occidentale de Judée-Samarie.

La souveraineté sur ce Coeur antique de Jérusalem, avec sa concentration unique et historique de lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, sera confiée à une commission internationale constituée par les Etats-Unis, Israël, les Palestiniens, la Jordanie et l’Arabie Saoudite.

5. Réfugiés : Ce problème sera résolument traité selon les lignes de force proposées par le Président Bill Clinton à Camp David en l’an 2000 – et qui ont été rejetées par Yasser Arafat.

Une fondation internationale sera instaurée pour réinstaller le noyau dur des réfugiés palestiniens au Canada et en Australie, excepté pour une faible proportion qui devrait être acceptée en Israël dans le cadre du regroupement familial.

6. Sécurité : Le lot de propositions d’Olmert ne faisait pas mention des problèmes de sécurité. Cependant, le projet Kerry traite de façon étendue de ce sujet et des préoccupations d’Israël. Il appelle à l’évacuation de la totalité des 10.000 pionniers présents dans la Vallée du Jourdain, et vivant derrière une chaîne d’avant-postes le long du fleuve du Jourdain. Des couloirs sécuritaires coupant à travers la rive occidentale seront maintenus comme liens territoriaux et opérationnels avec Israël. Des terminaux frontaliers seront instaurés entre la Palestine et la Jordanie, avec une présence sécuritaire israélienne. La section du projet concernant la sécurité attribue l’usage de l’espace aérien de la Bande occidentale et de Gaza à Israël et aux Palestiniens. Il n’y aura aucune présence militaire israélienne à l’intérieur de l’Etat palestinien.

7. Impôts : L’arrangement présent est qu’Israël collecte les taxations douanières et en distribue les revenus aux Palestiniens. Il devrait se poursuivre. (Selon Debkafile : cela serait, actuellement, la seule clause sur laquelle les Palestiniens s’accordent). Israël réalisera les examens liés à la sécurité des produits destinés aux Palestiniens, chargés dans les ports d’Haïfa et d’Ashdod, et les taxes douanières aux taux fixés par les Palestiniens, qu’il devra reverser à l’Etat Palestinien.

8. Implantations : 80% de tous les pionniers juifs de Judée-Samarie seront confinés à l’intérieur des principaux blocs d’implantations, comme ils sont definis en point 2. Les 20% restants, correspondant, selon les calculs américains, à 80.000 personnes devront décider par eux-mêmes s’ils préfèrent rester où ils se trouvent sous domination palestinienne ou déménager vers Israël.

Les sources de Debkafile rapportent que le Secrétaire Kerry a crûment conseillé au Premier Ministre qu’il n’avait pas besoin de promettre de contraindre les pionniers des implantations à quitter leurs domiciles –comme l’a fait le gouvernement Sharon, quand il a mis en œuvre le désengagement unilatéral de la Bande de Gaza, en 2005. Netanyahu a répliqué qu’il était inacceptable qu’Israël abandonne les résidents à leur sort. Il a, par conséquent, proposé qu’au lieu de les contraindre par la force à retourner vers le centre d’Israël, ils devraient être absorbés dans les blocs d’implantations les plus importants, restant sous souveraineté israélienne.

9. Délais : Différents calendriers sont proposés dans le cadre américain, afin d’instaurer les différents chapitres : le dirigeant palestinien déclare qu’il laissera une période de transition de trois ans à Israël, pour qu’il relocalise ses résidents.

Quand il a soumis le projet aux dirigeants israéliens et palestiniens, un peu plus tôt ce mois-ci, le Secrétaire d’Etat leur a déclaré qu’il ne voyait aucun point conclusif apparaître, pour les deux équipes de négociation, tenant des rencontres qui se consument en débats interminables sur un alinéa ou un autre. Il a, par conséquent, exigé que les deux parties lui renvoient leurs commentaires par écrit.

DEBKAfile Reportage Exclusif 31 décembre 2013, 9:34 AM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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rahm

voyez vous !y a aucun soucis a ce faire car le fond de commerce des arabes (palestiniens)
c`est cette situation de guerre et paix voila,vous croyez que abbas le grand bessas peut creer des emplois?
une economie?et tout le reste !je ne crois pas ,alors il garde cette situation de ni guerre ni paix et l`arnaque
continue le raquet du monde pour ces refugies 4ever ,tres bon business,grace a la haine contre notre people,,

michel boissonneault

si Kerry réussi sont coup alors je propose que les états de la californie et du texas soit remis au mexique…
si Kerry donne l’exemple avec ses 2 états alors je prendrai au sérieux cette connerie car pour moi
la Judée-Samarie est Israel … point final

yankel

Il ne faut pas se faire de souci. J’ai une confiance absolue pour que les arabes refusent la proposition de paix au dernier moment. ils auront toujours une exigence de dernière minute

Elie

LA SEULE EXPULSION DOIT ETRE CELLE DE LA VERMINE VERS LEUR PAYS :LA JORDANIE !!!

ET KERRY VERS WASHINGTON !!POINT !!!!!

serge027

Mais les arabes de Palestine ont déjà un état qui recouvre 80% de la Palestine mandataire et qui s’appelle la Jordanie (après s’être appelé la Transjordanie).
Redécouper à nouveau les 20% restant pour créer un autre état arabe en Palestine est une aberration et ne sera au mieux qu’un bantoustan, au pire q’une base de départ pour des attaques au cœur d’Israël. Mais cela Kerry n’en a cure et le sait très bien. Le lendemain d’un tel accord, s’il était signé, les missiles commenceraient à pleuvoir sur Tel-Aviv.

lass77

Jamais israél n’acceptera une telle proposition , comme à l’accoutumée. il est temps que ce pays accepte que leur voisin ait leur État , c’est mieux pour l’image de ce pays terni par les souffrances des autres. Les états-unis doivent arrêter de faire que des propositions en sachant que ça ne marchera pas. il faut imposer la paix dans le sillage du respect du droit international cela fait plus de 60 ans que ce conflit dure enfin. C’est assez pour les juifs dont beaucoup veulent vivre en paix.