source METULA NewsLe fait de savoir si Israël attaquera ou n’attaquera pas les installations stratégiques iraniennes dépend uniquement de la décision que prendra le gouvernement de Jérusalem.

Ceci dit, il est indéniable que tous les protagonistes de la région se préparent au pire.

D’après Michaël Béhé, notre correspondant permanent à Beyrouth, Téhéran déploie, ces jours, une intense activité destinée à « coordonner » les activités militaires entre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.

Ouvertement, il s’agirait d’envisager une attaque limitée des zones frontalières israéliennes, au cas où il apparaîtrait évident qu’une opération de l’Etat hébreu ou des Etats-Unis contre l’Iran est devenue inéluctable.

Mais Béhé croit savoir que ce scénario ne constitue qu’une diversion rhétorique, visant à dissimuler l’objet authentique de la volonté des ayatollahs.

Selon lui, une agression préventive, comme l’Iran aimerait le laisser penser, est hors de question.

C’est une riposte que Téhéran s’emploie à organiser, dans le cas d’un assaut israélien contre son territoire. Suivant une analyse, qui est celle de la Ména depuis le début de la crise, s’ils étaient frappés, les Perses s’abstiendraient de tenter eux-mêmes de s’en prendre à Israël ou aux bases US dans la région.

Inutile d’être un immense stratège pour savoir que la « République » islamique ne possède actuellement pas les moyens militaires de soutenir un conflit de cette nature.

Aussi, en cas d’opération israélienne ou alliée, Téhéran se contenterait de tenter de défendre ses installations, sans s’engager dans des actions offensives.

De telles actions élargiraient l’étendue du conflit vers une confrontation généralisée, dans laquelle les Iraniens courent à une déroute certaine.

Dans ces conditions, et à moins de risquer tout son appareil militaire sans contrepartie, ce qui aboutirait à un véritable suicide, le régime chiite compterait sur les séides qu’il entraîne, qu’il finance et qu’il arme afin de répondre à une agression israélienne.

Encore, Téhéran souhaiterait une riposte symbolique et frontalière, pour ne pas exposer non plus ses acquis au Liban et à Gaza.

Elément supplémentaire à verser à ce dossier des menaces sémantiques, les déclarations émises hier par la junte de Damas. Le régime du président-dictateur syrien, Béchar Al Assad, a en effet fait savoir qu’ « il ne resterait pas inactif en cas d’attaque israélienne contre le Liban », et qu’il considérait toute opération contre le pays des cèdres comme « une agression contre la Syrie ».

Dans le même communiqué, Damas a annoncé qu’il « suivait de très près les manœuvres israéliennes en cours » le long de notre frontière nord.

La Ména tient à préciser qu’elle ne constate aucun exercice militaire le long de la frontière israélo-libanaise, pas plus que sur le plateau du Golan, où elle a envoyé des observateurs samedi et hier, mardi.

Nos observateurs se sont approchés, sur la route abandonnée reliant la Galilée à Damas, jusqu’à une distance de trente mètres de la ville syrienne de la Nouvelle Kouneitra. Ils n’ont relevé aucune activité, des deux côtés de la frontière, permettant de conclure à un quelconque état d’alerte, voir au plus insignifiant des exercices.

Seule une activité aérienne de la Khei’l avir, l’armée de l’air frappée d’une étoile de David bleue, dans la zone séparant l’Etat hébreu du Liban, est perceptible depuis trois ou quatre jours. Mais là aussi, il s’agit de vols de routine.

Il ne faut surtout pas sous-estimer le potentiel militaire de Damas, non plus d’ailleurs, que ceux du Hamas et du Hezbollah.

Le scénario hypothétique qui ressort des déclarations d’intention de l’axe syro-iranien est le suivant :

1. Attaque israélienne ou alliée – majoritairement aérienne – contre les sites stratégiques en Iran.

2. Réplique du Hezbollah contre la Galilée et du Hamas dans le Sud.

3. Intervention massive de l’armée israélienne contre les agresseurs.

4. Ralliement de la Syrie au Hezbollah, par l’envoi de soldats au Liban, ou par l’ouverture d’un troisième front sur le Golan.

L’inconnue de ce scénario consiste à savoir si, à l’heure de vérité, le Hezbollah, le Hamas et la Syrie s’exposeraient volontairement à une confrontation directe avec Israël.

Contre une armée d’Israël autrement affûtée qu’en 2006, à l’occasion de la Seconde guerre du Liban, disposant de soldats bien entraînés en vue de conflits classiques, de renseignements à jour et de nouveaux équipements révolutionnaires !

Les califes de Gaza désirent-ils un second Plomb Fondu, qui pourrait signifier leur arrêt de mort ? Rien ne paraît moins sûr.

Le Hezb et la clique alaouite au pouvoir à Damas s’empresseraient-ils de mourir pour Téhéran, alors que leurs situations politiques, prédominantes et stables, leur donnent satisfaction ?

De ce côté-ci des frontières, l’accent est surtout mis à la défense des populations civiles contre d’éventuelles attaques chimiques et bactériologiques.

On évite d’identifier l’agresseur potentiel, afin de ne pas générer de panique ; on évoque vaguement, comme le brigadier général de réserve Zéev Snir, la « nécessité de préparer le pays à faire face à des attaques biologiques d’origine terroriste ».

Evidemment, les observateurs avisés ne sont pas dupes. Ils savent parfaitement que, s’ils ne disposent pas encore de l’arme atomique, l’Iran et la Syrie regorgent d’agents chimiques et bactériologiques destinés à la guerre, de même que de lanceurs capables de les transporter.

Pour parer à cette menace, le gouvernement a décidé de modifier ses plans originaux, et de doter toute la population de masques à gaz, à moyen terme. Un milliard de Shekels supplémentaire (environ deux cents millions d’euros) sera dévolu à cette affectation 1″>Article original.

Elle remplace la conception en vigueur jusqu’à maintenant, qui voulait qu’on équipât uniquement 60% de la population la plus exposée, à savoir celle du Nord et du Goush Dan, la zone de Tel-Aviv.

L’aire de Dan, où va se dérouler, mercredi et jeudi de la semaine prochaine, le plus grand exercice de défense civile de l’histoire d’Israël, tout entier consacré à la gestion d’une attaque biologique « accidentelle ou terroriste ».

L’exercice est intitulé « Flamme orange ». Il aura lieu à Tel-Aviv, Holon et Ramat-Gan, et devra déterminer le degré de capacité de la Défense Civile, des services médicaux ainsi que des autorités municipales à répondre aux conditions générées par une attaque biologique.

Tous les grands centres médicaux de la zone concernée se prépareront à recevoir des milliers de blessés. De plus, un stade de foot, un country club et un troisième site seront transformés en centres d’accueil pour les personnes atteintes.

Plus de mille volontaires prendront également part à la Flamme orange. Ils joueront le rôle des blessés.

http://www.menapress.com/

Par Jean Tsadik

Mercredi 06 janvier 12:28:00 UTC »>Article original

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