L’ancien ministre israélien de la Défense Moshe Arens, d’obédience Likoud, a confié cette semaine au journal israélien Maariv qu’il était « clair aujourd’hui que le mur de séparation n’ avait »>Article original aucun avantage, affirmant qu’il »>Article original cause des dommages à Israël sur le plan international et qu’il »>Article original durcit la vie quotidienne » des Arabes des territoires.Pour une partie du Likoud Article original, au contraire, l’acheminement de la construction était la seule option faisable, mais pour une partie seulement et c’est sans surprise que ces déclarations ont reçu l’approbation d’autres députés dits de droite.

Moshe Arens a en effet recommandé Article original de détruire le mur de séparation construit par Israël, affirmant qu’il ne fait rien pour la sécurité d’Israël et nuit seulement à Israël sur le plan international.

Arens Article original a même estimé que la décision d’Israël de construire le mur de séparation est née de l’ignorance. « C’était la panique à l’époque, a-t-il déclaré, lorsque les attaques se produisaient presque tous les jours et parfois deux fois par jour. Les services de sécurité générale nous ont dit que sans une clôture, il serait impossible de mettre un terme à la terreur. Dans ces cas-là vous êtes convaincu. Je fus également convaincu. Mais aujourd’hui, il est clair qu’il n’y a aucun lien entre le mur et l’arrêt des attaques. »

Selon Arens, la vague d’attentats contre Israël dans les années 1990 et au début des années 2000 a pris fin en raison des actions de l’armée israélienne sur le terrain et la coopération avec la police locale dirigée par l’AP. « Aujourd’hui, il est clair que la contribution de la paroi à l’arrêt des attaques a été presque nulle », a-t-il dit au Maariv. « Le mur ne contribue pas à la sécurité, mais nuit à l’image d’Israël dans le monde et rend très difficile la vie quotidienne des Arabes des territoires qui ne peuvent pas accéder à leurs champs. »

Arens Article original a par ailleurs ajouté : « le mur est laid. Il est comme une cicatrice sur le visage et une cicatrice sur le visage de la terre d’Israël. » « Les murs finissent par tomber. Il y avait des murs dans le passé et ils sont tombés, a-t-il ajouté.

Sa proposition a par ailleurs reçu le soutien de membres de droite à la Knesset.

Il convient toutefois d’éclairer un tant soit peu ces propos en rappelant que le mur de protection ou de séparation constitue en réalité une frontière de fait. Aussi, pour un défenseur d’une solution à un Etat comme l’est Moshe Arens, le mur est un symbole de limitation de la souveraineté israélienne.

Il nous faut aussi souligner que le mur de protection ou de séparation en Israël, frontière de facto, ne peut être comparé aux murs qui « sont tombés » comme à Berlin … rappelons que dans un cas, c’était l’Allemagne de l’est, dictature, qui empêchait ses sujets de fuir vers un Etat démocratique, l’Allemagne de l’ouest.

En Israël, comme entre les Etats-Unis et le Mexique, c’est la démocratie qui construit le mur pour empêcher les infiltrations vers son propre pays. Le paradoxe du mur israélien est en fait que les militants occidentaux d’une solution à deux Etats condamnent le plus souvent la construction du mur dns son principe (pas seulement son tracé), alors même qu’ils devraient l’accueillir comme la construction de facto d’une frontière, et donc d’une reconnaissance implicite ou de la création implicite par Israël, d’un autre et nouvel Etat arabe.

Moshe Arens ne s’y trompe pas lorsqu’il estime dans l’interview pour le Maariv Article original, qu’il existe un risque que le mur finisse par devenir une frontière politique. Il sait aussi comme chacun que le mur constitue également un moyen d’empêcher le développement de plus d’implantations juives dans les territoires.

C’est donc sans surprise que le député Yoni Chetboun du parti Habayit Hayehudi Article original a défendu ces déclarations, affirmant que, si à court terme, le mur avait pu empêcher des actions contre Israël, à long terme il envoie un message de faiblesse de la part d’Israël tout en motivant le terrorisme. Par ailleurs, le député a estimé que certaines parties du mur ont été planifiées selon des motivations politiques et non de sécurité. Au contraire, selon lui, « ce dont Israël a besoin c’est d’une liberté d’action dans les villes arabes et non de murs et de barrières ».

Le même son de cloche a été défendu par la députée du même parti Orit Struck.

En revanche, c’est à gauche par la voix du député travailliste Eitan Cabel Article original, membre de la Commission des Affaires étrangères et du comité de la Défense que s’est fait connaître l’opposition aux déclarations de Moshe Arens. Selon Cabel, c’est l’impasse politique créée selon lui par Netanyahou qui donne mauvaise image à Israël et non le mur. De même, Yariv Oppenheimer, secrétaire général de La Paix maintenant, a soutenu le mur, mais en réclamant son déplacement sur la ligne de cessez-le-feu de 1949.

Faudrait-il donc un mur en plein milieu de Jérusalem et que Netanyahou quitte son poste pour en finir avec ce conflit? Vraiment?

Misha Uzan Article original – JForum / Correspondant spécial en Israël

Tags : Israël,mur,séparation,protection, territoires,juifs, Arabes, implantations

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poid lourd

Shalom, Jean Louis Aubert du défunt groupe de rock téléphone chantait ceci: « le mur de Berlin n’a pas de fin »; quand an l’an 1989 du calendrier chrétien le mur de Berlin appelé également « rideau de fer » au lendemain de la seconde guerre mondiale est tombé je me suis réjouis de constater que les hommes de bonnes volonté renversaient la barrière psychologique qui les séparait et les divisait en même temps qu’elle constituait un risque majeur pour toute nôtre humanité. Pendant ce temps en Israël des actes innommables se multipliaient. Même en temps de cesser le feu, porter atteinte à l’intégrité physique d’une personne civile reste un « crime de guerre » comme un « crime contre l’humanité »; mon corps n’a jamais été touché mais mon âme profondément blessée voire meurtrie devant une telle barbarie. Ce mur est un « pansement » sur une plaie et il doit être pensé et réfléchi comme tel tout en se posant la ou les questions sur la ou les causes de cette « plaie ». Un mur est et reste un obstacle matériel cependant il n’empêche pas la « haine » à l’origine des actions malfaisantes infligées à l’égard des civils; jamais les gouvernants de ce vaste monde ne parleront sincèrement des « racines du mal ». Le deuxième commandement du judaïsme a bien des raisons d’être et pour causes. Cordialement.

Elie

…C’EST CE MUR QUI A PERMIS D’ERADIQUER LE TERRORISME ET D’EVITER D’AUTRES

MEURTRES DE CIVILS ET MILITAIRES JUIFS !!!!

SI L’ON AVAIT EN FACE DES » ETRES HUMAINS  » , LE MUR N’EXISTERAIT PAS !!!!

CELA N’EST PAS LE CAS !!!!

POUR NOTRE SECURITE , NE RIEN CHANGER …QUANT AUX DIRES DE LA COMMAUNAUTE INTERNATIONALE ……………………………………………………..ON S’EN F…..!!!!

Ratfucker

Il a peut-être raison, mais rien n’est moins sûr. On pourrait faire un essai en abaissant quelques portions de la barrière: Si on constate qu’il en résulte une hausse des attentats par des terroristes ayant profité de ce trou, Moshe Arens et les parlementaires qui le soutiennent devrait alors en subir les conséquences et payer les dommages et intérêts aux victimes sur leurs fonds personnels. On verrait si malgré cette disposition, ils persistent à engager leur responsabilité.

filon

Le mur a considérablement réduit les attentats suicide en Israel. L’enlever serait une pure folie alors que la situation avec les arabes est loin de s’etre arrangée. On se demande parfois si certains dirigeants israeliens ont encore toute leur tete…