Après la faillite financière du Consistoire de Paris où les déficits se suivent et s’aggravent. Après la faillite morale de l’affaire du guet où le Consistoire a refusé la Commission d’enquête pour lever le doute qui ne bénéficiera jamais aux accusés. Voilà la faillite démocratique quant à la désignation du futur grand rabbin de France, qui risque d’être très fortement entachée d’irrégularités.On se souvient que lors des dernières élections au Consistoire de Paris le fichier des électeurs avait été considérablement modifié et plusieurs milliers d’électeurs avaient été conviés à ne pas participer à ces élections, car aucune carte d’électeur ne leur avait été adressée, cela afin de permettre à Mergui et ses supplétifs de tout verrouiller.

Notre grand Mergui national nous remet cela, en formatant à sa guise le collège électoral servant à désigner le grand rabbin de France. Il semble vouloir nous imposer un rabbin niveau presque Bac plus Zéro, dont le cursus rabbinique est des plus douteux, et qui se fait passer pour un grand rabbin, sans en avoir jamais eu l’étoffe. Tout se joue pour lui sur l’apparence, et pour les besoins, il s’est acheté un beau chapeau noir.

De nos jours pour être rabbin, il faut se mettre une barbe, et se laisser pousser un chapeau, et si l’on peut une redingote noire fait plus orthodoxe. Quant au parcours réel du personnage, le flou artistique est de rigueur.

C’est dans cette situation alarmante que nous mettons en ligne deux articles qui nous sensibilisent sur ce qui se trame.

C’est avec une profonde tristesse, que nous constatons que des rabbins de valeur, dont le parcours est indiscutable, se mettent en retrait pour ne pas avoir à être mêlés à ce simulacre, et à cette guerre des vanités.

Moshé COHEN SABBAN

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Courrier adressé à l’ensemble des candidats

La Varenne, le 6 Juin 2014

Monsieur Le Grand Rabbin,
Monsieur le Rabbin,

Vous avez fait acte de candidature à la fonction de Grand Rabbin de France à un moment où le besoin pour la Communauté juive française d’avoir un chef spirituel à sa tête se fait cruellement sentir, depuis le regrettable départ du Grand Rabbin Gilles BERNHEIM.

Vos compétences et votre personnalité constituent des atouts majeurs pour vous permettre de solliciter et obtenir les suffrages des électeurs.
Toutefois, par honnêteté intellectuelle, je tiens à vous signaler des anomalies patentes qui risquent d’entacher le vote des grands électeurs le 22 juin prochain.

En effet, le Président Joël MERGUI n’hésite pas à modifier sans cesse la liste des électeurs, en retirant d’importants notables qui y figuraient et même jusqu’enfreindre des règles qu’il a lui-même édictées et fait approuver par le Conseil du Consistoire de Paris. Il avait fait admettre l’intérêt de désigner comme délégués à l’Assemblée Générale du Central exclusivement des Présidents de commissions administratives de l’Ile de France. Or, nous sommes nombreux à constater que des personnes qui ne répondent nullement à ce critère ont été choisies par le Président MERGUI, pour des raisons faciles à deviner.

Dès lors que le Président du Consistoire Central adopte cette démarche partisane, afin de peser sur le choix des électeurs, sans que la Commission électorale ad hoc ne s’y oppose objectivement, il y a tout lieu de craindre une élection sans indépendance, ce qui n’est pas acceptable pour une fonction religieuse.

De ce fait, vous risquez d’être battu, non pas par manque d’adéquation à ce poste, mais tout simplement parce que l’un d’entre vous aura été avantagé d’une manière anormale.

Je tenais, par respect pour la fonction rabbinique, à vous alerter sur cette anomalie.

Avec mes sentiments les meilleurs, je vous souhaite un excellent Chabbat Chalom

Moïse COHEN
Président d’Honneur du Consistoire de Paris

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Paris, le 30 Mai 2014

Monsieur Joël MERGUI
Président du Consistoire de Paris
17, rue Saint Georges
75009 PARIS

Monsieur le Président,

En 1995, le Président Moïse Cohen votre prédécesseur, m’avait fait l’honneur de me désigner comme délégué du Consistoire de Paris à l’assemblée générale du Consistoire Central, en même temps que des hommes éminents tels qu’Eric de Rothschild, Alfred Elkoubi (z’l), le Colonel Pierre Dreyfus (z’l) et d’autres encore. En désignant un tiers de ses délégués en dehors des présidents et responsables de commissions administratives, le Consistoire de Paris avait eu alors la volonté de permettre à des personnes étrangères à l’administration quotidienne des communautés consistoriales mais connues pour leur dévouement à l’Institution, d’apporter leur expérience et leur réflexion dans les débats nationaux. Dov Zérah comme vous-même aviez été animés du même souci, ce qui m’avait valu d’être à nouveau désigné tant par vous-même que par Dov Zérah.

Vous m’aviez fait part il y a quelques mois en présence de monsieur Albert Myara de votre volonté de ne désigner désormais comme délégués à l’assemblée générale que des présidents de commissions administratives. Je vous avais représenté combien la présence de personnes extérieures était utile ce qui n’empêchait pas de désigner également et majoritairement des présidents de commissions administratives comme cela était le cas jusqu’à présent. Je pensais naïvement que vous aviez reconnu la pertinence de la pratique antérieure, puisque mon nom figurait dans une liste des délégués à l’assemblée générale en date du 15 mai 2014.

J’apprends que dans une liste communiquée ce jour mon nom était supprimé. Je constate aussi que vous n’avez pas désigné exclusivement des présidents de commissions administratives comme vous me l’aviez annoncé. Je constate en effet que vous avez désigné Messieurs Benny Cohen, Haim Nissenbaum, Laurent Philippe (votre parent), Hugo Nataf, Gérard Elbaze, qui ne sont pas présidents de commissions administratives de synagogues consistoriales et cette liste n’est probablement pas exhaustive.

J’aurais éventuellement accepté mon éviction si tous les délégués avaient été des présidents de commissions administratives. Mais comme tel n’est pas le cas, je pense qu’elle résulte de votre incapacité à accepter que quelqu’un puisse fut-ce sur un seul point ne pas être d’accord avec vous ou puisse se poser des questions. De la même façon que vous avez évincé ceux qui s’étaient opposés à vous de la délégation de l’ACIP au Conseil du Consistoire Central, de la présidence des commissions, de toutes fonctions, vous avez aujourd’hui éliminé ceux qui osaient vous manifester leur désaccord de la délégation de Paris à l’assemblée générale du Central. Lors de la très récente assemblée de l’ACIP, un intervenant vous a dit en parodiant un commandement militaire, que vous ne vouliez voir qu’une seule tête au Consistoire. Nous en avons ici l’illustration. Ce faisant, vous ruinez tous les espoirs que certains avaient pu mettre en vous et vous vous éloignez encore une fois de la tradition consistoriale. Je vous rappelle qu’élu Président du Consistoire de Paris en 1945, Georges Wormser avait aussitôt coopté Edmond Fleg et tous les membres de la liste qui avait été opposée à la sienne. Mais cette tradition consistoriale vous êtes incapable de la mettre en pratique et surtout de la comprendre.

Mon éviction n’est donc pas l’application d’une nouvelle règle (ne désigner que des présidents de communauté) mais une éviction ad hominen à l’égard d’un homme qui sous les applaudissements de la majorité des présents à la dernière assemblée, a eu l’audace d’exprimer son désaccord avec vos pratiques de gouvernance et de refus d’un véritable contrôle de l’assemblée.

Aussi je vous prie de me replacer d’ici lundi 2 juin dans mes fonctions de délégué de Paris à l’assemblée générale du Consistoire Central, aucun motif sérieux ne pouvant justifier mon éviction. A défaut, j’adresserai copie de la présente aux Grands Rabbins Gugenheim et Kaufmann intérimaires du Grand Rabbin de France et à toutes autres personnes de mon choix afin que nul n’ignore vos agissements dans la composition et la variation de la liste des délégués qui auront l’honneur de participer à l’élection du Grand Rabbin de France.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de la considération que je dois à vos fonctions..

Claude NATAF

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DANIELLE

Mais pour les Juifs de France c’est catastrophique un tel consistoire !

On n’entend pas l’administration et les représentants des commissions du Consistoire ? sont-ils morts ?

Vous savez il y a des gens qui sont indestructibles parce que imbûs de leur personne, il n’y a qu’Hachem qui peut mettre un terme à toute cette mascarade.

kravi

Je ne connais rien de ces luttes intestines.

Ce qui est patent, et qui restera, c’est l’image désastreuses que nos nombreux ennemis ne manqueront pas d’exploiter.