Des appels ont été lancés en Egypte pour deux manifestations rivales vendredi, l’une favorable, l’autre hostile au pouvoir militaire qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak.
Cet appel intervient au lendemain du premier tour de législatives historiques qui se sont déroulées sans accroc.
« Nous appelons tous les Egyptiens à participer le 2 décembre sur la place Tahrir (au centre du Caire) à l’hommage qui sera rendu aux martyrs de (la rue) Mohamed Mahmoud et à tous les martyrs (tués par) les militaires durant la période de transition », ont affirmé mercredi les « comités populaires pour la défense de la révolution égyptienne » sur leur page Facebook.
La rue Mohamed Mahmoud, près de la place Tahrir, a été le théâtre d’affrontements qui ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre durant la semaine précédant les élections. Ces heurts et d’autres violences dans le reste du pays ont fait 42 morts.
De son côté, « l’Union des mouvements de la majorité silencieuse », favorable à l’armée au pouvoir, a également appelé a une manifestation sous le slogan « le vendredi du soutien à la légitimité », sur la place d’Abbassiyah, près de Tahrir.
« La place Tahrir n’est pas la seule source de légitimité », a indiqué l’Union dans un communiqué repris par l’agence officielle Mena.
Les manifestants à Tahrir réclament le départ au plus vite du pouvoir militaire, qu’ils accusent de perpétuer la politique de répression de Hosni Moubarak, tandis que ceux d’Abbassyia estiment que les militaires doivent rester jusqu’à l’élection d’un président de la République.
Sous la pression de la rue, le chef de l’armée, le maréchal Hussein Tantaoui, avait annoncé une date butoir -juin 2012- pour la tenue de l’élection présidentielle après laquelle le pouvoir devra être transféré à une autorité civile.
Le Caire, 30 nov 2011 (AFP)
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