Quelques réflexions en ce début de semaine.
En Tunisie, en Egypte, nous avons vu et lu que le peuple s’est révolté contre les dictatures au pouvoir.

Là, nous voyons ces mêmes peuples accueillir dans la joie deux hommes qui défendent l’instauration de la loi islamique, ElBaradei, soutenu par l’Iran et les Frères Musulmans, et Rachid Ghanouchi, accompagné de soixante dix membres exilés du parti islamiste Ennahdha (Renaissance), acclamé à l’aéroport de Tunis sous les cris de « Dieu est grand! ».
Ces peuples, qui ont trouvé la force de relever la tête, de braver la répression policière, semblent donc plébisciter maintenant une autre dictature, bien plus terrible de notre point de vue : l’Islam.

Ce qui pose plusieurs questions.

1) le peuple arabe s’est il vraiment révolté contre la dictature, comme les perroquets sont venus le clamer sur les plateaux de télévision, ou plus vraisemblablement contre la situation économique, doublée, pour la Tunisie, de l’insolent déballage de luxe et de corruption des familles au pouvoir ? Ne s’est il pas plutôt révolté contre une pauvreté d’autant plus injuste, que le régime a passé un contrat implicite avec lui, en offrant au peuple une éducation qui promet un meilleur statut social qui n’est jamais venu ? Les égyptiens, les tunisiens, subissent un chômage élevé, des hausses agressives du prix de la nourriture ( et quand ce ne sont pas les denrées alimentaires, c’est le prix des logements comme en Libye), et ils n’ont aucun espoir de voir leur avenir s’améliorer.

2) si le point est exact, si les événements tels que nous les avons vu ne sont que le reflet de notre vision occidentale, et peut être de manipulations étrangères, cela voudrait dire que les peuples tunisiens et égyptiens n’aspirent en réalité pas à la démocratie et à la liberté telles que nous les connaissons, mais plus simplement à retrouver un peu de dignité, à vivre moins pauvrement, et à retrouver l’espoir de travailler, et de mieux nourrir leurs familles.

3) à moins que le peuple ne soit pas, politiquement, éduqué au danger islamiste (après tout, nos élites françaises ne semblent pas non plus y être bien éveillés)

4) ou bien qu’il ne considère pas l’Islam comme un danger, mais, bien au contraire, comme sa vraie racine, le choix politique qui s’impose naturellement à lui.
Et dans ce cas, il sera intéressant, autant que possible car la censure ne dort pas, d’observer la réaction de la rue arabe française.

Parallèlement, je me suis demandé à quels événements secrets les journalistes français pouvaient bien être occupés, pour qu’aucun d’entre eux n’ait remarqué le silence assourdissant des organisations antiracistes, du MRAP, du parti communiste, des verts, d’Europalestine et de tous les menteurs professionnels.
Eux si prompts à hurler au crime contre l’humanité, lorsque neuf membres des « flottilles de la paix » sont tués par Israël.

Observez leur mollesse à pleurer avec les familles des deux cent manifestants qui ont péri en Tunisie et en Egypte, ces quinze derniers jours.
Peut être que si un, parmi les centaines de milliers de policiers tunisiens et égyptiens, était Juif, se seraient ils agités ?

Mais que font les grandes gueules du journalisme français ? Indignez vous !

Jean-Patrick Grumberg

jean-marielebraud.hautetfort.com

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