NEW YORK (Nations unies), 10 août 2010

Le chef de l’ONU Ban Ki-moon a démenti lundi l’existence d’un accord pour que le groupe d’experts qu’il a créé pour enquêter sur l’assaut sanglant d’une flottille d’aide à Gaza par des commandos israéliens, ne puisse interroger des membres de ces commandos.

« Non, un tel accord n’a pas été conclu en coulisses », a affirmé M. Ban lors d’une conférence de presse. Il était interrogé sur la crédibilité qu’auraient les travaux de ce groupe d’experts de quatre personnes, dont un Turc et un Israélien, s’il était empêché d’interroger les soldats israéliens comme l’ont affirmé deux membres du cabinet israélien.

Le vice-Premier ministre israélien chargé des services du renseignement Dan Meridor, avait affirmé le 3 août que la commission de l’ONU n’interrogerait pas les soldats et se contenterait de « vérifier l’image générale de la situation le jour de l’abordage et étudier les moyens d’éviter que de tels événements se reproduisent ».

Il avait affirmé qu’il avait fallu des semaines de négociations « avec le secrétaire général de l’ONU pour déterminer le mandat et la composition de la commission, ce qui nous a permis de parvenir à un arrangement qui nous satisfait ».

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, avait tenu des propos similaires, indiquant que le groupe d’experts de l’ONU aurait accès à l’enquête israélienne sur l’incident, mais ne serait pas autorisé à interroger les membres des commandos.

Il avait affirmé que ceux-ci avaient agi de manière « très professionnelle, très mesurée » et qu’ils avaient permis d' »éviter un véritable fiasco. »

Neuf Turcs avaient été tués dans les heurts avec les commandos israéliens lors de l’abordage du ferry turc Mavi Marmara, dans les eaux internationales le 31 mai, alors que le navire tentait de forcer le blocus israélien autour de la bande de Gaza contrôlée par les islamistes palestiniens du Hamas. Israël assure que les membres du commando n’avaient fait que se défendre face à l’agression qu’ils avaient essuyée au moment de l’assaut.

M. Ban a indiqué qu’il s’entretiendrait mardi avec les membres du groupe d’experts, qui sera présidé par l’ancien Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer, secondé par l’ancien président colombien Alvaro Uribe. Le groupe comprendra aussi un Israélien, Joseph Ciechanover, et un Turc, Ozdem Sanberk.

Le secrétaire général de l’ONU avait annoncé la formation de ce groupe le 2 août. L’Etat hébreu s’était jusqu’alors opposé à la création d’une commission internationale d’enquête sur cette affaire et avait ouvert deux enquêtes internes.

La Turquie, qui réclamait la mise en place d’un tel panel, s’est félicité de sa mise sur pied. « Le panel a un mandat fort, qui est d’examiner, d’identifier les faits et circonstances et le contexte de l’incident, ainsi que de recommander les moyens d’éviter de futurs incidents, » a dit M. Ban. Il a indiqué avoir « pleine confiance » envers le panel qui, a-t-il assuré, « décidera des mesures qu’il devra prendre, en coopération avec les autorités nationales ».

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