DSK : Le charme mais pas la force par Shirel Mignon

Si peu de temps après le choc des révélations d’Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, au sujet d’une relation sexuelle, consenti mais brutale, qu’elle aurait eu avec Dominique Strauss-Kahn en 2000, une autre conquête de l’ex-directeur du FMI apparaît sur le devant de la scène…
Et soudain, Marie-Victorine M. vient éclaircir le tableau très assombri qu’il était fait de DSK : l’homme…

Marie-Victorine M. a été la maîtresse de DSK lorsqu’elle avait 24 ans. Aujourd’hui, elle nous parle d’amour… «L’obscénité du soudard» est éclipsée par «la passion», par «le charme»… Mieux qu’un feuilleton d’été, aujourd’hui, on saura tout, tout, tout, on saura tout sur… DSK…

Mais au fait, pourquoi nous parle-t-elle ? Il semble que son témoignage soit une sorte de retour de bâton des pratiques coercitives de l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson. Il pensait avoir trouvé une autre victime «présumée..», issue des minorités comme sa cliente et non… il est tombé sur une femme fidèle en amour pourrait-on dire…

Marie-Victorine M. explique qu’un cabinet d’enquête de Washington s’est procuré une lettre qu’elle adressait à son père et dans laquelle elle parlait de sa liaison avec Strauss-Kahn. On ne sait pas encore ce que ce courrier raconte mais visiblement sa rédactrice souhaite tout de suite dissiper le moindre malentendu sur une quelconque brutalité supposée de Strauss-Kahn : l’Amant.
« Dominique n’est pas quelqu’un qui a

Marie-Victorine dit qu’elle aussi, elle cherche la vérité. Sa version et ses motifs semblent crédibles. Et puis, c’est beau… Une femme qui a aimé, qui a souffert et qui se souvient…

Mais il ne faudrait pas tout de même risquer d’oublier, à l’ombre des furies ou des sirènes, la Grande Amoureuse de cette histoire : Anne Sinclair. Amoureuse, fidèle et des plus discrètes… cette figure du journalisme français a payé aujourd’hui et à tous les niveaux, le prix fort de son amour pour Dominique Strauss-Kahn… On le sait, la note est salée..

Anne Sinclair est discrète, oui. Mais surtout ne l’a-t-elle pas été trop ? On se souvient de « l’affaire Piroska Nagy », cette économiste du FMI qui avait mis en cause Dominique Strauss-Kahn en 2009. Dans une lettre, elle écrivait que ce dernier avait abusé de sa position pour rentrer en contact avec elle. Avant ce scandale, qui apparaît bien pâle aujourd’hui, DSK avait déclaré : « Oui, j’aime les femmes et alors ? »

Ce qui choque, c’est l’impunité ! Comme si c’était totalement rentré dans les moeurs de tromper sa femme ! Et DSK n’avait pas semblé rendre des comptes à son épouse Anne Sinclair, au moment, de l’Affaire P. Nagy comme si elle ne souffrait pas, comme si elle n’était pas ridiculisée… Non, lui faisait face aux attaques politiques qu’il recevait et elle, lui « pardonnait », histoire de…

Cette impunité, on l’a trouvé également dans la séparation du couple Hollande/Royal. Ségolène Royal a fini par demandé au père de ses enfants de quitter le domicile conjugal. Elle a été trompée, déçue, trahie. Son compagnon est tombé sous le charme de la journaliste Valérie Treiweiler. Et on sait les conséquences que cela a eu sur le parti socialiste et sur les élections présidentielles de 2007.

Mais à part ça, à aucun moment, M. Hollande n’a semblé mis en cause pour un motif simplement moral. Non, comme si on faisait bien ce que l’on voulait de… sa vie privée… Mais ce pari semble toucher sa limite dans le séisme de l’Affaire DSK et le retentissement de sa démission du FMI !

Shirel Mignon

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