UBS, Credit Suisse, Julius Bär, et d’autres banques helvétiques, ont pignon sur rue dans la métropole de Tel-Aviv ou un peu plus au nord, à Herzelia, capitale de la high-tech israélienne. Ces établissements, comme UBS, n’ont pas obtenu des autorités israéliennes le statut de banque, mais celui de société d’investissement.Forts de leur réputation, ces instituts gèrent également les fortunes personnelles de particuliers ou les capitaux amassés par les grands de la haute technologie israélienne. De récentes découvertes de gisements gaziers mastodontes en Méditerranée orientale, au large des côtes d’Israël, semblent aussi avoir aiguisé les appétits des financiers helvétiques.

Ces derniers suivent à la loupe les courbes ascendantes de l’économie israélienne et prodiguent à leur clientèle locale ou internationale des conseils d’investissements. Un marché prometteur, source d’importants profits, riche en innovations technologiques. Ils mettent en avant le nombre de start-up israéliennes vendues à l’étranger pour expliquer leur choix d’établir une succursale dans la ville de Tel-Aviv ou dans une de ses banlieues.

Dans un immeuble ultramoderne du centre de Herzelia se trouvent les bureaux d’UBS, qui ont ouvert leurs portes en 1998. Le directeur actuel de l’entité, Kobi Faigenbaum y est à la tête d’une cinquantaine d’analystes financiers et de secrétaires. Il révèle d’emblée à l’ats qu’UBS possède aussi à Genève et à Zurich des départements de langue hébraïque pour mieux servir sa clientèle israélienne.

« L’intérêt d’UBS pour le marché israélien réside dans le développement extrêmement rapide de la richesse nationale qui tourne autour des 500 milliards de francs. Depuis une quinzaine d’années les citoyens israéliens peuvent librement, légalement, investir à l’étranger, mais ils n’investissent que 30 à 40% de leur avoir hors des frontières. »

« Les Israéliens font confiance dans leur économie, dans leur monnaie nationale le shekel, et préfèrent investir en Israël, contrairement à ce qui se pratique dans d’autres pays », précise Kobi Faigenbaum.

Conseils en investissements

« UBS a donc pris il y a deux ans une initiative qui va dans le sens des préoccupations des Israéliens, en leur donnant des conseils en investissements sur le marché local en vue, par exemple, de constituer des portefeuilles en shekels », ajoute-t-il.

A la question de savoir pourquoi UBS s’est installée à Herzelia plutôt qu’à Tel-Aviv, Kobi Faigenbaum souligne que la banque voulait être le plus près possible des industries de haute technologie, afin de mieux faire fructifier leurs profits, mais également « nombre de nos clients travaillent ou résident dans la station balnéaire et ses environs ».

Le directeur de la succursale de Herzelia dévoile aussi qu’UBS a été impliquée dans les plus importantes transactions de la high-tech israélienne.

Comment expliquer l’existence de tant de pépinières d’ingénieurs qui forment le moteur de la Shalom Valley? « Tsahal, l’armée, développe ses propres programmes technologiques, quand de jeunes soldats âgés de 21 ans abandonnent l’uniforme, ils ont déjà une formation et des idées qui leur seront utiles durant leurs études universitaires ou leur passage dans la vie professionnelle ».

Kobi Faigenbaum paraît surpris que l’on puisse s’étonner devant le nombre de start-up ou d’industries de haute technologie israéliennes achetées clef en main par les Américains ou les Européens.

pays innovateur

« Israël est connu pour être la nation start-up. Après les Etats-Unis et la Chine, le pays occupe la troisième position des compagnies cotées au Nasdaq de New York. La high-tech est en première place des exportations israéliennes et il y a plus de start-up en Israël par nombre d’habitants que partout dans le monde « , tient-il à faire remarquer.

Sur sa lancée, Kobi Faigenbaum révèle encore: « UBS est impliquée dans la découverte récente et l’exploitation de gisements gaziers au large du littoral israélien et assiste plusieurs sociétés engagées dans des entreprises – souvent risquées – de forage ».

Comment voit-il l’avenir d’UBS en Israël? « UBS est très engagée sur le marché israélien et nous connaissons ici une expansion liée à la croissance de ce marché. Un marché dopé par les ventes d’industries de haute technologie qui se chiffrent en centaines de millions, voire le milliard de dollars. »

« L’exploitation du gaz naturel offshore sur une grande échelle produira sans doute les mêmes effets sur l’économie du pays », note encore Kobi Faigenbaum. « Une économie promise dans ces conditions à un fort essor ascensionnel. »

ats/jq

Romandie Article original

TAGS : shalom Valley Herzlia UBS Start-Up Nation Israel

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