Coup de théâtre. La commission environnement du parlement européen a adopté , le 19 avril 2011, contre toute attente un amendement imposant l’étiquetage aux viandes abattues rituellement. Contre toute attente, puisque les députés n’ont pas suivi la consigne de vote négative du PPE (Parti populaire européen), dont fait partie l’UMP. Selon un communiqué du Parlement européen, la mention retenue est « Viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement ». Il s’agissait d’une seconde lecture. Un vote en plénière est prévu au mois de juin, après plusieurs réunions fin avril et courant mai.

Étiquetage supplémentaire pour les viandes et étiquetage clair des « imitations »: ne pas induire le consommateur en erreur

Selon les députés, les étiquettes des viandes devraient indiquer le lieu de naissance, d’élevage et d’abattement de l’animal. En outre, la viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement (conformément à certaines traditions religieuses) devrait être étiquetée comme telle et la viande composée de morceaux reconstitués devrait porter la mention « morceaux de viande reconstitués ».

Les députés ont affiné les règles existantes afin que le consommateur ne soit pas induit en erreur par le conditionnement des denrées alimentaires. Ils ont également insisté pour que les denrées alimentaires n’aient pas l’apparence, du fait de l’étiquette, d’une autre denrée alimentaire. Selon eux, le remplacement d’un ingrédient par un autre doit être clairement indiqué sur l’étiquette. Les denrées alimentaires contenant de l’aspartame devraient porter l’étiquette « contient de l’aspartame (source de phénylalanine et pourrait ne pas convenir aux femmes enceint

C’est une victoire pour les associations animalistes qui, depuis des années, militent pour la fin de l’abattage rituel. Leur propagande, favorisé par le climat islamophobe qui s’est emparé de l’Europe, a payé. Pour autant, si ce vote était redouté par les instances religieuses, juives et musulmanes – pour des raisons différentes –, il va dans le bon sens : les industriels vont déchanter.

En les obligeant à plus de transparence, l’Union européenne devrait mettre un coup de frein à la généralisation du faux halal. Comme nous le disions en 2009 à un journaliste du Figaro, « l’industrie agro-alimentaire doit assumer ses choix : les étiquettes de ces articles devraient porter une mention spécifique pour ne pas cristalliser les ressentiments. » Ce devrait être chose faite. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

A contrario, la filière juive va souffrir de cette mesure, tout comme certains organismes de certification musulmans qui ont entretenu, avec les industriels, une opacité sur la viande qu’ils certifient. Les juifs, parce que la plus grande part des carcasses de bête casher passe dans le circuit traditionnel, certains organismes de certifications musulmans parce qu’ils ont noué des partenariats économiques sur le laxisme et la permissivité à l’égard de pratiques islamiquement inacceptables. Enfin, ce vote est un camouflet pour l’UMP et Nicolas Sarkozy qui ont à plusieurs reprises assurer aux juifs de France que cet amendement ne passerait pas. Bruno Lemaire, pas plus tard que le 5 avril dernier, date du débat contre l’islam organisé par Jean-François Copé, martelait que l’abattage rituel serait protégé.

Si ce vote n’est pas définitif, et que rien ne dit qu’in fine la mesure sera vraiment adoptée, l’approbation d’un tel amendement sonne un coup de tonnerre.

Pour rappel, l’étourdissement préalable, c’est aussi ça.

Les détracteurs de l’abattage rituel, qu’il s’agisse des associations animalistes ou de l’extrême droite, n’hésitent pas à, sinon travestir la réalité, tout au moins à laisser croire que l’abattage sans étourdissement est cruel, tandis que l’abattage avec étourdissement serait inoffensif, indolore et confortable pour la bête. A les entendre, un steak non halal ou non casher pousserait dans les choux. C’est évidemment une vision simpliste, mais utile car elle sert à merveille les desseins, parfois peu avouables, des anti-abattage rituel. D’où la nécessité de rappeler quelques vérités.

L’un des moyens utilisés pour étourdir un bœuf n’est autre qu’un pistolet à tige perforante. Après avoir chargé l’outil (ou l’arme, selon le point de vue que l’on adopte), l’opérateur la pose sur le crâne de l’animal, puis appuie sur la gâchette. Une tige pénètre alors le crâne de la bête. Si d’aucuns évoquent pudiquement une méthode d’étourdissement, il s’agit parfois d’une mise à mort en bonne et due forme (à l’instar de l’électronarcose dans le cas de la volaille). Il est aussi des cas où l’étourdissement a mal été pratiqué. Il faut alors répéter l’opération au détriment du bien-être animal.

Voyons maintenant la suite en photos en commençant par l’instant qui suit immédiatement le tir. L’animal est toujours éveillé. L’opérateur vient de lui perforer le crâne. L’animal est tétanisé par la douleur, du sang s’écoule du trou, ainsi que de son museau.

Après dépeçage, on voit très clairement le trou en question.

Les bouchons rouges ci-dessous sont utilisés pour précisément boucher le trou causé par le pistolet. Son usage est obligatoire : la tige a traversé le crâne. Si l’on ne bouche pas cet orifice, la cervelle de l’animal peut couler et souiller le reste de la carcasse.

Un employé de l’abattoir vient de boucher l’orifice.

Le bouchon en gros plan.

La mise à mort n’est jamais un acte anodin. Le musulman doit d’ailleurs dire « bismillah » (au nom d’Allah) et se rappeler que la vie qu’il prend est une autorisation exceptionnelle et non une action banale, dénuée de sens. Abattre un animal ne se fait jamais sans douleur. Avec ou sans étourdissement, la bête souffre. C’est là une réalité qui ne fait pas les affaires des anti-abattage rituel, qui ont choisi la simplification à outrance pour mieux persuader l’opinion publique qu’ils tentent d’amener à leur cause.

Toute la propagande contre l’abattage rituel serait au fond ridicule si

1) elle n’occultait pas la problématique de la douleur de l’animal liée à l’hyper-industrialisation de la filière viande,

2) elle n’était pas, au-delà du combat légitime et noble de certaines associations animalistes, l’occasion pour l’extrême droite d’alimenter l’islamophobie et, de façon plus timorée, mais bien réelle, l’antisémitisme.

Depuis quelques mois, Brigitte Bardot, flanquée de plusieurs associations animalistes, multiplie les interventions médiatiques avec l’objectif de faire interdire l’abattage halal. Elle ne dit quasiment rien de l’abattage casher, qui pourtant pose plus de problèmes. Pas plus tard qu’avant-hier, lors de la visite d’un abattoir, un contrôleur juif nous confiait que l’abattage casher des bœufs était difficile, car on arrivait « difficilement à 30 % de bêtes acceptées » (dixit). Pour les agneaux, on monte à 80 % des bêtes abattues. Ajoutons que les rabbins qui procèdent au sacrifice veillent à ne pas trancher franchement la gorge de la bête pour des raisons religieuses (si la lame venait à toucher certaines parties, la bête serait considérée non casher) ; ce qui peut amener la bête à agoniser plusieurs minutes, contre quelques secondes quand le travail est bien fait. C’est là un problème soulevé depuis des années par la direction générale de l’alimentation (DGAL). Mais les associations animalistes, prolixe quand il s’agit du halal, sont quasi muettes lorsqu’il s’agit du casher.

Deux raisons à cela :

1) Ces associations n’ont aucun intérêt à s’en prendre à la filière casher. Stratégiquement, ce serait suicidaire. En France, on ne critique pas ouvertement ce qui peut poser problème autour du casher, même si l’on sait pertinemment qu’il y a des (gros) problèmes. Toutes ces associations animalistes qui tombent régulièrement à bras raccourcis sur les musulmans et leur mode de consommation savent pertinemment que discuter de l’abattage rituel implique que l’on discute aussi de l’abattage rituel casher. Ce qu’elles savent surtout, c’est que l’islamophobie est féconde, alors que l’antisémitisme est contre-productif. Dit autrement, attaquer les musulmans n’est pas risqué et ça paiera dans l’opinion publique plus qu’attaquer les juifs, même si musulmans et juifs sont concernés.

2) ces associations n’ont aucun intérêt à présenter clairement et en toute objectivité la réalité des abattoirs, sauf à risquer de convaincre l’opinion publique que non seulement l’abattage rituel n’est pas plus cruel que l’abattage traditionnel, mais qu’il est même, lorsqu’il est bien pratiqué, bien moins douloureux pour la bête. S’en tenir aux faits obligerait ces associations à se départir de leurs parti pris purement idéologiques. De fait, elles ne pourraient plus surfer sur le climat délétère entretenu depuis plusieurs mois autour de l’islam. Laisser croire que la viande halal est le résultat d’un massacre, qui plus est généralisé dans les abattoirs français, est actuellement bien plus fécond que d’être honnête sur la réalité des abattoirs français. A contrario, tenir les mêmes propos sur le casher serait, répétons-le, cohérent, mais suicidaire.

Manipulation et lâcheté sont ainsi les deux mamelles de la protection animale dans son combat contre le halal. Rappelons, à toutes fins utiles, que Brigitte Bardot, qui veut se présenter à l’élection présidentielle en 2012 pour faire payer à Nicolas Sarkozy son refus d’interdire l’abattage rituel, a été condamnée à plusieurs reprises pour ses propos racistes et islamophobes.

Mardi, nous étions en visite dans un abattoir. Nous avons pu assister à l’abattage d’une quinzaine de bovins de race différentes. Certains selon le rite halal, d’autres selon l’abattage conventionnel, avec étourdissement au moyen d’un pistolet. Dans les vidéos qui suivent, nous vous présentons l’arme avec laquelle on étourdit le bœuf. Nous en avons déjà fait état dans l’article Etourdir préalablement un bœuf, c’est lui fracasser le crâne. Ce que nous aimerions faire comprendre, c’est que lorsque les associations animalistes affirment qu’il faut absolument imposer l’étourdissement préalable, elles ne demandent rien de moins que l’on perfore le crâne du bœuf au moyen d’une tige perforante (ou qu’on lui écrase par un autre procédé).

AL KANZ.

NDLR – L’abattage rituel (par chéhittah) ne préjuge pas de ce que la bête soit reconnue « cacher » et les bêtes ainsi abattues sans étiquetage peuvent être écoulées sur le marché du non cacher comme les parties basses des animaux. Cet étiquetage va rendre plus difficile cette revente et risque de porter atteinte au marché de la viande cacher. C’est là un premier pas grave contre la cachroute d’autant que pour ce qui est du hallal les musulmans eux pourraient s’accommoder de la technique de l’étourdissement.

Cet article est tiré d’un site musulman. C’est pourquoi il est tendancieux à l’égard des juifs. Il n’en demeure pas moins que sur certains points quant à la réelle souffrance animale par le prétendu étourdissement, il montre bien la cruauté du procédé. Nous ne modifions pas les articles par respect pour leur auteurs, mais nous avertissons nos lecteurs.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Ghys.m

merci stéphane pour le lien sur daylimotion ,mais la méthode d’abattage rituel,à était donner par L’Eternel alors comment peut on croire ,qu’elle soit cruelle , je sais bien que l’Eternel peut être dur lorsque l’on n’obéie pas à ses lois ,mais là c’est quand même different et comme on l’a déjà démontrait un peu plus haut ,il s’agit aussi de notre éducation face à la cruauté et je ne crois pas qu’un dieu d’amour veuille faire de nous des barbares ,cette méthode ne peut donc pas être cruelle,par contre des gens bêtes , antisémite et qui ne parle sans même savoir le pourquoi et le comment cela ce n’est pas ce qui manque
! et je recommande le lien de stéphane,un peu plus haut ,très intéressant !,a faire tournez .

stephane

j’ai un respect pour toute vie innocente et j’ai envie de devenir vegetarien!

stephane

pour réagir au dernier commentaire,l’alimentation casher n’est pas spécifiquement une question de santé « physique » mais elle est aussi la santé de l’ame ,si l’eternel nous a offert cette alimentation casher c’est pour une raison qui nous dépasse!pour ce qui concerne le traitement des animaux je suis daccord j’aime les animaux et j’aime pas les voir souffrir mais les animaux qui sont vouer a etre sacrifier de manière juifs souffre moins que dans les abattoir traditionnel parait il! une vidéo d’un rabbin explique;

http://www.dailymotion.com/video/xw5ff_lepolygonedewillis-ravronchaya_shortfilms

Bzcom

Il faut cesser de voir de l’antisémitisme partout lorsque cela arrange
certains membres de la Communauté. C’est un peu la même chose lorsque des noirs vous traitent de raciste quand vous refusez de leur acheter les trucs qu’ils vendent dans la rue… L’abattage rituel, qu’il soit hallal ou cacher reste une pratique BARBARE fondée sur des prescriptions millénaires, qui ne tient AUCUN compte de la souffrance animale. De ce point de vue, il est dommage que le judaïsme rejoigne l’islam, religion arriérée et violente. Il y a une contradiction totale entre la religion Juive qui prescrit le respect des animaux et l’abattage rituel qui fait souffrir les animaux, que les religieux le veuillent ou non. Pour ma part, je souhaite que les générations futures sauront s’affranchir de cette pratique du cacher, aussi ridicule qu’inutile. Rappelons tout de même que la France est un des pays où la durée de vie est la plus longue, ce qui signifie quelque part que l’alimentation non-cacher n’est pas aussi malsaine que le prétendent les religieux. En vérité, il y a en jeu des intérêts financiers non négligeables, car en matière d’alimentation cacher, les acteurs de ce marché s’en mettent PLEIN LES POCHES et sont loin d’être des philantropes ! Et pour ceux qui ne s’en seraient pas encore aperçu, tout ce qui est cacher est TOUJOURS plus cher !

Jean

Susan K. ,il y a plusieurs aspects à ce problème unifié ,rendu « homogène  » ,confus ,par la violence et la souffrance qui sont au coeur du sujet :

1°)Comme le dit justement Semha 94 , il y a déjà , semble t il, une affaire de coût (terme capital pour les professionnels )des abattages et si une occasion est offerte de réduire les coûts par tel type d’abattage , tout ce beau monde des abattoirs dont la réputation de brutalité n’est plus à faire ,n’hésitera pas et , sous couvert de « respect des rites  » ,suivra ce qu’on lui demande de faire .

2°)Il y a le fait d’étourdir ou non l’animal avant de l’abattre . C’est vrai que le rite juif se fonde sur des prescriptions millénaires . On dira que c’est la Halakha ,que c’est la thora donc prescripition divine . Or tout le monde sait que les textes ,un tant soit peu ,évoluent ,et sont susceptibles d’évolution et s’il y a un moyen nouveau de faire souffrir encore moins les animaux qu’on abat ,qu’il y en avait il y a trois mille ans , tant mieux et je ne crois pas qu’on trahira l’esprit des textes à se servir de moyens plus humains . Aux décisionnaires religieux de prendre leurs responsabilités , aux Juifs et amis des Juifs à faire avancer la réflexion et exiger une adaptation au progrès :FAIRE EN SORTE QUE LA BËTE NE SOUFFRE PLUS SI CELA EST POSSIBLE puisque c’est l’esprit de la loi sur cette question .

3°) L’abattage Hallal est une barbarie car décoller la tête d’un animal en public est une perversion inouie et une école de la Barbarie donc les défenseurs des animaux sont fondés à se révolter contre cela même si comme je l’ai déja dit ,ils n’explicitent pas le détail , la forme d’abattage qui, parce qu’ils réagissent sainement , les révulse . Ils fourrent tout cela dans le sujet clair et rationnel de l’exigence que la bête ne souffre pas . En fait, là , nous sommes à un échelon dans la violence arbitraire ,plus élevé .Et on peut dire qu’il n’y a rien à voir ou presque entre l’abattage Hallal et l’abattage cacher sinon le saignement de la bête mais là, il ne s’agit pas de le faire comme de sombres brutes ,réveillant des vieux instincts meurtriers ,bien contraires aux commandements religieux en général en matière de compassion .

Il faut donc exiger que l’abattage hallal avec son décollement de la tête de l’animal soit rejeté , interdit parce que barbare car un animal n’est pas un vulgaire chiffon qu’on pourrait déchirer ,déchiqueter mais un être doué de sens , voire d’un minimum de raison , d’affectivité ,d’un langage etc….. Sans cette condamnation générale , claire , absolue ,les choses ne risquent pas d’évoluer .

Susan K

J’ai un très grand respect pour la population juive dans son ensemble et surtout pour Israel. Par contre, votre reportage n’adresse pas la douleur et la panique/terreur ressenties par l’animal lors des abattages rituels.

Vous montrez des photos d’un animal avec le crâne percé. Je peux vous dire que cet animal ne souffre pas. S’il n’est pas décédé immédiatement, il est en état de choc. Et en choc, un animal ne ressent ni la douleur, ni la terreur.

Ça fait maintenant 15 ans que je travaille avec les oiseaux sauvages en détresse et je peux vous dire que je reçois des cas de traumatismes cérébraux sérieux. L’oiseau n’a aucune réaction pour l’examen de son corps et aucune réaction oculaire non plus. Leur système est en ‘shut-down’ total neurologiquement.

On ne peut pas dire la même chose pour les égorgements à vif des animaux.

Finalement, c’est la seule reproche que j’ai envers la communauté juive: le manque de respect pour le bien-être des animaux lors des abattages. Il est temps que vous ouvriez la voie à une certaine compassion envers les animaux que vous consommez. Ce que vous auriez à gagner? Un plus grand respect de la communauté internationale.

Amo.fuchs

Pas seulement l’alimentaire est domine par les antisémites.
Aussi la langue: «Sarkozy qui ont à plusieurs reprises assurer aux …»

semha94

Je réfute l’amalgame (facile) entre antisémitisme et protection animale, même si l’on peut être les deux à la fois.
Je confirme qu’on peut être sensible à la souffrance animale (et par ailleurs vétérinaire) sans vouloir remettre en cause les tolérances d’abattage rituel qui doivent rester en France une pratique minoritaire car dérogatoire.
Je soupçonne les affairistes* de toute obédience qui vivent des redevances de cet abattage et en font une affaire de profit .
Je dénonce le « laxisme » des abattoirs* qui prétendent recourir à l’égorgement sans étourdissement préalable dans un souci de libéralisme et d’ouverture d’esprit alors qu’il ne s’agit encore que de rentabilité : les cadences sont bien meilleures si l’on suspend l’animal vif par une patte (ça fait très mal!) avant de le saigner (plusieurs minutes de conscience chez les bovins)…
Que l’étourdissement soit inélégant, certes; mais à choisir, une balle dans la tête avant d’être égorgé, cela me parait un peu plus « enviable » . Il est vrai qu’en matière de mise à mort, l’homme a subtilement tenté de multiples et raffinées expérimentations… difficile de se décider !
En tout état de cause, si je mange parfois casher, j’aime le savoir ; et rien ne m’interdit d’être de moins en moins carnivore, casher ou pas.
Et je ne vois pas au nom de quoi j’obligerais mes voisins à manger casher.
Le propos n’est pas d’interdire, mais d’informer.
A qui la transparence fait-elle peur ? Suivez mon regard*… Et ne soyons pas si naïfs au point d’être manipulés par ceux-là même qui se (com-)plaisent dans le système actuel pour des raisons strictement MERCANTILES.
Et s’il vous plaît, laissons le débat du hallal à qui de droit…nous avons bien assez à balayer devant notre porte, non ?

Gabbou

vous ecriviez « Ajoutons que les rabbins qui procèdent au {{sacrifice}} veillent « , vous vouliez sans doute écrire « abatage ».

Jean

Il est complètement stupide de taxer l’Europe d’antisémite alors que ses penchants politiques sont plutôt arabophiles . On le voit bien à propos d’Israel et de la sympathie de cette Europe pour les agresseurs palestiniens .

Après tout, pourquoi serait ce outrancier ,ou de l’ordre du reniement ou de l’apostat que de réformer des règles apparues à une époque si lointaine , si violente ? Rappelons nous de celle , théorique certes ,qui concerne la femme adultère susceptible d’être mise à mort par lapidation ….Pourquoi ne serions nous pas , nous aussi, dans l’erreur et dans l’excès ? Pourquoi ne mériterions nous pas quelques réformes ? Serions nous si orgueilleux que nous n’accepterions pas la critique si elle est juste et nous permet une perfectibilité conforme à l’évolution humaine dans ses aspects humanistes , de compassion à l’égard de ce qui vit ? N’y a t il pas , d’ailleurs , un boeuf dans la fable de Hatgadia ?

J’aurais attendu quà l’occasion d’un exposé sur la cacheroute , il soit question aussi des prix pratiqués . Car de nombreux Juifs , nous avons aussi des pauvres, habitant des quartiers défavorisés , ne vont plus dans les boucheries cacher mais plutôt dans ….les Hallal _J’en ai rencontré _et contribuent même ,ce faisant , au trésor de guerre du Hamas et des Salafistes alors que leur aide devrait se porter en direction de nos frères ,les nouveaux sionistes , ceux qui sont aux avant postes ….en Judée Samarie .

Nous avons , nous aussi , des commerçants cupides qui ne pensent qu’à multiplier leurs points de vente ,acheter , si ce n’est déjà fait , la B.M.W. pour la fille , la Mercedes pour le garçon , de nouveaux bijoux pour madame ,des habits pour le toutou,

Ces zigotos ,collés aux milieux communautaires comme des tiques ,ne sont pas si soucieux que cela de la pérenité du Judaisme ;si les gens ne peuvent plus acheter leur viande pas très rouge d’ailleurs , en général plutôt à base de dinde et de poulet , qu’à cela ne tienne , ils iront vendre des fringues ,des casse -crôutes ,n’importe quoi …

La cupidité de ces commerçants , dans le passé , a été cause partielle d’antisémitisme ;maintenant , elle pourrait éloigner du Judaisme toute une frange de la communauté d’autant qu’en plus de la cherté des prix , ces gens font régner une ambiance de « Kabbod  » , c’est à dire de respect , d’égards et de rang ,qui se mesure à l’aune des dons pratiqués pas souvent dans la discrétion (vente aux enchères ).

Cette atmosphère de  » m’as tu vu ? « s’est installée dans certains quartiers riches , dans le 16 ème parisien , à Deauville ou à Juan Les Pins , concerne une bonne partie des Sepharades (dont je suis issu ), toutes origines confondues , sous des formes et à des degrés divers .

Le grand rabbin Gilles Bernheim , s’est engagé dans son discours d’intronisation , à remédier à cet état de choses du cacher , selon moi pernicieux ,mais il n’a pas l’air d’en prendre le chemin

Et pourtant l’une des leçons de Pessah ,fête reposant sur l’élan indomptable à la liberté se fondant dans l’appel de l’Eternel ,nous indique la voie :la liberté sans l’anarchie mais dans le sens d’un des attributs du Tout puissant ,une liberté dans un cadre juif sans remettre en cause des institutions qui ont fait la preuve de leur utilité mais une liberté expurgée de ses scories ,celle du fric restant une idole permanente , celle de l’orgueil et des honneurs tous azimuts ,de la puissance passagère

Toutes scories dérisoires au regard de notre certaine et incontestable finitude .

Hag Sameah Lepessah

Jean

L’égorgement public , en famille , lors d’une fête d’un mouton , comme cela se passe dans le milieu musulman , rend les témoins avec le temps et la répétition ,quelque soit leur âge , insensibles à la vue du sang, et à la souffrance d’une pauvre bête qui se débat; tuer un mouton ou un humain ,cela peut devenir KIF KIF.

Précisons que l’animal est égorgé en hallal à savoir AVEC ALLER ET RETOUR de la lame jusqu’au décollement de la tête de la pauvre bête _Et cela est horrible , laisse muet , parasite toute réflexion concrète et détaillée ,me semble t il ,et laisse la place à la question « plus rationnelle » , moins « émotive  » de la souffrance animale
. Or cela ne se pose pas dans l’abattage juif_ et ce devant tout le monde y compris devant les gosses pour bien tremper leur caractère et les adapter à cette violence

Violence à laquelle ,hélas ,quiconque s’habituerait.surtout dans une ambiance de fête et de convivialité.

Voulant y participer ,aller plus loin .

Rappelons nous de l’exécution de Daniel Pearl ,certes où le mot de  » Bismula  » a été prononcé ce qui n’a en rien diminué la barbarie de l’acte .

Hélas, ce formatage d’individus( innocents à leur naissance ,en général) qui en fait des cruels ,des barbares au besoin des prédateurs si leur culte sacré les y engage ,c’est ce fichu Coran homophobe qui soit les pousse au djihad, soit ne les éduque pas dans un sens d’humanisme et de compassion,

C’est ce Coran qui en est responsable.

Et que tout intellectuel musulman devrait s’attacher ,avant de cultiver toute chimère,à réformer

Jean

Pour une meilleure compréhension du sujet posé , j’aurais préféré qu’on indiquât d’emblée que cet article était extrait d’un site arabo_musulman ,car à procéder ainsi , selon moi de façon si tendancieuse, on vise à confondre abattage juif et abattage musulman ce qui n’a rien à voir

J’ai toujours appris ,en tant que juif, que les règles d’abattage de la Shrita répondaient à un critère : ne pas faire souffrir l’animal comme si les concepteurs de la loi étaient parvenus ,dans leur sagesse très juive, à l’idée que si on se permet d’autorité ,parce qu’on est LE PLUS FORT, de façon arbitraire ,de supprimer la vie d’un être vivant, en l’occurrence animal ,

On ne pouvait EN PLUS lui occasionner la moindre souffrance .

Or qui est autorisé à parler de souffrance , de façon plus crédible que d’autres sinon la profession des vétérinaires ,les gens les plus proches des animaux ,puisque leur vocation est quand même de les soigner .Or ces gens disent :

« La campagne, relayée par un site internet (abattage rituel.fr), est soutenue par la Fédération des vétérinaires d’Europe, qui signe en bas de l’affiche : « Du point de vue de la protection des animaux et par respect pour l’animal en tant qu’être sensible, la pratique consistant à abattre les animaux sans étourdissement préalable est inacceptable, quelles que soient les circonstances ».

Le fait que le conseil de l’ordre ait été mis en place par Vichy ne suffit pas à le mettre en cause car dans ce cas , il faudrait mettre en cause tous les conseils de l’ordre , à commencer par celui des médecins .

Certes , on peut comprendre que la bête soit saignée ,vidée de son sang mais

1°)Inutile de lui sectionner à vif, la tête , ce que font de façon barbare les musulmans (en plus lors de fêtes en présence de jeunes enfants …..)

2°)Il est possible de la saigner après l’avoir abattue de la façon la « plus légère  » la plus « humaine  » comme cela se pratique dans les abattoirs européens par TOUT MOYEN pour l’étourdir ,bien sûr que ce soit par l’usage d’une tige ou de tout accessoire possible .Il est certes cynique de dire que la bête ne mourra pas par l’effet d’une caresse.

Et le fait , par ailleurs qu’on fasse souffrir des bêtes, qu’on les chasse, qu’il y ait des corridas ou des combats de coqs ,ne peut pas servir d’argument pour laisser perdurer ces pratiques quand même barbares car ,en tant que juifs, nous devons rejeter la rhétorique et le sophisme qui sont un déni de l’esprit du Judaïsme