On devra, un jour, refaire l’historique de toutes les Fatwas contemporaines contre les auteurs, écrivains, critiques, caricaturistes qui polluent notre époque contemporaine.

Le 14 février 1989, l’ayatollah Khomeini publie une fatwa de mort contre Salman Rushdie, en mettant en cause son œuvre et force l’auteur à entrer dans la clandestinité.

Depuis, du fait qu’il n’existe pas d’autorité centrale en Islam, des dizaines de soi-disant Imams ont pu déclarer persona non grata des dizaines de personnalités à la critique dérangeante pour un Islam « moderne », dit radical, en pleine folie génocidaire.

Néanmoins, en France, l’appel au meurtre peut se donner libre cours, dans le cadre « d’œuvres » cinématographiques, à la gloire de l’immigration et de ses « réussites », comme la « marche des Beurs de 1983 », qui scellait le mariage d’amour entre la Gauche mitterrandienne et les banlieues, berceau du Jihadisme, 20 à 30 ans plus tard.

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C’est juste une chanson mais elle en dit long sur l’état d’esprit qui imprègne certains milieux. Réalisée en marge du film « La Marche », qui évoque l’initiative des Beurs contre le racisme de 1983, elle a été composée et interprétée par une dizaine de rappeurs, dont Akhenaton, Disiz la Peste, Kool Shen et Nekfeu.

L’un des couplets de cette chanson assimile  la critique de l’islam à une forme de racisme avant de se terminer par cette sentence digne d’une fatwa : « Je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo ». Les responsables du journal satyrique ont fait part de leur « effarement ». C’est le moins que l’on puisse dire. Rappelons à ceux qui l’auraient oublié que leurs locaux ont déjà été dévastés par un incendie qui n’avait rien d’accidentel et qu’ils ont été inondés par les menaces de mort.

Certes, il ne s’agit que d’une chanson. Certes, on n’est ni en Afghanistan ni au Pakistan, mais chacun connaît le poids des mots et le choc des formules.

On aurait donc pu s’attendre, de la part des auteurs de ce libelle assassin, sinon à des excuses (ce n’est pas le genre de la maison) du moins à des prises de distance.

Pas du tout. On passera sur ceux qui ont pris à la chose à la légère, comme si les rappeurs étaient les descendants spirituels d’un Brassens appelant à « rosser les cognes ». Le Grand Georges, lui, n’était violent qu’en chanson (et encore). Aujourd’hui, dans un contexte de folie intégriste et de repli communautariste, on passe vite de la parole agressive au geste définitif.

Mais le plus inquiétant est que personne ne se soit offusqué d’un engrenage débouchant sur un cri de haine contraire à l’esprit même de la marche de 1983, d’inspiration laïque, et qui était à mille lieux de toute récupération religieuse. A l’époque il s’agissait de défendre les immigrés. Aujourd’hui on renvoie immédiatement ces derniers à une essence musulmane supposée ne tolérant aucune critique.

Résultat : à quelques exceptions près, tout le monde a trouvé le propos des rappeurs normal, justifié, logique, inévitable. Provocateur ? Oui, peut-être, mais pas plus que çà.

D’aucuns ont invoqué la « liberté d’expression », comme si les mots susdits n’étaient pas empreints d’une violence rappelant de fort mauvais souvenirs. Certains sont allés jusqu’à expliquer que « Charlie » l’avait bien cherché avec l’affaire des caricatures de Mahomet. En somme, ce journal étant coupable du crime de « blasphème », il n’a que ce qu’il mérite, et on peut se permettre d’appeler à le brûler une seconde fois. D’ailleurs, il est devenu banal de considérer que « Charlie » est un journal islamophobe, voire carrément raciste, bref un concurrent de « Valeurs Actuelles ».

Dans le langage fleuri de Disiz la Peste, cela donne : « Le rap, c’est une émotion, une humeur, ça sort des tripes. « Charlie Hebdo » brandit sa carte de caricaturiste à chaque fois qu’on le critique, laissez-nous brandir la nôtre. Nous aussi, on a le droit à l’outrance, à l’humour ».

Tels sont les nouveaux canons de l’humour : tu as le droit de critiquer ma religion et j’ai le droit d’appeler à ton lynchage. C’est super drôle et on a tous envie de rigoler. Si l’on était en Arabie Saoudite, ou en Iran, on pourrait se dire qu’il s’agit d’un énième épisode de la dérive intégriste dont les musulmans sont les premières victimes. Mais cela se passe en France, et l’on peut s’étonner que des appels à l’autodafé d’un journal, quel qu’il soit, puissent avoir droit de cité sans susciter l’indignation qu’ils méritent.

[JACK DION – MARIANNEArticle original

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Françoise

Autodafé de Charlie Hebdo vous voulez rire ? c’est une plaisanterie ? et si nous français demandions un autodafé pour les livres prônant le djihad, vendus a carrefour ou auchan ? que bernard cazenaze a même déclarer que vendre des livres prônant le jihad n’était pas un délit, qu’il ne pouvait rien faire, que diraient les musulmans, ils crieraient a l’islamophobie ? faut arrêter là, les rappeurs ne sont rien d’autres que de la merde inculte et raciste et qui ne veulent que gagner du fric avec les zonards des cités des banlieues rien d’autres.

André

«{A l’époque il s’agissait de défendre les immigrés. Aujourd’hui on renvoie immédiatement ces derniers à une essence musulmane supposée ne tolérant aucune critique.}»

C’est le fond du problème. Depuis 40 ans les politiques ne cessent de renvoyer tous les maghrébins à l’islam comme s’ils étaient avant tout des musulmans voir même des arabes…

Ils autorisent aussi la construction de centaines de mosquées comme si tous les maghrébins en avaient réellement besoin. Mais de ça je n’en suis pas si sûr…

valtremont

C’est malheureux à dire mais ceux qui ont permis à ces rappeurs de s’exprimer sont les journalistes. Ils veulent tellement que le racisme ait pour victime les musulmans que personne ne peut parler contre la religion musulmane. Par contre les musulmans des cités peuvent sans limite appeler aux meurtres sous couvert d’une certaine créativité poétique.

La France doit reconnaître que l’islam n’est pas une religion mais un parti politique. Elle doit admettre que d’accepter un islam modéré est un leurre pathétique. Elle doit accepter ses erreurs à vouloir victimiser systématiquement les agresseurs musulmans des banlieues à l’encontre des juifs et des non musulmans.

Peut-être alors, pourrons nous commencer à demander ou à imposer la remigration des musulmans qui empoisonnent notre occident et qui depuis 50 ans nous empêchent d’évoluer parce qu’ils veulent imposer leur islam intolérant.

Armand Maruani

{{Ces rappeurs de merde ont trouve leur clientele , peu importe ce qu’ils chantent pourvu que l’oseille entre dans leurs poches .}}

{{ Ils sont rassures , ils ont toute la racaille antisemite et antifrancaise derriere eux , comme s’ils ne vivaient pas en France >}}

{{Qu’ils aillent a Gaza , en Syrie ou en Irak puisqu’ils les aiment tant . Tu penses la gamelle est bien meilleure au chaud surtout quand on ne prend aucun risque face a des gens civilises .}}

{{Bande de laches <}}