75e anniversaire de la libération de Paris : le jour où de Gaulle est entré dans Notre-Dame

par Christine Siméone publié le

 

La division Leclerc vient d’avaler les rues de Paris depuis le sud de la capitale, pour obtenir la reddition du gouverneur allemand de Paris, à la gare Montparnasse, le 25 août. De Gaulle peut célébrer la victoire.

Il tient à défiler, en tête des troupes, pour s’affirmer comme le chef incontestable de cette Libération. C’est un honneur pour les combattants français, qui avancent depuis des semaines au sein des troupes alliées, et un signe à l’adresse des Parisiens et Français.

Le déploiement des troupes du général Leclerc dans Paris a commencé le 19 août. Le 26, c’est l’heure de la parade.

Des Champs-Élysées, en passant par la Concorde et l’Hôtel de Ville, de Gaulle estime qu’un passage par la cathédrale Notre-Dame doit couronner ce parcours triomphant et pétaradant – l’épisode est connu pour les tirs qui ont affolé tout le monde sur le passage du général.

Ce 26 août, une première messe rassemble quelques 300 soldats de l’US Army dans la chapelle Saint-Joseph. Elle est dite en anglais par le prêtre américain Leonard Fries, comme le rappelle le romancier Ken Follett, dans son récit paru cet été, Notre-Dame.

En fin de journée vient le moment d’une messe d’action de grâces avec un Te Deum. De Gaulle, arrivé en retard, se présente à découvert, dans son véhicule décapotable et saluant la foule sur le parvis de Notre-Dame. Là, des coups de feu éclatent, venant de tireurs embusqués. De Gaulle s’agace, mais continue comme si de rien n’était.

Des tirs sur le passage du général de Gaulle

Les proches du général regardent en l’air pour voir d’où proviennent les tirs. Les Parisiens qui assistent à sa progression et son entrée dans la cathédrale doivent se protéger ou se cacher pour éviter les balles.

C’est dans cette ambiance mouvementée qu’a lieu cette cérémonie d’à peine un quart d’heure. De Gaulle est accompagné du général Leclerc, d’André Le Troquer, commissaire délégué à l’administration des territoires métropolitains libérés, et de l’aumônier des Forces françaises libres.

Sur l’origine des tirs, on n’a aucune certitude. De Gaulle les a qualifiés de « tartarinades-pétarades » et les évoque dans ses mémoires, faisant l’hypothèse d’un coup monté, pour créer la panique et justifier l’établissement d’un pouvoir fort. Il parle de « contre-révolutionnaires », ce qui fait penser aux communistes et aux anticléricaux. Aucun tireur n’a été arrêté et le mystère n’est pas résolu. De Gaulle est resté persuadé qu’il n’était pas visé.

> Ecouter le reportage radio de Raymond Marcillac en direct de Notre-Dame (INA)

L’archevêque Suhard, écarté

Pour cette messe d’action de grâces, de Gaulle a fait en sorte que l’archevêque de Notre-Dame n’officie pas. Monseigneur Suhard avait, quatre mois plus tôt, accueilli le maréchal Pétain, dans les mêmes lieux. De plus, la Résistance le trouvait trop conciliant avec le régime de Vichy. Quelques semaines auparavant, Suhard avait également officié à la mémoire du très collaborationniste Philippe Henriot, secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement de Vichy.

C’est donc sans lui et dans l’agitation, que de Gaulle et ses hommes proches ont écouté un Magnificat, cantique de Marie très connu et fréquent dans les rites catholiques, et surtout plus court que le Te Deum prévu.

Moins d’un an plus tard, le 9 mai 1945, le même archevêque accueillait le même général de Gaulle, dans la même cathédrale, pour un Te Deum célébrant la capitulation allemande.

Le prêtre en résistance : Raymond Bruckberger, aumônier des Forces françaises de l’intérieur.

Raymond Bruckberger, appelé le « père Bruck », était un prêtre dominicain, résistant. Arrêté par la Gestapo en 1942, il fait plusieurs mois de prison, et devient aumônier des Forces françaises de l’intérieur. C’est sur ses conseils que le cardinal-archevêque de Notre-Dame, monseigneur Suhard, aurait été écarté de la cérémonie du 26 août.

Raymond Bruckberger s’est illustré ensuite dans le monde des lettres et du cinéma. Ami de Georges Bernanos, il a côtoyé Jean Giraudoux et Robert Bresson, pour écrire le scénario du film Les Anges du péché. Il a adapté, pour le cinéma, le Journal d’un curé de campagne de Bernanos, qui est devenu Le dialogue des carmélites. 

Source: www.franceinter.fr

Libération de Paris: Castaner salue le « combat héroïque » des policiers parisiens et oublie qu’elle a collaboré pendant 4 ans avec les nazis

 

Christophe Castaner a salué mardi « le sacrifice » des policiers parisiens qui se sont soulevés le 19 août 1944 contre les occupants allemands et ont mené un « combat héroïque » pendant une semaine jusqu’à la libération de Paris il y a 75 ans.

Ce soulèvement de la police parisienne ne doit pas faire oublier que c’est elle qui a arrété les 13.000 Juifs dans la capitale lors de la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942 et les a conduits de force dans les trains vers les camps d’extermination.

Les flics « résistants » du 19 août 1944 sont les mêmes flics qui étaient aux ordres de l’armée allemande depuis le 14 août 1940 ! La police française, peut-être « à l’insu de son plein gré », a participé à la rafle du Vel’ d’hiv et à d’autres moins célèbres.

Un « détail » que semble avoir négligé Castaner, lui aussi faible en histoire !

Faut-il vraiment s’étonner de cet « oubli » ou plutôt de cette mémoire sélective quand on sait que ce ministre de l’Intérieur autorise les manifestations des antisémites du BDS.

Castaner ment en cachant l’histoire l’honteuse de la collaboration de la police française avec les nazis.

Collabos d’antan, Collabos maintenant ! La police et encore plus la gendarmerie ont collaboré à la déportations des juifs ils ont tous étaient des résistants de la dernière minute
C’est du foutage de gueule, rendre hommage à la police de Vichy.

Une semaine de « combat héroïque » en août 1944 depuis août 1940, cela fait quand même 4 ans de débandade et de collaboration active (cf.vel’ d’hiv.).
Il y a des références historiques qu’il vaut mieux oublier.

La collaboration de la police française, dans la zone occupée, a été décisive pour la mise en œuvre de la « Solution finale » nazie. En effet, l’Allemagne hitlérienne ayant besoin d’hommes sur le front de l’Est, en particulier après l’invasion de l’Union Soviétique en juin 1941, elle s’est servie de la police française pour faire régner l’ordre et réprimer les « terroristes » : communistes, gaullistes, francs-maçons, « anarchistes » et autres résistants.

C’est la police française et non les Allemands qui s’est elle-même chargée du recensement des Juifs, de leur arrestation et de leur rassemblement dans les camps de concentration (Drancy, etc.), réquisitionnant pour cela, à Paris les bus, et sur l’ensemble du territoire français des trains de la SNCF.

Soucieuse d’éviter une rébellion massive de la population française, la Gestapo pensait, avec raison, que de tels risques seraient minimisés si, au lieu de se charger elle-même des rafles, la police française le faisait.

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