Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a demandé aujourd’hui après la victoire du Brexit un « nouveau traité » européen, qui prévoit notamment le rétablissement des contrôles aux frontières et l’arrêt du processus d’élargissement de l’Union européenne.

« L’heure est à la lucidité, à l’énergie et au leadership », a ajouté l’ancien chef de l’Etat, évoquant une « crise majeure » lors d’une déclaration au siège du parti. Selon l’ex-chef de l’État, « le peuple britannique a choisi » et « la lucidité commande de dire que ce sentiment de rejet est partagé par beaucoup de Français et beaucoup d’autres Européens. Ce qu’a dit le peuple britannique, d’autres peuples en Europe peuvent le dire. Nous ne pouvons, nous ne devons l’ignorer ». « L’Europe peut fonctionner sans les Britanniques et nous avons d’ailleurs du temps pour repenser notre relation avec notre voisin. En revanche, l’Europe désormais à 27 ne peut plus fonctionner de cette manière », a-t-il souligné. « La question de sa refondation profonde est donc urgente », a affirmé M. Sarkozy.

Il « demande qu’une réunion de chefs d’État et de gouvernement européens prenne la décision d’élaborer un nouveau traité qui montrera aux peuples de notre continent que l’Europe est décidée à reprendre son destin en main ».

le figaro

François Fillon s’est déclaré contre la proposition de Nicolas Sarkozy concernant le vote d’un nouveau traité européen, ce dimanche matin dans lors du Grand Rendez-vous Europe 1/iTELE/Le Monde.

François Fillon a exposé une vision très différente du président de son parti, Nicolas Sarkozy, concernant l’avenir de l’Union européenne après le Brexit. Ce dimanche lors du Grand Rendez-vous Europe 1/iTELE/Le Monde, le candidat à la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle 2017 a ainsi expliqué qu’il ne croyait pas en un nouveau traité pour relancer l’Europe. 

Une idée qui avait été avancée par l’ancien chef de l’Etat, samedi à l’Elysée, et qu’il a réaffirmé dans les colonnes du Journal du dimanche, assurant même que cela était possible « dès la fin de l’année ». 

L’ancien Premier ministre, lui, prône une modification « sans nouveau traité ». « Je pense que ça viendra pour couronner un processus, on est très, très loin aujourd’hui de négocier un nouveau traité », a précisé celui qui plaide pour une Europe recentrée sur trois priorités: la compétitivité économique, la défense et l’éducation. 

Pas de référendum

Autre opposition à Nicolas Sarkozy, François Fillon a aussi exclu tout recours au référendum. « C’est ce que j’appelle les girouettes qui se mettent à sauter sur leur siège en disant ‘référendum, référendum' », faisant référence à la proposition de Marine Le Pen.

« Bien sûr que les peuples doivent être associés à la construction européenne, par un débat démocratique, pas en leur posant la question vous êtes pour ou vous êtes contre », a fait valoir le député de Paris. Selon lui, il y a depuis le Brexit « beaucoup de commentaires, d’agitation » mais « il n’y a de projet nul part ». La relance de l’Europe, a-t-il dit, « ne doit pas se faire dans la précipitation: ce n’est pas en 48 heures qu’on va changer le destin du continent européen ». 

Deux prises de position qui interviennent quelques heures seulement après la publication d’un sondage montrant que Nicolas Sarkozy regagne des points dans le coeur des sympathisants pour la primaire à droite. La guerre est définitivement déclarée. 

L’express

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