Un -tout petit – miracle!

Un -tout petit – miracle

Par Michèle Mazel

Cette année l’Etat d’Israël fêtait son soixante-dixième anniversaire et les événements de cette bien curieuse année nous réservent constamment de nouvelles surprises, pas toujours bonnes.

Ainsi c’est avec incrédulité que l’on vient d’apprendre que la maison d’Elie Wiesel, rescapé des camps de la mort et prix Nobel de la paix, qui était devenue un lieu de mémoire, a été badigeonnée de slogans antisémites.  La haine des Juifs se transmet toujours en héritage trois-quarts de siècle après la Shoah. Une haine qui s’est, bien entendu, reportée sur l’état juif et qui a trouvé un terrain fertile chez ses voisins.

Si un calme relatif règne le long de la frontière libanaise, il est sans doute dû à l’implication du Hezbollah aux côtés d’Assad dans le conflit syrien. Un conflit lourd de menaces. L’Iran, qui ne fait pas mystère de sa volonté de rayer « l’entité sioniste » de la carte, cherche à avancer ses pions, sous couvert d’aide au régime de Damas, dont les troupes sont de retour à la frontière d’Israël.

Au sud, les kibboutzim, les villes et les villages d’Israël sont depuis plus de quatre mois victimes d’une terreur insidieuse ; des milliers d’hectares de cultures, de forêts et de réserves naturelles sont dévorés par les flammes dans l’indifférence du monde qui ne dit rien au Hamas mais appelle Israël à la modération – quand il ne le condamne pas vigoureusement.

Souvent qualifié d’illégitime, attaqué sans relâche par le mouvement BDS, comment se porte donc l’état juif en cette année d’anniversaire ?

Plutôt bien, merci. Le Mossad est allé soutirer une demi-tonne de documents compromettants au cœur même de l’Iran. Israël lance en toute impunité ses  missiles par-delà les frontières pour neutraliser les dépôts d’armes et de munitions iraniennes ou les convois à destination du Hezbollah. Ses ennemis ne font plus la loi au Conseil de Sécurité depuis l’arrivée de Nikki Haley, représentante des Etats Unis ; ce pays vient de transférer son ambassade à Jérusalem et le ciel n’est pas tombé.

Le prince William qui sera peut-être roi d’Angleterre un jour a brisé un tabou vieux comme l’état d’Israël et est venu en visite officielle.

Malgré le tapage des lobbys anti-israéliens et les appels au boycott, c’est l’israélienne Netta Barzilai qui a remporté le concours européen de la chanson – l’Eurovision – et c’est en Israël que doit se tenir l’édition 2019 de cette manifestation très populaire.

Les athlètes israéliens continuent à se familiariser avec les podiums. Un petit bout de choux de sept ans est devenue championne d’Europe d’échecs dans la catégorie scolaire. Liel Levitan, qui joue aux échecs depuis l’âge de quatre ans, rêve de devenir championne du monde l’an prochain. La compétition se déroulera en Tunisie, pays qui ne reconnait pas Israël, mais qui s’est engagé, du bout des lèvres, à la laisser concourir de crainte de voir la Fédération Internationale des Echecs délocaliser cette prestigieuse manifestation.

Et puis soudain, cerise sur le gâteau d’anniversaire, c’est l’économie israélienne qui vient de recevoir une consécration inédite : le fameux « AA- »   que lui accorde pour la première fois l’agence de notation Standard and Poor’s.  Cette note récompense « une économie de haute qualité » et elle est particulièrement remarquable compte tenu de la situation géostratégique d’Israël et des nombreuses menaces qui pèsent sur le pays et de l’importance du budget de dépense qu’elles nécessitent. Presque un miracle.

Par ©Michèle Mazel