Yaël Lerer : ces Israéliens qui pactisent avec les terroristes!

Depuis quelques années, on assiste à un phénomène nouveau, celui de l’apparition sur la scène médiatique arabe d’Israéliens juifs ouvertement hostiles à l’essence même du sionisme et allant jusqu’à justifier et encourager des actes de terrorisme. Le cas le plus extrême et le plus célèbre dans le monde arabe depuis cette dernière guerre de Gaza est, sans doute, celui de Yael Lerer. Militante d’extrême gauche, partageant son temps entre Tel-Aviv et Paris, Lerer se présente sur les chaînes arabes comme une “écrivain israélienne”, elle qui n’a à son crédit aucun ouvrage, si ce n’est celui de la haine de soi et de la propagande mensongère dont le dernier chapitre date du 18 novembre 2014.

En compagnie de son ami et maître, Rony Brauman.

Invitée du Débat de 19h (heure de France), sur France 24 en arabe, Yael Lerer se retrouve ce mardi soir aux côtés du premier conseiller de l’ambassade palestinienne à Paris, Nasser Jadallah, et du géopolitologue Meir Masri. A peine la parole lui est accordée, Lerer à qui le présentateur demande de commenter l’attentat contre la synagogue de Jérusalem, le matin même, explique que cette attaque, qu’elle refuse de décrire comme un acte terroriste, est le résultat de la politique de Nétanyahou. Puis elle passe du coq à l’âne et se dit consternée par la situation des habitants de la bande de Gaza, qui n’auraient pas encore reçu les aides humanitaires promises par la communauté internationale alors que l’hiver approche. Pour Lerer, le gouvernement israélien est coupable de tous les actes de violence dont sont victimes des Israéliens, et les Palestiniens n’ont pas d’autre option que de résister à l’occupation par tous les moyens. Meir Masri lui rappelle que dans sa longue diatribe contre le gouvernement élu d’Israël, elle a omis de condamner les auteurs de l’attentat, ainsi que le Hamas et le Djihad islamique qui l’ont salué et l’ont décrit comme un “acte héroïque”. Si Lerer se veut être d’une tolérance exemplaire et se dit prête à dialoguer avec le Hamas, elle semble avoir du mal à dialogue avec son interlocuteur à l’accent égyptien et lui manque du respect à plusieurs reprises lors du débat.

Masri aborde la question du Mont du temple / Esplanade des mosquées et se dit favorable à une révision des conditions d’accès aux lieux saints, de façon à ce que les juifs qui le souhaitent puissent se rendre et prier sur le premier site sacré du judaïsme, dans le respect des croyances des musulmans, comme cela se passe au caveau des patriarches à Hébron. Lerer répond que cela est inacceptable, que c’est une provocation, et que de toute façon les juifs n’ont pas à prier à cet endroit en vertu de la halakha. « Masri » soutient que la halakha n’a rien à faire là dedans, qu’au nom de la liberté de conscience, les juifs qui le souhaitent devraient pouvoir pèleriner sur ce lieu saint ; et que si durant des siècles les sommités rabbiniques firent des concessions ou interdirent la prière en ce lieu, cela ne signifie pas qu’il n’a pas d’importance pour les Juifs ou encore qu’il devrait devenir une dépendance de la Mosquée al-Aqsa.

Masri ajoute que cet endroit fait partie du patrimoine historique du peuple juif en vertu même des croyances chrétiennes ; et que les prétentions du gouvernement palestinien selon lesquelles le Temple de Salomon n’aurait jamais existé se contredit avec les écrits chrétiens, et non seulement juifs (où Jésus sinon aurait-il prêché et chassé les marchands du Temple !). Il s’étonne que dans le monde arabe de telles inepties soient diffusées dans le silence total des Arabes chrétiens. Lerer le somme de se taire et lui dit que “c’est hors sujet”. Le représentant palestinien donne raison à Lerer et explique que de toute manière “l’Esplanade des mosquées était une ligne rouge pour la direction palestinienne”. Les téléspectateurs s’expriment via les réseaux sociaux durant l’émission pour soutenir Lerer. L’un d’entre eux lui prédit d’obtenir le prix Nobel de la Paix, l’autre affirme qu’”il découvrait enfin qu’il existait des ‘juifs bien’”.

Masri affirme admirer la démocratie israélienne qui permet à l’une de ses ressortissantes de tenir de tels propos à partir d’une chaîne étrangère, sans que cette personne ne soit inquiétée. Il se demande si un habitant de la bande de Gaza pourrait également critiquer la conduite du Hamas sans risquer sa vie. Le représentant palestinien l’interrompt : “Bien sûr, moi-même, et nous sommes nombreux à critiquer le Hamas”. « Masri » ajoute : “Ah oui ? Mais d’où ? De Paris ou de Ramallah. A Gaza auriez-vous pu critiquer le Hamas ?!”

Pour finir, Masri explique que la source de ces problèmes, c’est que les Arabes refusent d’admettre qu’Israël fait partie intégralement de la région, qu’il n’est pas un intrus appeler à disparaître un jour, et ajoute “Je considère Israël comme un pays arabophone dans une région dominée par le monde arabe. Si le critère d’appartenance au monde arabe est linguistique [comme le veut la théorie panarabe de Michel Aflaq »>Article original, alors Israël qui compte plus de 50% d’arabophones et arabisants, est bien plus arabe que la Somalie, Djibouti et les îles Comores [trois Etats membres de la Ligue arabe, dont les habitants ne parlent pas l’arabe »>Article original. Les peuples du Moyen-Orient sont condamnés à vivre ensemble, et tout le monde doit se soumettre [à cette réalité »>Article original”. Ignorant ce qui a été dit, Yael Lerer appelle les Palestiniens de Cisjordanie à mener une troisième Intifada : “Une Intifada en général, c’est une chose positive. La résistance contre l’occupation est une chose positive.” Le représentant palestinien semble gêné, vu que telle n’est pas la position de l’Autorité palestinienne, laquelle affirme lutter contre le terrorisme et rechercher une résolution pacifique du conflit sur la base de la légalité internationale.

La question qui se pose : est-il normal qu’une Israélienne juive appelle à une troisième Intifada sur une chaîne arabe, en toute impunité , alors que l’Autorité palestinienne et les pays arabes prônent l’accalmie ? Par ses propos, Yael Lerer n’a-t-elle pas fait de l’incitation au terrorisme ? Les lecteurs jugeront.

Par : Pierre Hakim

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Durant cette émission, Yaël Lerer a prétendu que Barukh Goldstein aurait commis le premier attentat suicide, et que donc tout ce qui a suivi c’était à cause de lui. Selon elle, l’attentat contre la synagogue de Jérusalem est « malheureux » (elle n’a pas dit terroriste) mais, seul Nétanyahou en est responsable…

Voici, traduit de l’arabe, le passage de 10 secondes où elle parle d’une troisième Intifada :

00:43:35-00:43:45

– Yael Lerer : Une intifada en général, c’est une chose positive . La résistance contre l’occupation est une chose positive. La question, c’est comment [faire »>Article original !

– Le diplomate palestinien (Nasser Jadallah) : Et [la résistance est »>Article original légitime.

– Yael Lerer : Oui, c’est légitime.

Petite remarque, elle a été interviewée pour présenter le côté israélien !.

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