Le président «Rohani et son équipe veulent vraiment améliorer la relation avec les États-Unis» (Jim Slattery)

L’ancien représentant américain Jim Slattery s’est rendu en décembre en Iran, la première fois, selon lui, qu’un parlementaire américain actuel ou ancien était invité dans la République islamique depuis 1979, a-t-il raconté lundi à Washington.

«Les Iraniens sont très préoccupés par la question du respect, la chose qu’ils demandent avant tout est le respect», a rapporté Jim Slattery, 66 ans, lors d’une présentation devant le centre de réflexion Atlantic Council. Les Iraniens l’ont assuré qu’il était le premier parlementaire américain à avoir été invité depuis la Révolution islamique.

L’ancien élu démocrate du Kansas (1983-1995) a participé à une conférence internationale «contre la violence et l’extrémisme» à Téhéran, et il a rencontré au cours de son séjour des responsables iraniens, dont d’importants membres du Parlement.

Le président «Rohani et son équipe veulent vraiment améliorer la relation avec les États-Unis», a dit Jim Slattery.

Mais les Iraniens rencontrés lors de sa visite se sont dits «très inquiets de l’effet des élections au Congrès de novembre dernier sur la capacité du président Obama à appliquer tout accord» sur le nucléaire. «Ils ont très peur de proposer leur meilleure offre, et qu’elle soit ensuite rejetée par le Congrès américain».

Le Congrès est entièrement passé sous contrôle républicain à l’issue de ces élections, et de nombreux élus tentent de défier Barack Obama en votant une loi de sanctions contre l’Iran avant même la fin des négociations internationales avec les puissances du groupe P5+1.

Mais l’Américain a fait valoir que les obstacles à un accord international étaient à la fois du fait de Téhéran et de Washington.

«Très peu de membres de notre exécutif ou du Congrès ont établi des relations personnelles avec les Iraniens», a-t-il regretté. «L’un des plus grands problèmes à surmonter est l’ignorance», des deux côtés, selon lui.

L’ancien parlementaire évoque une piste de dialogue: la religion, force dominante dans les deux pays.

«La religion constitue une grande part de leur vie… comme au Kansas, d’ailleurs», a souligné Jim Slattery. «N’est-ce pas un terrain possible de conversation?»

(AFP)

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