L’envoyé israélien à l’UNESCO, Carmel Shama-Hacohen, tente de livrer des documents officiels annonçant le retrait israélien de l’organisation culturelle, le 28 décembre 2017 (Autorisation)

L’ambassadeur israélien à l’Unesco, dont le pays veut se retirer, a affirmé mardi qu’il recommanderait à son gouvernement de revenir sur sa décision, ou au moins de la reporter d’un an, saluant le « nouvel état d’esprit » de l’Unesco envers l’Etat hébreu. 

Cette déclaration intervient alors que les parties israélienne, palestinienne et jordanienne ont adopté par consensus mardi des décisions au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco sur Jérusalem et Hébron qui avaient été déposées et négociées par le secrétariat de l’Unesco (et facilitées par les Etats-Unis).

Ces décisions sont amendées pour qu’il n’y figure plus – par rapport aux années précédentes – de déclarations polémiques et pouvant être perçues comme agressives par Israël.

Le Comité du patrimoine mondial, actuellement réuni à Manama, a maintenu les sites de la Vieille Ville de Jérusalem et ses murs, ainsi qu’Hébron, sur la liste du patrimoine en danger.

« Ce que je vais recommander à mon gouvernement, c’est au moins de revenir sur sa décision » de retrait, a déclaré mardi à des journalistes l’ambassadeur israélien, Carmel Shama-Hacohen, qui proposera également de reporter d’un an (à décembre 2019, NDLR) la mise en oeuvre effective du retrait.

En octobre 2017, juste après que les Etats-Unis ont annoncé se retirer de l’Unesco, Israël avait fait part d’une décision similaire, qui doit être effective fin décembre, reprochant à l’organisation un parti-pris anti-israélien.

« Il n’y a aucun doute sur le fait que nous sommes contents de ce qui s’est passé au cours de l’année passée (…) nous n’avons pas constaté de résolutions anti-israéliennes pendant un an à l’Unesco », a ajouté l’ambassadeur.

Il a notamment salué le « nouvel état d’esprit et la nouvelle énergie apportés par la nouvelle directrice générale de l’Unesco (Audrey Azoulay, NDLR) qui a eu un effet important sur le processus ».

L’ancienne ministre de la Culture française et nouvelle directrice de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a prononcé une conférence de presse à la suite de son élection le 13 octobre 2017 au siège de l’UNESCO à Paris. (Crédit : AFP / Thomas Samson)

« Nous pouvons continuer dans cet état d’esprit avec nos amis américains, l’Union européenne, le secrétariat (de l’Unesco) et la directrice générale », a-t-il ajouté.

« Je ne suis pas sûr que ce serait suffisant pour modifier radicalement les décisions, car ces sujets de l’Unesco et (du patrimoine) de Jérusalem sont devenus tellement sensibles politiquement au sein du gouvernement et de l’opinion publique israéliennes », a-t-il cependant relevé.

« Ce serait un miracle », a-t-il lancé, estimant que « ce sera très dur à réaliser ». « Mais en tant qu’ambassadeur d’Israël, j’ai la motivation de le faire si l’autre partie le souhaite aussi », a-t-il affirmé.

De son côté, Mme Azoulay a qualifié l’adoption mardi des décisions amendées de situation « gagnant-gagnant », qui « ouvre une période moins tendue qui devrait permettre plus de travail de l’Unesco sur le terrain dans le cadre de son mandat ».

israelvalley.com

AFP

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Elie de Paris

Eh oui, ne pas baisser la garde. Les anciennes et infâmes résolutions demeurent, là où justement il faut nettoyer…

yacotito

non, il ne faut pas y revenir avant que leurs decrets antisemites ne soient abrogés