Le monde est confronté à un « ouragan économique », selon le patron de JP Morgan.

Une conjonction de vents contraires pourrait provoquer un « ouragan » sur l’économie mondiale, avertit le patron de la plus grande banque américaine.

Le patron de JP Morgan Chase, Jamie Dimon (photo), a provoqué un coup de tonnerre sur les marchés financiers, le mercredi 1er juin, en affirmant que le monde est confronté à un « ouragan économique », en raison notamment de la flambée des cours des matières premières consécutive à la guerre en Ukraine et du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
S’exprimant à l’occasion d’une conférence organisée à New York par le groupe de services financiers, Alliance Bernstein Holdings, le plus ancien directeur de banque de Wall Street et le seul à être en poste pendant la crise financière de 2008, a annoncé, à la surprise générale, une révision de ses prévisions pour l’économie américaine et mondiale.
« Vous savez, j’ai dit récemment qu’il y avait des nuages orageux à l’horizon, mais je vais changer […] Il s’agit d’un ouragan », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « cet ouragan est juste là, en bas de la route, il vient vers nous. Nous ne savons pas si c’est un petit ouragan ou la tempête Sandy [un violent ouragan qui a fait plus de 130 morts aux Etats-Unis en 2012, Ndlr] ».
Toujours très écouté à Wall Street, Jamie Dimon a également recommandé aux investisseurs de se préparer à cet ouragan. « Vous devriez vous préparer. JP Morgan se prépare, et nous allons être très conservateurs dans la gestion de notre bilan », a-t-il conseillé.

Le pétrole à 175 dollars

Le PDG de JP Morgan a expliqué ses prévisions pessimistes par deux facteurs clés qui assombrissent l’environnement économique : les conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix des matières premières et le resserrement monétaire opéré de la Fed. Au sujet de l’effet inflationniste de la guerre en Ukraine sur les prix des matières premières, il a estimé que la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie va se poursuivre.
« Les guerres tournent mal. Elles vont vers le Sud, elles ont des conséquences inattendues. Il se trouve que les marchés mondiaux des produits de base – blé, pétrole, gaz – sont en ébullition et, à mon avis, cela va continuer », a-t-il dit, notant que « le prix du pétrole risque d’atteindre 175 ou 150 dollars, pas dans l’immédiat mais à plus long terme ». 
L’autre facteur d’inquiétude est le relèvement des taux d’intérêt auquel recourent la Fed et d’autres banques centrales pour faire face à l’inflation. « La Fed n’a pas le choix, car il y a tellement de liquidité dans le système. Ils doivent déplacer une partie de ces liquidités pour arrêter la spéculation, et réduire les prix de l’immobilier et d’autres choses de ce genre », a-t-il dit.
Au rang des facteurs positifs qui pourraient atténuer la puissance de l’ouragan économique aux Etats-Unis, M. Dimon a cité la force du consommateur, la hausse des salaires et l’abondance des emplois.
Faut-il se préparer à un ouragan économique, selon les mots de Jamie Damon, PDG de JPMorgan Chase, la plus grande banque américaine – qui a mis en garde contre une situation « sans précédent » créée par les coupes de relance monétaire de la Réserve fédérale et les conséquences de l’invasion de la Russie Ou devrions-nous écouter les paroles de Zvi Stepak, président de Meitav Investment House l’un des gestionnaires d’investissement vétérans du marché des capitaux local, qui a déclaré : Je ne crois pas que nous verrons la stagflation de sitôt  » ?
Apparemment, chacun d’eux a dit une partie de ce qui allait arriver. Damon s’est adressé à la Fed, dans le but d’essayer de sauver le marché boursier en difficulté. En fin de compte, c’est le gros sous de Wall Street. Et si les actions sont battues, tout semble mauvais. Stepak, d’autre part, est un gestionnaire d’investissement, et comme on le sait, les gestionnaires d’investissement ont deux situations mondiales : soit ils sont optimistes, soit ils sont silencieux. Alors que va-t-il vraiment se passer ? Eh bien, vous savez à qui la prophétie a été donnée, mais ce sera probablement une combinaison des deux : la Fed indiquera clairement qu’elle a la main sur le pouls, et avec nous, nous sentirons certains des vents de récession mondiale, mais pas l’intensité d’un ouragan.
■ C’est, après 14 ans, le bras droit de Mark Zuckerberg dans une méta (anciennement Facebook) entreprise, que Cheryl Sandberg a décidé de prendre sa retraite. La vice-présidente des opérations de l’entreprise est devenu l’une des personnalités les plus connues du secteur mondial des affaires, ayant contribué à transformer Facebook d’une petite start-up en l’une des principales entreprises du secteur mondial de la publicité, avec une valeur marchande qui a battu le $ 1 000 milliards de dollars l’an dernier, selon lequel tout le monde fuit le navire en perdition, ou en attendant, il restera au conseil d’administration de l’entreprise.

Le principe de précaution a traversé l’Atlantique. « Préparez-vous à un ouragan économique », vient d’avertir Jamie Dimon, le PDG de la plus grande banque américaine, JP Morgan Chase. Le mois dernier, il ne voyait pourtant que des « nuages de tempête » planer sur l’économie. Mais l’indéboulonnable banquier de Wall Street a revu son jugement.
Certes, les Etats-Unis vont bien, mais c’est trompeur. La Federal reserve est confrontée à une multitude de défis sur la croissance, alors qu’elle doit absolument contenir une inflation galopante. Ce choc entre des objectifs difficilement compatibles risque de dégénérer. « Nous ne savons pas, poursuit Jamie Dimon, s’il s’agit d’un ouragan mineur ou de Sandy », l’ouragan de catégorie 3 qui a frappé les Etats-Unis en 2012. Il précise que JP Morgan Chase s’y prépare. « Nous allons être très conservateurs dans notre bilan ».
Au cœur de la tempête se trouve la Fed. La Banque centrale est lancée dans un relèvement rapide de ses taux d’intérêt qu’elle double d’une réduction de la taille de son bilan, en retirant des liquidités du marché. Après des années de planche à billets et de taux zéro, la potion est violente en pleines crises énergétique et alimentaire mondiales. Au risque de faire rechuter le malade ?
« La Fed et les autres banques centrales affirment pouvoir élever leurs taux d’intérêt juste assez pour faire retomber le taux d’inflation vers leur cible de 2 % sans provoquer de récession. Or, comme de nombreux autres économistes, je doute que ce scénario idéal – celui d’une économie ni surchauffée, ni refroidie – puisse se concrétiser, abonde l’économiste américain Nouriel Roubini dans Les Echos. Le nécessaire degré de resserrement des politiques monétaires engendrera inévitablement un atterrissage brutal, sous forme de récession ou d’augmentation du taux de chômage ».

Sensibilité. Qu’en pensent les marchés financiers ?

Ils n’en savent trop rien, ce qui ajoute à la confusion. « A ce stade, tous les scénarios sont ouverts. L’éventualité d’un ouragan renvoie à deux questions, commente l’économiste Christian Parisot. D’une part, la sensibilité des économies à la hausse des taux. Compte tenu des niveaux d’endettement et des effets de levier, le marché immobilier, les ménages, les entreprises vont-ils être très affectés par le retournement des politiques monétaires ? L’autre point, c’est la nature de l’inflation. Va-t-elle provoquer sa propre mort en faisant chuter la consommation ? Ou au contraire, va-t-elle se nourrir d’elle-même en entraînant une spirale prix-salaires, qui obligera effectivement les banques centrales à réagir durement ? »
Pour Nouriel Roubini, la réponse ne fait pas de doute : « Au stade actuel, la hausse de l’inflation est si persistante que seul un resserrement majeur des politiques pourrait la ramener dans la zone ciblée ». Ce qui le conduit à évaluer à plus de 60 % la probabilité d’un atterrissage brutal dans les deux ans à venir. Un sentiment partagé par Charles Scharf, PDG de Wells Fargo. « Le scénario d’un atterrissage en douceur est… extrêmement difficile à tenir dans l’environnement dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui », estime le dirigeant de la quatrième banque américaine.
Le cas des Etats-Unis est spécifique. Les ménages consomment toujours allègrement et c’est une bonne nouvelle car leurs dépenses représentent environ 65% du PIB. Mais cela se fait au prix d’une forte baisse de leur taux d’épargne, ce qui est révélateur d’un problème de pouvoir d’achat. Pourtant ils ne sont pas inquiets, et pour cause : des enquêtes d’opinion montrent qu’ils anticipent de fortes hausses de salaires dans les prochains mois.
De deux choses l’une : elles surviennent effectivement, et alors il va devenir compliqué de « mater » l’inflation. Pour recruter des chauffeurs routiers, le géant de la distribution Walmart a récemment augmenté de 25% ses rémunérations à l’embauche. Si tout le monde l’imite…. Ou bien ces majorations n’ont finalement pas lieu avec l’ampleur escomptée, alors la consommation et l’activité dans son ensemble souffriront.
Les taux d’intérêt à dix ans, qui sont un bon indicateur de l’état d’esprit des marchés, signalent aujourd’hui leur… confusion sur le sujet. Certes, ces taux ont grimpé aux Etats-Unis, mais sans commune mesure avec l’envolée des prix. Ils n’anticipent pas pour autant une prochaine récession, ce qui impliquerait qu’ils glissent de leur récent sommet de 3%.

Degré zéro. 

L’Europe est dans une situation différente. Le taux d’épargne y demeure élevé, par prudence. Ici, on ne croit pas à de mirifiques hausses de salaires, même si l’ampleur des pénuries de personnel dans tous les secteurs inverse les rapports de force. La consommation cale en France et les ventes de détail ont chuté de plus de 5 % en Allemagne au mois d’avril. Le pouvoir d’achat est atteint par l’envolée des prix, la croissance menace de flancher.
Infog-dette publique américaine à 10 ans.png
Néanmoins, la Banque centrale européenne va, elle aussi, augmenter ses taux directeurs pour freiner l’inflation. Il s’agira dans un premier temps de faire remonter à… 0 % le taux de dépôt, auquel la BCE rémunère les avoirs des banques chez elle. Il est fixé à -0,5% depuis des lustres !
Pas de quoi doucher l’optimisme de Ken Fisher, président exécutif et codirecteur des investissements de Fisher investments. Dans les colonnes de l’Opinion, le gérant américain estime que « la fin du repli » des marchés actions « est proche », et invite à ne pas passer à côté du « fort rebond qui s’annonce ». Parmi ses motifs d’optimisme figurent les indicateurs avancés : le tonus des « nouvelles commandes dans le secteur manufacturier, en France et dans la zone euro », la bonne tenue de l’indice du Conference board américain, la hausse du trafic dans les aéroports… Ainsi que, globalement, les prévisions d’activité et de résultats des groupes cotés.
De fait, à l’issue des comptes du premier trimestre, une croissance à deux chiffres des profits et des revenus des groupes du S&P 500 est toujours attendue pour l’année 2022. Nulle part, à ce stade, l’hypothèse d’une récession n’est «pricée » par les analystes financiers et par la Bourse. Ce qui n’est toutefois pas une garantie de sa non-survenance.

JForum – sources diverses.

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