Dix ans après le retrait du Goush Katif, un chercheur de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) publie un rapport soulignant une « importante différence entre les aspirations et les résultats » du désengagement orchestré par l’ancien Premier ministre Ariel Sharon.

« Au cours des dix dernières années, les aspirations de l’État d’Israël quant au retrait de la bande de Gaza se sont révélées erronées – sur les plans sécuritaire et politique. C’est ce qui ressort d’une comparaison entre les détails de la décision prise par l’administration Ariel Sharon sur le plan de désengagement et l’analyse des évènements depuis le retrait et jusqu’à présent », écrit le Dr Shmouel Even dans un article de 14 pages publié par l’INSS.

« La bande de Gaza a certes été évacuée, mais dans les faits, elle est encore liée à Israël et représente une lourde charge sécuritaire et politique, comme l’a notamment montré l’opération Bordure protectrice de l’année 2014. Les résultats du désengagement soulèvent des doutes quant à l’hypothèse courante que Tsahal saura protéger correctement Israël le long de toute ligne sur laquelle l’État pourrait décider de se retirer. Ces résultats accroissent nos doutes quant à l’intérêt d’un processus unilatéral similaire en Judée-Samarie, si l’idée est soulevée à l’avenir », ajoute l’économiste diplômé du Technion et de l’université de Haïfa.

« [Le retrait] a créé une nouvelle réalité qui a contribué à la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, une forte hausse de la contrebande d’armes, le renforcement du terrorisme et une escalade de violence », renchérit l’ancien directeur du groupe Tnouva. Et le chercheur, qui a publié de nombreuses études sur la stratégie de sécurité nationale et le conflit israélo-palestinien d’ajouter : « Il s’avère que la majorité des évènements sécuritaires qui se sont produits dans le sud au cours des dix dernières années sont une conséquence du désengagement. »

Le rapport du Dr Even présente plusieurs exemples de différences entre les aspirations du gouvernement avant le désengagement et la situation sur le terrain. L’ancien colonel rappelle notamment que la décision 1996 du gouvernement remontant à l’année 2004 prévoyait que « la bande de Gaza soit démilitarisée », alors que l’enclave palestinienne « est pleine d’armes de pointe et d’infrastructures militaires du Hamas et d’autres organisations. »

YA israpresse

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