Un manuel d’histoire Ukrainien glorifie Israël

L’Ukraine publie un manuel scolaire affirmant le droit d’Israël à se défendre
Le ministère ukrainien de l’Éducation a récemment validé un nouveau manuel d’histoire qui se distingue par une approche résolument favorable à l’État d’Israël. Ce manuel destiné aux élèves de 11e année, rédigé par le Dr Igor Shchupak, historien reconnu et directeur de l’Institut Tkuma pour les études sur l’Holocauste, décrit Israël comme une nation constamment menacée, contrainte de lutter pour sa survie.

Avec 300 pages, dont 11 consacrées à Israël, l’ouvrage adopte une ligne narrative claire : les conflits militaires qui ont opposé Israël aux pays arabes depuis sa création en 1948 sont présentés comme des guerres défensives, menées contre des coalitions soutenues par l’Union soviétique.

Imprimé à 165 000 exemplaires – un tirage supérieur à tous les autres manuels concurrents – et financé par l’État ukrainien, ce livre est désormais la référence nationale pour l’enseignement de l’histoire mondiale au secondaire.

Jérusalem reconnue comme capitale
Dès la première page, une carte du monde mentionne Jérusalem comme capitale d’Israël, un choix qui marque une prise de position diplomatique forte. Le manuel retrace l’émergence de l’État hébreu, en s’attardant sur la Déclaration d’indépendance, le blocus arabe de Jérusalem et les premières guerres israélo-arabes.

La biographie de Golda Meir, née à Kiev et devenue Première ministre d’Israël, y est également mise en lumière, établissant un lien symbolique entre les deux nations.

Une vision assumée des conflits
La guerre d’indépendance de 1948 est décrite comme une réponse à une attaque conjointe de plusieurs pays arabes (Égypte, Jordanie, Syrie, Irak, Yémen, Liban, Arabie Saoudite). Le manuel insiste sur le fait que, malgré leur infériorité numérique et matérielle, les forces israéliennes ont pu repousser leurs assaillants.

Concernant la guerre des Six Jours de 1967, le récit souligne l’ampleur de la victoire israélienne : en seulement 80 heures, l’État juif aurait vaincu des forces arabes largement supérieures et conquis des territoires équivalant à plus de trois fois sa superficie.

La guerre du Kippour de 1973 est aussi abordée. Le manuel reconnaît que les deux camps y voient une victoire, mais confirme que l’attaque initiale est venue des pays arabes.

Terrorisme et instrumentalisation des réfugiés
Le chapitre sur les réfugiés palestiniens évoque l’exploitation politique de leur situation par les États arabes, qui, selon l’auteur, auraient maintenu les Palestiniens dans le statut de réfugiés pour justifier la poursuite du conflit. Le manuel n’omet pas les souffrances du peuple palestinien, mais il met en garde contre la radicalisation qui en a découlé, notamment l’adoption de tactiques terroristes.

Le Hamas y est présenté comme une organisation terroriste, refusant toute négociation avec Israël, prônant sa destruction et exploitant l’aide humanitaire pour des fins militaires.

Le manuel consacre également un chapitre à l’attaque du 7 octobre 2023, qualifiée de l’un des actes terroristes les plus sanglants des dernières décennies. Il est précisé que des civils gazaouis auraient participé aux atrocités, tandis que des centaines d’otages, dont des enfants et des ressortissants étrangers, ont été capturés.

Objectif : former une pensée critique
Loin de se limiter à une chronologie des événements, l’ouvrage encourage les élèves à réfléchir : quelles sont les racines du conflit israélo-arabe ? Comment expliquer la persistance du terrorisme ? Quels parallèles peut-on établir entre le combat d’Israël pour sa survie et celui de l’Ukraine face aux agressions extérieures ?

Ces questions visent à développer chez les lycéens une compréhension plus nuancée du Moyen-Orient, mais aussi à renforcer leur sentiment d’appartenance à une nation qui connaît elle aussi la guerre et l’oppression.

Une démarche soutenue par la communauté juive
Le contenu relatif à Israël a été supervisé par le rabbin Mayer Stambler, président de la Fédération des communautés juives d’Ukraine (FJCU). Il salue un « manuel porteur de vérité historique », rappelant que l’Ukraine a toujours été un allié sincère d’Israël.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large : le ministère ukrainien de l’Éducation vient aussi d’approuver un nouveau programme sur l’Holocauste, élaboré en partenariat avec Yad Vashem, l’Institut Tkuma et la FJCU.

En mettant en valeur l’histoire du peuple juif et la légitimité de l’État d’Israël, l’Ukraine affiche une position claire sur le plan éducatif, historique et symbolique, dans un contexte international où ce type de reconnaissance reste encore controversé.

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Bejar

Israel est une grande nation. De part son histoire. Pour beaucoup de pays c’est une tâche à effacer. Israel ne s’en sortira que grâce à la diplomatie. La encore une fois pas le choix. Faire appel à des états mercenaires est une bonne ultime solution. Mais avant il y a d’autres cartes à jouer. Avec les pays qui ne veulent pas voir l’Iran devenir un état puissant. Par exemple. Le non choix à cette échelle est au cœur de la décision. Et ce n’est pas une possibilité offerte à tous. Mais ça c’est la vie non ?