Un désastre évité lors d’un exercice de la Brigade parachutiste
Du fait d’une défaillance apparente de la communication entre les pilotes et la tour de contrôle sur la base aérienne d’Hatzerim, un avion militaire a croisé la trajectoire de descente, au cours d’un saut. Dans un incident séparé, un soldat s’est fait tirer dessus et a été blessé au cours d’un accident à l’entraînement. Tsahal enquête sur ces deux incidents.
Un avion militaire est entré dans la zone de saut des parachutistes |
Illustration : Bureau du porte-parole de Tsahal
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Une tragédie a été évitée d’un cheveu au cours d’un exercice parachutiste, la semaine dernière, quand un avion de l’armée est entré dans la trajectoire de sauts des soldats, alors qu’ils sautaient de leur avion et ouvraient leurs parachutes, a appris Israël Hayom, mardi.
Ce désastre évité d’un rien semble avoir été provoqué par une incompréhension entre les pilotes et la tour de contrôle du trafic aérien sur la base aérienne d’Hatzerim. Tsahal enquête sur l’incident.
Selon des détails disponibles, un avion Skyvan enregistré sous contrat privé et appartenant à la compagnie d’aviation Ayit, a pris part à l’exercice et a largué un esquadron de 16 parachutistes entraînés pour devenir instructeurs parachutistes.
L’avion a décollé pour deux sauts en chute libre distincts. Quand l’avion a grimpé à une altitude de 4.000 m (13.000 pieds) au-dessus de la zone de saut, près de la ville de BeerSheva à l’extrémité nord-Est de la base aérienne d’Hatzerim, les parachutistes ont sauté de l’avion.
Alors que l’avion commençait son second tour, avant que ne saute la seconde escouade de parachutistes, un avion de l’armée arrivant séparément, a demandé la permission d’atterrir à la base. Le pilote de l’avion transportant les soldats a appelé : « une minute avant le saut », ce que l’opérateur de la tour de contrôle d’Hatzerim a confirmé. L’opérateur de la tour de contrôle a ensuite essayé d’éloigner l’avion de l’armée qui demandait la permission d’atterrir vers une autre piste d’atterrissage, près du Kibboutz Beit Kama dans le Désert du Nord Néguev, à proximité de la base.
A cause d’une incompréhension, le pilote de l’avion militaire a traversé le centre de la trajectoire de descente, tout en descendant de 760 m à 600 m, alors que huit soldats ouvraient leur parachute. Selon le reportage, le contrôleur de sécurité des parachutistes au sol a notifié le pilote de l’avion civil qu’un autre avion avait rompu sa zone de saut, mais cette notification est arrivée trop tard, après que les parachutistes aient déjà sauté.
En toute probabilité, l’incident découle d’une défaillance de communication entre l’avion militaire et la tour de contrôle d’Hatzerim. Une meilleure adhésion aux protocoles de communication de l’armée aurait peut-être permis d’empêcher ce risque d’accident.
« L’incident inhabituel fait l’objet d’une enquête, de la part du Commandant d’escadrille de l’air force et des conclusions initiales ont été déterminées afin d’améliorer la coordination et la séparation des trajectoires aériennes dans un espace aérien donné. Une enquête sur l’incident se poursuit et ses résultats seront présentés au haut-commandement des forces aériennes », selon le communiqué du porte-parole de Tsahal.
Dans un incident distinct, mardi, un soldat s’est fait tirer dessus et a été légèrement blessé au coures d’un exercice dans une base du centre d’Israël. Le soldat a été transporté par voie aérienne vers un hôpital proche en état stabilisé. Tsahal a déclaré qu’il y allait y avoir enquête.
Une série d’accidents graves à l’entraînement est survenue au cours de ces derniers mois.
Il y a deux semaines, un soldat du 890ème Bataillon de la Brigade parachutiste a perdu l’usage d’un oeil, au cours d’un entraînement de paintball dans le sud du pays.
Fin septembre, deux soldats ont été tués et quatre ont été blessés quand leur véhicule blindé s’est retourné et a fait une chute de 8 mètres dans une crevasse.
En juillet dernier, le Lieutenant David Golovenchik, de la Brigade Golani a été tué dans un incident de tirs croisés amis au cours d’un exercice d’entraînement près d’Hébron.
Lilach Shoval et la rédaction d’Israel Hayom
Adaptation : Marc Brzustowski. Comme toute série noire, celle-ci interroge sur des carences, un abaissement (temporaire, durable) de la vigilance à un moment donné et pourquoi. En situation réelle, cela rappelle aussi une certaine confusion, des contre-ordres ayant eu cours au cours de la Seconde Guerre du Liban. Au-delà d’un perfectionnement nécessaire à effet immédiat, qu’en serait-il en pareille situation?