Plusieurs rescapés devaient venir témoigner à la barre.
Tremmel n’était pas directement impliqué dans les massacres mais il faisait partie de l’équipe qui supervisait le sinistre processus de sélection des prisonniers, désignant ceux qui allaient mourir assassinés et ceux qui pourraient vivre.
Son unité était également chargée de l’arrivage des déportés et s’occupait essentiellement des convois en provenance de Berlin, de Drancy (en France) et de Westerbork (en Hollande).
La cour de Hanau a souligné en février dernier, en annonçant l’ouverture du procès, que ‘parmi les déportés, au moins 1 075 personnes avaient été cruellement assassinées après leur arrivée à Auschwitz’.
Le décès d’Ernst Tremmel a suscité la déception auprès de certains survivants de la Shoah.
Par exemple, Israël Loewenstein, 91 ans, dont les parents ont été assassinés à Auschwitz, espérait que ce procès permettrait enfin à la justice de juger Tremmel et d’autres gardes SS.
Cela aurait été l’une des dernières procédures contre des criminels nazis jugés ces dernières années après avoir vécu impunément pendant la majeure partie de leur vie.
Claire Dana-Picard
chiourim.com