Un deuxième Prince saoudien trouve la mort en 24 h : cette fois, lors d’une fusillade avec les forces de sécurité. 

Second Saudi Prince Is Dead In 24 Hours: This Time In Firefight With Security Forces

A peine quelques heures après la mort du Prince Mansour bin Muqrin dans un crash d’hélicoptère, dans la province saoudienne d’Asir, la Cour Royale saoudienne a  annoncé la mort du Prince Abdul Aziz bin Fahd. C’est lui dont le convoi s’était fait braqué en plein Paris, le 18 août 2014.

Ce deuxième prince a été tué, d’après les reportages, au cours d’une fusillade contre les forces de sécurité, qui tentaient de l’appréhender.

Le Prince Aziz, âgé de 44 ans, est le fils le plus jeune du Roi Fahd bin Abdulaziz Al Saoud. Fahd est mort en 2005.

La mort du Prince Aziz est le dernier incident dans une série d’arrestations et de répression lancée par le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud et son Prince héritier Mohammad bin Salman.

Selon les experts, l’élite politico-économique saoudienne est en plein désarroi,alors que le jeune prince Bin-Salman est en train de mettre au pas les tenants de l’ancien ordre dans le pays, réprimant du même coup, ceu c qui s’opposent à la modernisation à marche forcée du pays.

©JForum avec agences.

 

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ui est le prince saoudien braqué aux portes de Paris ?

Habitué des palaces, Abdel Aziz Ben Fahd est un prince peu discret. L’attaque de son convoi tombe au plus mal, avant la visite en France du numéro deux du royaume.

Devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Paris.

Dans moins de quinze jours, le 1er septembre (2014), François Hollande et les grands industriels français de l’armement accueilleront Salmane Ben Abdel Aziz Al-Saoud, prince héritier et puissant ministre de la défense d’Arabie saoudite. Autant dire que le braquage, dimanche 17 août aux portes de Paris, d’un autre prince, neveu du ministre et surtout du roi Abdallah, ne pouvait pas plus mal tomber.

Quelques heures après l’attaque « crapuleuse », assure le ministère de l’intérieur, du prince Abdel Aziz Ben Fahd, le vol de 250 000 euros en liquide et de quelques documents, la France a d’ailleurs fait parvenir un message au roi Abdallah pour exprimer « ses regrets » et assurer une enquête rapide et aussi discrète que possible. L’affaire est d’autant plus essentielle qu’au-delà de la prochaine visite officielle du numéro deux du régime saoudien, Paris et la Côte d’Azur restent parmi les destinations les plus prisées des milliardaires de la péninsule Arabique, et que la relative facilité avec laquelle ont opéré les braqueurs peut inquiéter ces touristes et hommes d’affaires de luxe.

Le prince Abdel Aziz Ben Fahd venait de quitter, dimanche soir, l’hôtel George V, un de ces palaces où il a ses habitudes lorsqu’il vient passer quelques jours à Paris. Un convoi d’une douzaine de voitures puissantes, dont certaines appartenant à l’ambassade d’Arabie saoudite, devait l’accompagner jusqu’à l’aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis, où un avion privé l’attendait avec sa suite.

UNE PRÉDILECTION POUR LES PALACES AVEC VUE SUR LA TOUR EIFFEL

Ce n’est pas la première fois que ce prince de 41 ans, mieux connu pour ses extravagances et sa richesse ostentatoire que pour son poids politique au sein du royaume, se rend à Paris. Abdel Aziz Ben Fahd fait partie de ces richissimes rentiers du régime, transformé en hommes d’affaires tirant les dividendes de complexes immobiliers, aux Etats-Unis et en Europe. A Paris, il retrouve souvent Saad Hariri, fils de l’ex-premier ministre libanais assassiné Rafic Hariri, un proche des Chirac, mais s’il passe pour un play-boy, il reste considéré par les spécialistes comme un membre du « second cercle » saoudien, moins proche du pouvoir.

Comme beaucoup de membres plus discrets de la famille royale, ce fils du défunt roi Fahd – « son préféré », dit-on encore en Arabie saoudite – avait attendu le 2 août et la fin du ramadan pour entamerses vacances à travers l’Europe et descendre dans les plus grands hôtels avec, dans la capitale française, une prédilection pour ces palaces qui offrent une vue sur la tour Eiffel ou, plus prosaïquement, une proximité avec les maisons de couture et les joailliers. « Là, reconnaît un Français spécialisé depuis quinze ans dans les relations d’affaires franco-saoudiennes (et qui souhaite garder l’anonymat), il est rare que ces riches clients, voyageant le plus généralement avec famille et domesticité, passent inaperçus. Dès leur arrivée, leurs intermédiaires libanais ou égyptiens amènent jusqu’à eux toutes sortes de solliciteurs, bijoutiers, marchands de tapis ou agents immobiliers. » Il n’est alors pas rare que, usant le plus souvent d’argent liquide, les princes saoudiens règlent d’énormes additions dans les restaurants parisiens à la mode : « On n’invite pas un prince », souligne le Français.

« LES PRINCES SAOUDIENS VOYAGENT BEAUCOUP AVEC LEURS PROPRES PERSONNELS »

Abdel Aziz Ben Fahd a-t-il été surveillé, ou victime d’une fuite de son entourage ? « Les princes saoudiens voyagent beaucoup, à plusieurs, avec leurs propres personnels, cuisiniers, femmes de chambres, gardes du corps, et utilisent assez peu le personnel des hôtels, rappelle le concierge d’un des palaces pour milliardaires. Ils sont souvent méfiants et il est toujours difficile de prévoir le moment de leur arrivée, comme s’ils n’avaient jamais d’horaires. Mais il est aisé de prévoir leur départ, parce que le gros du travail consiste alors à veiller à ce que tous les bagages de la suite soient bien embarqués jusqu’à l’aéroport. »

Dimanche, c’est justement sur la route du départ, en arrivant porte de la Chapelle, au niveau de l’embranchement de l’autoroute A1, que le convoi du prince a été attaqué, vers 21 h 15. Huit braqueurs cagoulés et munis d’armes de poing, circulant à bord de deux BMW X5 volées et sans plaques, ont attaqué la première voiture, un monospace Mercedes Viano. Le véhicule, un peu détaché du reste du cortège, comprenait trois personnes, le chauffeur, un officier de sécurité et un intendant chargés d’effectuer en avance les formalités préalables au départ en avion.

Après s’être rapidement emparés de « 250 000 euros en petites coupures », selon le témoignage des victimes, et de mallettes contenant des documents « sans importance ni stratégique ni diplomatique », assurait lundi 18 août le quai d’Orsay, les braqueurs ont relâché leurs victimes, sans avoir tiré un coup de feu ni blessé qui que ce soit. La Mercedes des Saoudiens et l’une des BMW des voleurs ont été retrouvées brûlées vers 22 heures, dans le village de Saint-Mesmes (Seine-et-Marne), à 36 km de Paris, toutes les empreintes digitales ayant disparu dans l’incendie.

LE MONDE |  • Mis à jour le  | Par Raphaëlle Bacqué et Faïza Zerouala

Source : lemonde.fr

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