La police et les responsables militaires étaient convaincus que les fugitifs s’étaient déplacés vers le sud en direction de la Samarie, ou vers l’ouest vers Beit She’an et peut-être la Jordanie, selon Wallanews. Cette hypothèse était fondée, car la prison est située à quelques kilomètres des territoires palestiniens et à 16 kilomètres de Jénine, d’où proviennent tous les terroristes évadés.

Les seuls qui ont insisté pour poursuivre les recherches en direction du nord étaient deux éclaireurs de la brigade a-Bika – le major Mohammed Fawaz et le traqueur vétéran Hamer Diab. Ils ont pu identifier les empreintes de pas des chaussures de Zakaria Zbeidi, et quelques heures plus tard, ils ont trouvé plusieurs autres objets qui indiquaient la zone au nord de la prison.

Après un certain temps, ils ont été rejoints par des réservistes de l’unité d’éclaireurs bédouins du district militaire du Sud. Ils ont cherché avec altruisme des traces dans la vallée de Jezréel sous le soleil brûlant et la nuit à la lueur d’une lanterne.

Les pisteurs ont défendu leur version dans un différend avec le commandement, et les forces de sécurité ont été envoyées dans la partie nord de la zone, aux contreforts de la Galilée. Le Shabak et la police ont conclu que des prisonniers pourraient se cacher dans le village d’Umm al-Ghanem sur la pente du mont Tavor. En fin de compte, ils ont été trouvés là dans le relais routier.

Les médias israéliens ont publié des photos de deux détenus dans un état extrêmement émacié – ils n’ont pas mangé ni bu pendant longtemps. Le visage de Zakaria Zbeidi était enflé par les coups – il a résisté à l’arrestation. Les blogueurs palestiniens, quant à eux, ont publié des photos retouchées de « héros de la résistance » joyeux et souriants.

La famille Nazareth, qui selon les médias israéliens a rapporté à la police où se trouvaient les deux fugitifs, a nié toute implication dans la détention. « C’est un mensonge. Nous n’avons signalé nulle part et étions au mariage. Nous ne savons pas d’où les gens ont obtenu cela et pourquoi nous avons été entraînés dans cette affaire », a déclaré l’agence de presse Ynet citant un membre de la famille.

« Nous voulons aider l’Etat, mais nous ne sommes pas impliqués dans cette affaire », a déclaré un homme d’une famille, dont plusieurs servent dans le système de sécurité. Selon une version publiée plus tôt, les terroristes en fuite leur ont demandé de la nourriture et de l’aide, mais les propriétaires de la maison ont appelé la police. Dans les territoires palestiniens, des menaces ont déjà été proférées contre la famille.

Après l’arrestation de quatre parmi les terroristes fugitifs, les responsables sécuritaires ont exprimé leurs craintes quant aux deux autres terroristes en fuite. Voyant que leurs camarades n’ont rien fait et ont été repris sans encombres, ils sont susceptibles de commettre un attentat afin de donner une image triomphale finale de leur évasion. Les divers organes sécuritaires sont toujours à leur recherche et estiment qu’ils se sont séparés afin de ne pas attirer l’attention.

Le journaliste Ali Moughrabi, de la chaîne ‘Hadashot 13, a été agressé en plein reportage par un groupe d’Arabes israéliens haineux, alors qu’il décrivait l’arrivée des terroristes au tribunal de Nazareth.