SIGMUND FREUD : 5 JUIN 1938-23 SEPTEMBE 1939 :

DERNIERES SEANCES A LONDRES !

 

Welcome Professor Freud !

4 juin 1938[1] : Freud et sa petite suite, Martha sa femme, Anna sa fille, le docteur Joséphine Strauss, Paula Fichtl leur gouvernante, et le chien Lün, quittent enfin Vienne infestée de nazis. Après un arrêt à Paris chez Marie Bonaparte, Ils arrivent à Londres le 5 juin 1938. L’accueil y est plus que chaleureux puisque les autorités anglaises et le peuple britannique, considèrent que c’est une première grande victoire contre le nazisme. Témoins les nombreux de bouquets de fleurs, les centaines de lettres de félicitations, jusqu’au chauffeur de taxi qui s’adressant à Anna Freud lui parle d’une place inaugurée en l’honneur de son père, qui pourtant n’existe pas mais qui n’est peut-être que le souhait de cet inconnu qui traverse Londres avec la fille du célèbre psychanalyste… Les journaux sont aussi fiers d’accueillir le docteur et n’épargnent pas leurs éloges comme le Manchester Guardian… Puis ce sont encore ces milliers d’anonymes qui dans la rue saluent le vieux savant qui s’étonne alors de la joie que lui procure enfin la célébrité. Freud fait le modeste.

De nombreuses associations juives le contactent pour l’élire membre d’honneur… Il était déjà célèbre, mais cette fois-ci, sa notoriété brille en plein jour dans une liberté de parole enfin retrouvée. Tous ces sentiments ne sont évidemment pas sans être marqués d’ambivalence. Cette liberté à un prix, celui de l’exil, même si Freud admire l’Angleterre et ses habitants. Il sait aussi qu’il laisse dernière lui un pays aux mains des nazis, ses amis et ses quatre sœurs qui mourront dans les camps d’extermination, faute d’avoir pu quitter Vienne et malgré les efforts de leur frère et de ses amis pour les faire sortir d’Autriche. Les Freud s’installent d’abord quelques mois à Elsworthy road. Il revoit son neveu Sam. Le 25 juin, il reçoit deux membres de la Royal Society qui lui demandent sa signature dans leur livre officiel. Freud inscrit son nom à côté de ceux de Darwin et de Newton, non sans une certaine émotion puisque la psychanalyse est en partie leur héritière…

Puis Stefan Zweig lui présente Salvator Dali qui fait de lui deux croquis tout en circonvolutions et chacun en forme d’escargot mais qui ressemblent trop à la mort, si bien que Freud ne les vit jamais…

Il ne croyait d’ailleurs pas au surréalisme et pensait que Dali était « fou », mais au fond, cette rencontre plut à Freud. Arthur Koestler rend aussi visite au père de la théorie pulsionnelle et lui rappelle que le nazisme ne faisait que confirmer ses thèses sur l’agressivité…

Arthur Koestler avait de réelles connaissances en psychanalyse. Sa mère avait d’ailleurs rencontré Freud en 1890. Elle était mélancolique et avait une relation très tumultueuse avec son fils.

Le 17 juillet Freud dit à son frère Alexandre, qu’il a terminé la dernière partie de L’Homme Moïse et la religion monothéiste[2]. Le 22 juillet, il commence à écrire son Abrégé de psychanalyse[3]. Freud a travaillé toute sa vie. Ce n’est pas à 82 ans qu’il va s’arrêter, ni de consulter, ni de recevoir ses amis et ses admirateurs et ce, malgré une récidive de son cancer de la mâchoire pour lequel il subira une autre intervention le 8 septembre. Le 27 septembre, Il peut enfin rejoindre un cottage dans la banlieue chic de Londres, à Hamstead, au 20 Maresfield Gardens, qui, il le sait, sera sa dernière demeure.

Freud y retrouve, disposés presqu’à l’identique comme au 19 Bergasse à Vienne, son bureau, son divan, sa collection impressionnante de plus de 2000 statues romaines, grecques, égyptiennes, chinoises et ses amphores…que leur gouvernante, Paula Fichtl qui est à leur service depuis 1929, a replacés dans son nouvel espace de vie londonien qui occupe les deux pièces du bas. Freud a de quoi continuer à  travailler. Il a aussi retrouvé Lün, son chow-chow resté en quarantaine pendant six mois dès son arrivée à Douvres.

Entre temps, Anna lui a offert un pékinois que son père appellera Jumbo. Sur le plan international, les événements se précipitent. Le 29 septembre, Chamberlain et Daladier ont rencontré Hitler à Munich. Ils pensent préserver la paix en sacrifiant la Tchécoslovaquie, mais ils vont en fait donner à Hitler suffisamment de convictions pour qu’il puisse poursuivre son projet de guerre mondiale…Ni Arnold Zweig installé en Palestine mandataire qui écrit à Freud, ni Freud lui-même ne sont dupes d’une telle lâcheté franco-anglaise. Freud veut cependant devenir anglais.

Il a détesté Vienne, il déteste aujourd’hui l’Autriche entière. Mais tout Freud qu’il est, il ne lui est pas plus facile d’obtenir la nationalité britannique. Il mourra avant de réaliser son dernier rêve anglophile, en homme définitivement exilé et apatride, un juif errant en somme…, comme d’ailleurs la psychanalyse qui peut être considérée comme un exil et une errance de la parole. Freud reçoit encore Herbert G. Wells, le célèbre auteur de L’homme invisible (1897), de La Guerre des mondes (1898)

Pacifiste convaincu depuis la première guerre mondiale, il devait s’étonner de voir le monde  basculer pour la seconde fois dans une horreur sans nom, enfin qui en avait cependant un : le nazisme ! Début août, Freud arrête de suivre ses quatre derniers patients, dont Dorothy Burlingham et Smiley Blanton[4]. Marie Bonaparte, sa princesse de Grèce et son « Athéna française », qui l’a fait sortir de Vienne vient à Maresfield Gardens, de même Arnold Zweig qui arrive de la Palestine mandataire en septembre…

Toujours de Palestine, en octobre, Israël Dorion écrit à Freud, qu’il a emprunté son idée d’un Moïse égyptien à Joseph Popper-Linkeus que Freud par ailleurs admire. Cette allusion ne lui déplaît pas d’autant qu’il croit alors à la cryptomnésie[5]…C’est que L’homme Moïse et la religion monothéiste dont Freud a débuté l’écriture en 1934, quelques mois avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir, commence à faire des vagues dans les milieux juifs et ailleurs…Déjà deux chapitres étaient parus dans la revue de psychanalyse Imago en 1937.

Pour l’heure, nous sommes en 1938. Le 21 juin, il se remet à l’œuvre et commence avec plaisir la rédaction du Moïse III, ce qu’il écrit à Arnold Zweig vers le 29 du mois. Ce qui a été lu où ce qui se profile à l’horizon de cette publication suscite déjà des remarques et des conseils de « prudence ». Peter Gay[6] écrit que mi-octobre, Charles Singer, un historien des sciences lui demande de ne pas publier son Moïse car il pourrait heurter la sensibilité religieuse des églises d’Angleterre qui restent un rempart contre l’antisémitisme. Abraham Shalom Yahuda ou Yehuda (1877-1951), un spécialiste de la Bible, fait la même démarche, mais Freud ne lâche pas son projet, opposant la science et la vérité contre toute autre falsification, même si cela heurte le peuple dont il est issu et auquel il est fier d’appartenir.

Freud maintient donc des contacts avec ce qu’il pense être ses futurs éditeurs : Blanche Knopf à New-York et J. Dwossis à Jérusalem, le traducteur de ses livres en hébreu. Freud est bien conscient que son Homme Moïse peut heurter les esprits juifs non ouverts à la science car il postule entres autres que Moïse est égyptien et qu’il a été tué par son peuple avant d’entrer en Terre promise d’où la culpabilité des Juifs mais par là-même la pérennité de cette religion.

Dans le Christianisme, il y a un déplacement du meurtre du père sur celui du fils, mais le Christ fonctionne tout de même en lieu et place du père. Dans son Moïse, Freud reprend donc le thème du parricide et la naissance des religions, qu’il tire de l’un de ses livres préférés, Totem et tabou.[7] Il veut assister à la publication de ce livre-testament avant sa mort qu’il sait proche. Mais la traduction anglaise qui doit coïncider avec la publication en Allemand, prend du temps. Pas avant février ou mars 1939 lui dit Ernest Jones.

Les événements se précipitent en Allemagne. Le 10 novembre, les nazis se déchaînent contre les Juifs. Sept mille magasins sont détruits, et plus de 50 000 Juifs sont déportés dans les camps de concentration. La plupart des synagogues du pays sont incendiées. Freud s’inquiète pour ses sœurs restées à Vienne et demande à Marie Bonaparte d’intervenir pour les faire venir en France. Mais elle échouera…

Le 7 décembre, Freud répond à la BBC (ci-dessus )et présente aux auditeurs un bref résumé de ce qu’a été la découverte et le développement de  la psychanalyse mais aussi les résistances qu’elle a suscitées. C’est le seul enregistrement de sa voix que nous possédons. On l’écoute. Il est terriblement gêné par son cancer de la mâchoire. L’année 1938 se termine donc dans la stupeur et la peur pour tous les Juifs qui craignent pour leurs proches encore en Allemagne et en Autriche, infestées par la peste brune…

1939 : année dernière…

Ce n’est pas la visite de Dali qui a donné le ton à l’ambiance anglaise. Tout devient presque surréaliste car malgré tout, la vie des Freud continue. Il y a donc cette existence londonienne faite de visites, d’écrits à rédiger, d’un livre en attente, de réceptions plus ou moins plaisantes malgré cette vie qui file un peu plus vers la mort et le monde vers la barbarie. Freud en est très conscient. Très conscient aussi du sort de son peuple resté en Allemagne et en Autriche…Début 1939, il écrit un petit commentaire sur l’antisémitisme pour la revue, Die Zukunft, qu’Arthur Koestler dirige à Paris. Freud défend l’idée, un peu courte d’ailleurs que ce sont les non-juifs qui seraient plus à même de lutter contre l’antisémitisme. Nous savons que de ce côté-là, rien n’est arrivé, pas même du côté du Vatican. Il y a eu des sauvetages individuels mais rares ont été les défenses collectives sauf dans quelques pays comme la Bulgarie, mais seulement pour les Juifs bulgares, pas pour ceux de Thrace ou de Macédoine rattachées par les nazis à la Bulgarie. Le Danemark et l’Albanie ont aussi protégé leurs ressortissants juifs… Des pays neutres ont accepté d’en accueillir mais toujours avec réticence et de façon contingentée. Citons aussi le Livre blanc imposé par les Anglais pour limiter l’immigration juive en Palestine mandataire…Les Etats-Unis ont aussi freiné l’arrivée des Juifs sur leur sol à cause de l’antisémitisme qui régnait dans l’entourage politique du président Roosevelt… Heureusement, il y a eu des Justes… Fin janvier, Freud reçoit Virginia Wolf et son mari Léonard. Ils dirigent la prestigieuse maison d’édition la Hogarth Press. C’est eux qui publieront Freud en anglais. Virginia est un auteur prolixe et connu. Elle souffre d’une psychose maniaco-dépressive. Elle se suicidera en 1941, épouvantée entre autres par l’antisémitisme et la peur qu’elle avait pour son mari qui était juif. Mais pour l’heure, leur visite est vécue différemment par le couple. Léonard apprécie beaucoup Freud, sa courtoisie à l’ancienne, l’aménagement de leur cottage en un véritable musée, bref, il aime ce savant distingué façon « Vienne fin de siècle ». Sa femme est plus dure et trouve « Freud vieux », ce qu’il est, mais encore, « petit et ratatiné avec des yeux clairs, des yeux de singe »[8]. Sa famille écrit-elle est avide de reconnaissance…

Peut-être que Virginia Woolf redoutait au fond que Freud ne voit en elle qu’une malade ? Sans doute craignait-elle le diagnostic de ce vieux savant scrutateur de l’âme humaine, aux fameux « yeux de singe » !  Mais aussi, plus douce, admettait-elle qu’avoir rencontré Freud avait été une chance exceptionnelle…Le jeudi 2 février, Freud note dans sa Chronique[9] que le Moïse[10] est imprimé dans son intégralité dans la version allemande, à Amsterdam, chez Allert de Lange. Le même mois, c’est Oscar Pfister qui lui écrit, puis le 5 mars, Freud envoie une dernière lettre à Arnold Zweig retourné depuis en Palestine mandataire. Peter Gay[11] écrit que Freud lui suggère alors de faire l’analyse de l’âme d’un nazi…Son état de santé empire et Freud toujours conscient et accroché à la vérité, ne se fait plus d’illusion sur la suite, car son cancer a continué de lui ronger à la fois l’âme et le corps. Max Schur, son médecin depuis 1929, le soulage un peu et sa fille Anna reste à ses côtés. Ce fidèle médecin qui entre-temps devait immigrer aux Etats-Unis avec sa famille, ne put jamais empêcher Freud de fumer malgré son cancer à la mâchoire. Mais au moment venu, il devra respecter sa promesse de soulager son patient et ami quand la douleur deviendra intolérable…

Le 6 mai 1939, jour de son anniversaire, Freud reçoit Marie Bonaparte et Yvette Gilbert qu’il avait tant appréciée lors de son séjour à Paris quand boursier à titre étranger, d’octobre 1885 à février 1886, il assistait aux cours de Charcot, le maître de l’hypnose et le médecin des hystériques, à cette époque. Jamais l’amitié avec la chanteuse française ne devait disparaitre…L’Homme Moïse et la religion monothéiste sort enfin et le 19 mai, parait la traduction anglaise. Livre anthropologique donc, sur l’origine de la religion, récit œdipien avec au centre la question du père, son meurtre, et le déni de son assassinat par les hébreux avec le retour du refoulé de ce parricide sous la forme de la culpabilité mais aussi de la fidélité à la religion…

Dans ce dernier livre-testament, Freud réalise la promesse un peu tronquée de répondre à la dédicace faite en hébreu cursif, que son père lui écrivit dans la Bible familiale, alors que son fils avait 7 ans[12]. Jakob Freud l’avait remise à Sigismund (le is de Israël, lit-on parfois, mais à tort je crois, chutera par la suite) le 6 mai 1891 pour son trente-cinquième anniversaire. Des extraits tirés du Livre des Juges, des Nombres et des Psaumes, à partir desquels son père l’incite, comme une injonction, à appuyer ses connaissances sur le Livre sacré et donc, de rester fidèle à la religion de ses pères. Célèbre et homme de savoir, Freud le sera dès L’interprétation des rêves (1900) qu’il écrit à la suite de la mort de son père en 1896 et, fidèle au fait d’être juif, Freud le fut toute sa vie mais en biaisant un peu l’injonction paternelle, sa dette d’amour à son père. En effet, il n’a cessé d’être et de rester juif, mais avec le souci de la vérité scientifique qui finit par heurter sa croyance religieuse, sa croyance en toute religion d’ailleurs au profit d’un « athéisme fidèle au judaïsme ».

Freud a cultivé l’idée de conjuguer ce qui pourrait passer pour un paradoxe, autrement dit, d’être et de resté juif, mais sans la religion…Il s’attendait à cela. Les critiques de son Moïse fusent. Ce livre est un brûlot pour certains, un livre d’une éblouissante qualité pour d’autres, mais où sont fustigées les religions juive et chrétienne qualifiées d’illusions. Freud reçoit des critiques du monde entier, de la Palestine au Canada en passant évidemment par les Etats-Unis…Martin Buber ne se gène pas, Abraham Ye(a)huda non plus, J.M. Lask de la Palestine Review juge Freud grossier…Les Chrétiens sont aussi choqués…Mais le livre se vend bien, écrit-il à Marie Bonaparte le 15 juin 1939. Son Moïse, paradoxalement, et malgré tout le bruit qu’il fait, redonne à Freud une certaine vitalité. Mais la souffrance est terrible, même son chien Lün l’évite car sa tumeur dégage une odeur fétide. La fin du grand homme n’est pas loin. Max Schur doit par conséquent respecter son pacte. Le 3 Septembre ont lieu les déclarations de guerre de l’Angleterre puis de la France à l’Allemagne après que la Pologne fut envahie et que les alliances engagent alors les deux pays à entrer en guerre…Freud lit le dernier livre de sa vie : La Peau de chagrin de Balzac, une curieuse histoire dans laquelle la peau se rétrécie à chaque mouvement du désir. Belle métaphore ce que vit Freud les derniers instants de sa vie. Il remercie sa femme pour la vie qu’elle lui a donnée, sa fille, ses médecins, ses amis. Le 21 septembre 1939, Max Schur, bouleversé lui fait une piqûre de trois centigrammes de morphine après que Freud lui a rappelé sa promesse en lui disant : « cela n’a plus aucun sens »[13]. Il renouvelle l’injection par deux fois le jour suivant. On raconte que le docteur Schur étant parti entre-temps aux Etats-Unis, ce qui est curieux, c’est le docteur Joséphine Strauss qui lui injecta la dernière série de piqûres. Freud s’éteint le 23 septembre 1939 à 3h00 du matin, il y a juste quatre-vingts ans… Jusqu’au bout il a voulu rester maître de son destin, en refusant par exemple tout sédatif même les derniers jours. Le 26 septembre, Freud est incinéré au crématorium de Golders Green, dans la banlieue nord de Londres. Ses cendres reposent dans un cratère grec, une de ses chères antiquités que Freud aimait tant. On y placera les cendres de sa femme Martha, le 2 novembre 1951. Ce triste jour du 26 septembre, l’Europe s’enfonce dans la plus meurtrière des guerres que les hommes ont connue. Thanatos commence à remplir son œuvre barbare, dont nous ne saurons jamais ce que Freud en aurait dit ou écrit. Sans doute l’ampleur des pulsions meurtrières à l’œuvre dans ce conflit, l’ampleur des assassinats de masse et la disparition des deux tiers de son peuple dans la Shoah auraient dépassé ce que Freud avait pu prédire. Le mot de thanatos n’aurait pas sans doute pas été à la hauteur pour décrire ces monstruosités. Nulle doute que Freud en eut trouvé un autre et fait une analyse encore plus fine de ce que l’homme peut faire dans de telles circonstances, en mal, évidemment, mais aussi en bien…

Ernest Jones lit son oraison funèbre en anglais et Stefan Zweig[14], en allemand, remercie le grand homme d’une éblouissante manière où chaque mot frappe avec une telle justesse qu’elle résume parfaitement ce que la psychanalyse a apporté à l’humanité : « Chacun de nous, au vingtième siècle, aurions eu sans lui une manière différente de penser ou de comprendre, chacun de nous aurait eu un pouvoir de jugement ou d’appréciation plus étroit, moins libre, moins juste, sans cette impulsion intérieure puissante qu’il nous a donnée. Quelque soit l’endroit vers lequel nous chercherons à progresser, dans le labyrinthe du cœur humain, sa lumière désormais éclairera nos pas ». Et elle continue à nous guider et à briller !

 

Par Jean-Marc Alcalay

 

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[1] Jean-Marc Alcalay, 4 juin 1938, S. Freud : Quelle terre promise pour l’inconscient ?, in, jforum, 3juin 2018.

[2] Sigmund Freud, L’Homme Moïse et la religion monothéiste, in, Œuvres complètes, puf, tome XX,  1937-1939, 2010, pp. 75-219.

[3] Sigmund Freud, Abrégé de psychanalyse, Ibid., pp. 225-303.

[4] Elisabeth Roudinesco, Sigmund Freud, en son temps et dans le nôtre, Le Seuil, 2014,  p. 511.

[5] Peter Gay, Freud une vie, Tome 2, Hachette, Pluriel, 1991, p. 411.

[6] Peter Gay, opus.  cit.,  pp. 411-413.

[7] Sigmund Freud, Totem et tabou, in, Œuvres complètes, tome XI, 1911-1913, 2009,  puf, pp. 189-385.

[8] Peter gay, opus. cit., p. 416.

[9] Sigmund Freud, Chronique la plus brève, carnets intimes, 1929-1939. Annoté et présenté et par Michael Molnar, Albin Michel, 1992, p. 256.

[10] Sigmund Freud, Der Mann  Moses und die monotheistische Religion,  Amsterdam, Allert de Lange, 1939.

[11] Peter Gay, opus. cit., p. 417.

[12] Théo Pfrimmer, Freud, lecteur de la Bible, édit. Philosophie d’aujourd’hui, 1982, pp. 12-13.

[13] Peter Gay, opus, cit., p. 431.

[14] Sigmund Freud, Chronique la plus brève, opus. cit., p. 306.

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Jie YAO

Je suis tout à fait d’accord. N’empêche en cherchant les audios pour ma fille avant le confinement, je vois que ce connard est bien introduit dans les bibliothèques de Paris: ses nombreux enregistrements disponibles au prêt.

Un connard travailleur, c’est compliqué; il y a quoi à apprendre aussi.

FRANCIS TOULOUSE

Marco , belle synthèse , éclairante et vivante , témoignant d’un grand savoir . Freud : le rythme lent de son élocution , reflète la rigueur et la précision d’un esprit supérieur habitué à peser chaque mot pour serrer au plus près la réalité complexe de son objet . .

Moshe

Un grand merci pour ce magnifique article qui m’a replongé dans mes études de psycho.

Bonaparte

On trouvera toujours de bons penseurs pour le critiquer et ternir son image .

Je pense à Michel Onfray notre  » grand philosophe de ce siècle « .

On se demande quand va t il s’arrêter ?

Peut être le jour où il remplacera la Tour Eiffel .

Moshe

Michel Onfray, c’est un connard.