Workers from the Danish Refugee Council unload aid at a camp for Syrian refugees in Lebanon's border town of Arsal on February 18, 2014. More than 130,000 people have been killed since the uprising against President Bashar al-Assad began in March 2011, and millions more have been displaced in what UN officials have described as the worst refugee crisis in two decades. AFP PHOTO / STR

Des aides déchargent des dons de matériel dans un camp de réfugiés syriens au Liban, 18 février 2014. Illustration. (Crédit : AFP/STR)

Le Liban a annoncé vendredi avoir bloqué les demandes de permis de séjour des employés du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), à cause de divergences sur la question du retour des réfugiés syriens.

« Des instructions ont été données à la direction du protocole pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les demandes de résidence concernant le HCR », a indiqué le ministère libanais des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le HCR « sème la terreur dans les esprits (des réfugiés) en invoquant le service militaire obligatoire, le risque sécuritaire, la question de logement et la suspension des aides de l’ONU » en cas de retour.

Le Liban accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens, dont 1 million inscrits auprès du HCR. Ils ont fui la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.

La décision des autorités libanaises concerne aussi bien les nouvelles demandes de résidence que le renouvellement des permis déjà accordés à la directrice du HCR au Liban, Mireille Girard, et son équipe.

Elle intervient après une enquête menée par le ministère à Aarsal, ville frontalière de la Syrie où vivent plusieurs milliers de réfugiés, selon les autorités libanaises.

Le chef de la diplomatie libanaise avait accusé jeudi dans un tweet le HCR d’ « intimider » les réfugiés syriens enregistrés au Liban dans le but de les empêcher de rentrer chez eux.

Gebran Bassil avait reproché à l’agence onusienne d’ « œuvrer contre la politique d’un pays souverain (le Liban), basée sur le refus de la naturalisation et le retour des réfugiés sur leur terre ».

« En dépit de nos mises en garde, le HCR poursuit sa politique visant à intégrer les réfugiés au Liban », avait-il encore dit.

Ces tensions sont apparues au grand jour en avril lorsque l’agence onusienne avait refusé de participer au processus de retour de 500 réfugiés en Syrie, organisé par les autorités libanaises en coopération avec leurs homologues syriens.

Mme Girard avait alors été convoquée au Ministère des Affaires étrangères.

Les appels de certains responsables libanais à un retour des réfugiés syriens se font d’autant plus pressants que le régime a repris ces derniers mois le contrôle de plusieurs zones rebelles, notamment près de la capitale Damas.

Cette question devrait figurer au rang des priorités du nouveau gouvernement libanais, toujours en cours de formation.

Le HCR estime de son côté que les conditions humanitaires et sécuritaires en Syrie ne sont pas propices à un retour des réfugiés et craint des départs forcés.

Le conflit en Syrie, qui dure depuis 2011, a coûté la vie à plus de 350.000 personnes et poussé à l’exil plusieurs millions de personnes, la majorité ayant trouvé refuge dans les pays voisins, notamment en Turquie, au Liban et en Jordanie.

AFP

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