Un astronome israélien de premier plan remet le rapport du Pentagone sur des phénomènes aériens non identifiés dans son contexte. Le rapport tant attendu du Pentagone sur les phénomènes aériens non identifiés (UAP, préféré par certains pour désigner des objets volants non identifiés ou OVNI) a finalement été présenté au Congrès et a apporté avec lui une foule de questions et réponses.

Le rapport de neuf pages examine 144 observations d’UAP. Il est à noter que tous provenaient de sources militaires fiables plutôt que de témoins oculaires ordinaires.

Cinq catégories ont été données comme explications possibles pour chaque observation de PAN: désordre de l’air, phénomènes atmosphériques naturels, programmes de développement de l’industrie, systèmes d’adversaires étrangers et une catégorie générale d’«autres».

Mais sur les 144 observations d’UAP, une seule d’entre elles a été déterminée à appartenir à l’une des quatre premières catégories. Le reste défie toutes les explications conventionnelles.

Un extraterrestre est une forme de vie non terrestre: une créature d’un autre monde. À ce jour, aucune preuve scientifique n’a été trouvée pour l’existence d’extraterrestres, mais les scientifiques n’excluent pas la possibilité qu’ils existent. Il existe même des projets qui tentent de localiser des preuves ou des signes de l’existence de cultures développées et d’êtres intelligents, comme le projet SETI. Un synonyme du mot extraterrestre, qui a été utilisé dans le passé, est « alien », une traduction anglaise du terme Extra-Terrestrial, ou en acronymes: ET. Ce terme a été utilisé de manière interchangeable à la suite du film bien connu des années 1980 « ET Friend from Another Planet ». Le film dépeint la rencontre d’un enfant avec un extraterrestre au bon cœur qui est laissé à contrecœur sur Terre.

Mais cela signifie-t-il qu’ils pourraient être des signes de vie extraterrestre ?

Cela peut sembler difficile à croire, mais selon l’astronome israélo-américain, le professeur Avi Loeb, cette possibilité ne peut être exclue.

Loeb est diplômé du programme d’élite Talpiot des Forces de défense israéliennes (FDI) et a obtenu son doctorat de l’Université hébraïque de Jérusalem. Après avoir dirigé un projet international soutenu par l’Initiative de défense stratégique américaine, il a passé plusieurs années à Princeton avant de rejoindre Harvard. Il est devenu le président le plus ancien du département d’astronomie de Harvard, après avoir démissionné en 2020.

Loeb est également le directeur de la théorie scientifique pour Breakthrough Initiatives et est l’une des principales voix de la communauté scientifique sur l’existence possible de la vie extraterrestre.

Parmi les exemples les plus notables de son travail se trouve sa proposition selon laquelle Oumouma, un objet interstellaire détecté en 2017, aurait pu être une construction artificielle d’une civilisation extraterrestre, comme il l’explique dans son livre récent, Extraterrestrial: The First Sign of Intelligent La vie au-delà de la Terre.

La communauté scientifique traditionnelle a proposé de nombreuses explications possibles pour l’objet interstellaire, qui ne ressemblait à rien de ce que personne n’avait jamais vu auparavant. Mais les explications proposées – des icebergs massifs constitués d’hydrogène ou d’azote, ou un groupe massif de particules de poussière – sont également sans précédent.

Ce qui serait nécessaire pour identifier ‘Oumouma’ serait une image, a déclaré Loeb au Jerusalem Post.

«Ils disent qu’une image vaut mille mots», a-t-il déclaré. «Mais je dis que ça vaut 66 000 mots, à peu près le nombre de mots de mon livre, parce que si nous avions eu une image, je n’aurais pas eu besoin d’écrire un livre».

C’est ce qui est particulièrement important avec le rapport UAP du Pentagone, a déclaré Loeb. Il a été vérifié qu’un grand nombre d’incidents dans le rapport se sont produits, au lieu d’être un simple dysfonctionnement technologique, car ils avaient été détectés avec plusieurs instruments différents. Cela soulève plusieurs questions; surtout, si cela signifie qu’il y a une technologie au sol suffisamment avancée en jeu.

«C’était la principale préoccupation de sécurité qui a gardé ces incidents secrets jusqu’à présent: qu’il s’agissait d’une technologie supérieure fabriquée par des pays étrangers comme la Chine ou la Russie», a-t-il déclaré. «Ce serait un énorme échec du renseignement si cela était vrai, et j’ai du mal à croire que ce soit le cas».

LES AUTRES explications possibles sont les phénomènes naturels ou la technologie extraterrestre. Quoi qu’il en soit, Loeb a souligné que tout cela ne peut pas être définitivement déclaré sans preuves supplémentaires.

Mais cela ne sera pas possible tant que ces enquêtes resteront du ressort de la communauté du renseignement.

«Les outils que la communauté du renseignement utilise sont destinés à des fins différentes», a-t-il déclaré. «Je pense que la prochaine étape serait d’intégrer cela dans le domaine scientifique plutôt que dans le domaine du renseignement».

Loeb propose un projet de science des données ouvertes où des caméras et des télescopes spécialisés surveillent le ciel, et leurs données sont analysées par des ordinateurs de pointe.

«La fabrication d’un vaccin COVID a montré la capacité de l’effort scientifique à répondre aux besoins de l’humanité», a-t-il déclaré. «Nous avons également ici un exemple de quelque chose que les gens veulent savoir, et les scientifiques ont le devoir d’aider à y répondre».

Le rapport du Pentagone ne couvre que les observations d’UAP aux États-Unis. Alors qu’est-ce que cela pourrait signifier pour Israël? Le ministère de la Défense pourrait-il un jour publier un rapport similaire?

Selon Loeb, c’est peu probable.

«Israël est dans un environnement inhabituel et beaucoup de choses inhabituelles se produisent en même temps», a-t-il déclaré. «Si vous pouvez filtrer le bruit, il peut y avoir des choses très inhabituelles. Mais l’establishment de la défense d’Israël peut simplement le garder secret s’il ne le comprend pas».

Cela est dû à la situation sécuritaire d’Israël par rapport aux États-Unis, a déclaré Loeb.

«Les États-Unis ne sont pas entourés de nations hostiles, ils se concentrent donc davantage sur une variété d’observations différentes, contrairement à Israël», a-t-il déclaré au Post. «Il serait intéressant d’entendre des rapports du monde entier».

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