A l’heure où nous mettions sous presse, il était encore impossible de déterminer de manière précise si la crise politique aiguë de ces derniers jours allait provoquer des élections législatives anticipées ou bien, si un accord de compromis allait être finalement trouvé.
Cependant, à l’attention de Binyamin Nétanyaou, voici quelques conseils de prudence dont il devrait tenir compte avant de précipiter l’Etat d’Israël dans une campagne électorale, sans autre raison apparente que les enquêtes judiciaires le concernant. Analyse.
Ceux qui, au cours des derniers jours, murmurent aux oreilles du Premier ministre Binyamin Nétanyaou, devraient lui rappeler la dramatique déconvenue politique subie par le président français Jacques Chirac en 1997 lorsque, persuadé de sortir renforcé par des élections anticipées, celui-ci a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale.
Les sondages, qui accordaient alors une très large majorité à la Droite (343 sièges, contre 204 à la Gauche), mais également la volonté de « donner la parole au peuple », avaient alors poussé le président français à entreprendre une démarche qui n’était aucunement justifiée. Une démarche qui se transformera, 40 jours plus tard, en une impressionnante Bérézina politique, qui offrira à la Gauche une majorité inattendue, et contraindra Chirac à partager le pouvoir avec les Socialistes de Jospin….