Examens gynécologiques forcés à Doha: des Australiennes menacent le Qatar de poursuites
Sept femmes australiennes menacent le Qatar de poursuites en justice. Comme l’ensemble des passagères de dix vols transitant par l’aéroport de Doha à la fin de l’année 2020, elles s’étaient vu imposer des examens gynécologiques par la police aéroportuaire, qui avait retrouvé quelques instants plus tôt un bébé abandonné dans les toilettes de l’aéroport.
Parce qu’elles ne souhaitent pas que le traumatisme qu’elles ont subi soit mis sous le tapis, sept australiennes, qui ont subi un examen gynécologique forcé l’an dernier à l’aéroport de Doha, ont décidé de poursuivre le gouvernement du Qatar, son autorité aérienne civile et sa compagnie aérienne en justice.
Elles réclament une compensation financière, des garanties que ce type d’incident ne se reproduira plus, et surtout des excuses individuelles. Jusqu’à présent, le Premier ministre du Qatar s’est contenté d’excuses publiques sur Twitter. En revanche, ni le gouvernement ni l’ambassade à Canberra n’a répondu aux courriers adressés par ces femmes.
« Ces femmes, après ce qui leur est arrivé l’an dernier, ont écrit aux autorités qatariennes ainsi qu’à son ambassade en Australie en juin dernier. Elles n’ont jamais reçu la moindre réponse », déplore l’un de leurs avocats Damian Sturzaker
Aujourd’hui, en alertant l’opinion publique, elles espèrent que Doha répondra favorablement à leurs demandes sans avoir à aller jusqu’au tribunal. Mais si tel devait être le cas, elles ont créé une cagnotte en ligne pour financer leur action en justice, car à quelques mois de la Coupe du monde qui se tiendra dans cet émirat ultra conservateur du Golfe, les plaignantes veulent l’assurance des autorités qatariennes que les femmes peuvent transiter par Doha en toute sécurité.
Sydney, RFI Grégory Plesse Publié le :
De nombreuses femmes avaient été contraintes de subir un examen gynécologique à l’aéroport de Doha juste après la découverte d’un nouveau-né dans les toilettes à la fin de l’année 2020 (image d’illustration). AP – Bullit Marquez
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Attaquer un pays comme le Qatar qui finance le terrorisme islamiste ne peut avoir que ma sympathie !