Mon Alyah

Dimanche 15 août 2021

Nous y sommes. C’est le jour J.

Premier jour de ma nouvelle vie.

Je ne pensais jamais arriver à bout de toutes les démarches administratives demandées et de toutes celles qui se sont rajoutées en cette période de Covid.

Cela fait un an que je prépare cette Alyah et malgré cela, préparer un déménagement a été très éprouvant pour moi.

Plus de 90 cartons remplis, scotchés, numérotés et détaillés pour la douane.

Décider quels meubles prendre avec moi et lesquels laisser derrière tous les autres avec un sentiment d’abandon, les vendre, les brader et finalement les donner par manque de temps. Voir sa maison se vider petit à petit en regardant partir chaque objet avec nostalgie.

Je laisse derrière mois une grande maison vide remplie de seize années de souvenirs familiaux précieux.

Je m’appelle Agnès, j’ai 50 ans, divorcée, quatre enfants et aujourd’hui est le premier jour de ma nouvelle vie.

J’ai décidé de sauter le pas et de m’offrir cette belle opportunité. Je quitte Marseille, ma ville natale et j’emmène avec moi ma fille Anna, 12 ans et ma mère Danielle âgée de 79 ans.

Mes trois garçons ont décidé de rester en France et sont maintenant des adultes indépendants.

Je suis fière d’avoir joué mon rôle de maman de la meilleure des façons.

À moi maintenant de prendre ma nouvelle vie en main et d’offrir à Anna de nouveaux horizons.

J’écris de l’avion d’El Al et je suis en plein vol.

Dans quelques heures j’arriverai dans ma maison israélienne à Hadera ; Cette maison que j’ai achetée il y a 20 ans quand les garçons étaient petits en pensant que nous y passerions chaque année toutes nos vacances d’été.

La vie en a décidé autrement et j’ai fini par la louer à des Israéliens pendant des années.

Avec mon projet d’Alyah, je l’ai récupérée l’été 2020 dans un drôle d’état et j’ai décidé de la rénover entièrement.

Avec le Covid et le confinement total du pays, j’ai pu assister aux cinq mois de rénovation uniquement sur mon téléphone.

Ma sœur, présente sur place, que D… la bénisse, a géré quotidiennement le bon cheminement des travaux. Et nous avons choisi ensemble les meubles, luminaires, carrelages, cuisine et salle de bain.

Je vais enfin découvrir en grandeur nature cette nouvelle maison que je ne connais que sur mon petit écran de smartphone.

Mais avant cela, il faut encore passer des étapes.

Dès l’atterrissage, test PCR, contrôles des passeports, autorisation d’entrée en Israël, s’engager à respecter un bidoud (confinement) de sept jours devenu obligatoire avec l’évolution du virus, obtenir sa teouda olé (visa d’immigration), se faire confirmer mon inscription à la Koupat Holim (sécurité sociale), se faire enregistrer au registre de l’état civil, recevoir son premier versement du Sal klita (panier d’intégration), récupérer un RIB vierge pour ouvrir notre nouveau compte en banque, une carte SIM offerte avec deux heures d’appels pour prévenir nos proches de notre arrivée, recevoir les coordonnées des bureaux des différents ministères pour pouvoir prendre rendez-vous pour la suite des papiers à obtenir, et enfin récupérer mon bon de transport qui nous amènera à notre destination.

Car toujours à cause du Covid, personne ne peut venir nous accueillir à l’aéroport.

Voilà nous atterrissons. J’attends maintenant impatiemment le tampon du visa qui fera de moi une Israélienne.

Israël me voilà ! AA

Agnès ArdittiMABATIM.INFO

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yacotito

Mazal tov léakhoti !
je pense que tous les juifs de la diaspora aimeraient en faire de même.