En ces temps difficiles, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un militant de poids à l’Assemblée nationale, et nous devons tout faire pour permettre la réélection d’un vrai militant communautaire et d’un soutien indéfectible d’Israël. Les grands discours sont inutiles tant la cause est entendue en faveur de Meyer Habib. Mobilisons-nous pour cette élection et faisons en sorte que ceux qui peuvent voter parmi nos connaissances le fassent.

Le premier tour des élections législatives sur internet commence demain vendredi 24 mars à 12h (FR) / 14h (IL) jusqu’au mercredi 29 mars à 12h (FR) / 13h (IL) !

Meyer Habib, candidat LR à la Législative partielle de la 8ème circonscription des Français de l’Etranger à l’approche du premier tour du 2 avril:  » Il faut que les gens aillent voter et fassent voter leurs familles et leurs proches. Qu’ils votent pour le candidat de leur choix, et je serais heureux d’être celui là… mais que la démocratie s’exprime largement! »

Pour le premier tour, le vote par internet aura lieu du 24 au 29 mars et le vote à l’urne le dimanche 2 avril.
Pour le second tour, le vote par internet aura lieu du 7 au 12 avril et le vote à l’urne le dimanche 16 avril.

Voici la liste des candidats qui se présentent au premier tour de cette élection législative partielle:

Pour la 8è circonscription :


1. Déorah ABISROR-DE LIEME, remplaçant Antoine AREL Majorité Présidentielle
2. Serge SIKSIK, remplaçant Jean-Louis SCANDELLA  RECONQUÊTE
3. Juliette DE CAUSANS, remplaçant Pierre ATTAMAN  Ecologiste 
4. Michelle ODELIN, remplaçante Annabelle ARTEMALE 
5. Yael LERER, remplaçante Flavia VERRI  NUPES
6. Meyer HABIB, remplaçant Alexandre BEZARDIN UDI – LR
7. Frédéric CHAOUAT, remplaçante Valérie FREGEZ Indépendant
8. Hélène LEHMANN, remplaçant Jean-Alain STEINFELD Gauche Républicaine Socialiste

 

 

Adresse des bureaux de vote: TEL AVIV: Centre mondial de la WIZO. David hamelekh street 38 // RÉGION NORD Y COMPRIS HADERA: Beit aba Khushi, 71 aba Hillel silver st, Haïfa // NETANYA: Centre de la WIZO. Macdonald street 13 // ASHDOD / ASHKELON : Matnass Safra-Ezor Youd Beth. 4 rue Av. Ashdod // BEER SHEVA ET RÉGION SUD : Merkaz Hamorim. Rager street 85, Beer Sheva //EILAT : Campus universitaire Ben Gourion. Hatmarim 162 street // JÉRUSALEM : Lycée français, 66 rue Aneviim

Interview LPH

Meyer Habib, votre engagement en faveur de la communauté juive de France et d’Israël fait partie de votre ADN.
Nous avons donc décidé de nous pencher sur cet ADN en remontant aux Origines….
De nombreuses générations ont associé le kidoush du Shabath avec la bouteille de Habib Frère sur la table. Racontez-nous cette épopée familiale.

1.Et en Israël, quelles sont vos attaches familiales ?

Je puise toute ma force dans l’exemple de ma famille, en particulier de mon père Roger et mon oncle Élie (Lolo). Mon père était un Grand dirigeant sioniste, proche de Menahem Begin, il m’a inculqué ses valeurs de sionisme, d’amour de la Torah et du peuple juif.
Né en Tunisie, orphelin très vite, de père tripolitain et de mère italienne née à Venise, il était lui-même apatride.
Peu après l’indépendance de la Tunisie, il a échappé à un attentat en 1956. Avec son jeune frère, ils décident alors de quitter la Tunisie en 2 semaines. Il n’y a plus jamais remis les pieds.
Très actif dans le développement de la communauté juive de France d’après-guerre, il crée la société HABIB FRÈRES en 1957 avec mon oncle Elie qui élabore les premiers vins cashers en France, et ce depuis Rachi ! En 1961, ils créent le premier champagne casher de l’Histoire ! Le champagne Siona ! Ça ne s’invente pas ! Vous avez raison Carole, tous les anciens me rappellent qu’ils n’ont connu que la bouteille HABIB FRÈRES pendant des années sur leur table de Shabbat.
Il faut se remettre dans le contexte de l’époque où il n’existait pas un restaurant casher à Paris ! Sous leur égide, la communauté s’est peu à peu organisée en France.
Ma mère, elle, était une jeune institutrice de Sousse quand elle a rencontré mon père en vacances à Paris. Le Grand-Rabbin Kaplan les marie à la synagogue de la Victoire en 1956 !
Ils avaient aussi une fibre sociale très prononcée ! A travers la Fédération des Sociétés juives de France (FSJF) qui fédérait le judaïsme ashkénaze, ils organisaient des camps de vacances pour les défavorisés, dont beaucoup se souviennent. Des milliers d’enfants, beaucoup issus des vagues d’immigration d’Afrique du Nord, mais aussi de familles de rescapés de la Shoah, pouvaient enfin partir en vacances, manger casher et respecter le shabbat.
Attachés viscéralement au Judaïsme, au respect du Shabbat et de la Casherout et à leurs racines du judaïsme tunisien, ils créent l’oratoire tunisien de la Victoire qui était le premier des Juifs d’Afrique du Nord à Paris. En 1961, l’office de Kippour qu’ils organisent au Cirque d’hiver réunit 7000 personnes !
Le sionisme est le fil de la vie de mon père.
Il a d’abord été membre et délégué de la Tunisie au premier Congrès sioniste ayant lieu à Jérusalem, en 1951, où il se noue d’amitié avec Menahem Begin.
Ancien Natsiv Betar, secrétaire général du Herout en France, il m’a fait grandir au Betar et dans la famille jabotinskyenne où j’ai construit mon âme de militant. A la fin des années 50, mon père fait déménager le mouvement au 59 boulevard de Strasbourg, fameux local que des générations de betarim ont connu !
Habitant dans le 1er arrondissement mais refusant que nous allions à l’école le Shabbat, nous déménagions dans le 19e pour être éduqué aux écoles Lucien de Hirsch et Yavné, sous l’influence bénie de Monsieur et Madame Picard que beaucoup d’entre vous ont connu.
Mes parents étaient des gens d’une bonté extrême : je me souviens des dizaines de pauvres dans le besoin qui faisaient la queue tous les Shabbat pour prendre une bouteille de vin à l’usine située à Bercy. Mon père a toujours voulu que le prix soit abordable !
Il n’y avait pas d’ego chez eux, mais l’amour de la Torah, d’Israël et du peuple juif, et une immense reconnaissance envers la France.
A la mort tragique et brutale de mon oncle qui se rendait à Bordeaux en 1978, ses anciens moniteurs, dont Raphi Marciano que vous connaissez bien, ont créé avec le Dr Shaoul Lévy et beaucoup d’autres, l’association Ahavat Ayelet à leur mémoire, parrainée à l’époque par Danielle Mitterrand ! Mon père s’en remettra très difficilement, mais il réussit à accomplir dans les années 90 le rêve de sa vie, son Alya en Eretz Israel. Mon père et mon oncle, orphelins très tôt, ont été élevés par leur grande sœur Hébé. Ils firent preuve d’un courage et d’une force remarquables pour se relever. J’ai tout puisé chez eux. Lorsque mon père est mort, c’est Benjamin Netanyahou qui a prononcé son éloge funèbre. Nous avons bouclé la boucle cette année, en élaborant la première cuvée HABIB FRÈRES en Israël.

Vos enfants sont-ils aussi impliqués que vous, et pensez-vous qu’ils prendront la relève ?

Mes quatre enfants sont bien évidemment attachés comme nous tous à nos valeurs.
Comme dans toutes les familles, chacun a son caractère et sa spécificité et je suis sûr qu’un jour ils reprendront le flambeau. Ils ont tous de grandes qualités. Avec mon épouse Virginie, nous les avons éduqués dans ces valeurs, et leur avons transmis l’héritage de nos parents. Ils ont grandi dans les mêmes écoles sionistes que nous à Lucien de Hirsch.
Ils souffrent c’est vrai beaucoup de mon absence mais ils savent que le rapprochement entre la France et Israël, la lutte contre l’antisémitisme et l’antisionisme, la défense du peuple juif et de l’État d’Israël sont les combats de ma vie et qu’à travers ces questions, c’est pour eux aussi que je me bats.

Comment vivez-vous cette nouvelle campagne pour les élections législatives ?

Cette campagne nous a été imposée, sans rentrer dans les détails : les faux et usages de faux d’une candidate manipulatrice, prête à tout pour arriver à ses fins, me désolent. Ses manœuvres et son refus de la défaite nous conduisent à cette nouvelle élection. Ce qui m’inquiète, c’est la mobilisation des électeurs dans une période qui n’est pas une période électorale, qui plus est la période de Pessah, mais Be’ezrat hachem nous gagnerons comme nous l’avons fait à trois reprises.
Malgré Shavouoth, malgré les articles mensongers qui ont fait irruption dans la campagne, malgré la fermeture des bureaux de vote à Ashdod, Beer Sheva et Eilat, malgré les fausses menaces inventées pour me nuire, j’ai gagné l’élection de juin que le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler. Je le regrette mais c’est maintenant derrière nous. Il faut gagner cette nouvelle élection et se mobiliser les dimanches 2 et 16 avril ou voter par internet entre le 24 et 29 mars pour le premier tour, et entre le 7 et le 12 avril pour le second tour : il n’y a rien de plus beau que la démocratie !

Qu’est-ce qui vous donne la force de vous représenter ?

Les combats que j’ai menés mais qui restent à venir me donnent la force de continuer.
Nous avons obtenu notamment le maintien de la Shehita en France, l’équivalence des diplômes et des permis de conduire, l’ouverture d’une ligne low-cost entre Paris et Tel Aviv… La lutte contre l’antisémitisme et l’antisionisme qui est sa nouvelle matrice, est l’une de mes grandes missions à l’Assemblée nationale. Avec le journaliste Yohan Taïeb, nous avons fait revivre le dossier enterré de l’attentat de la rue des Rosiers.
Après les meurtres terribles de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, j’étais le premier à être contacté par les familles.
Pendant l’Affaire Halimi, cette nouvelle affaire Dreyfus, le groupe LREM a refusé de se rendre à la reconstitution que j’ai décidée d’organiser sur les lieux du meurtre, et a voté un rapport établissant qu’il n’y avait aucun dysfonctionnement des services de police le soir du drame. Une vingtaine de policiers présents sur les lieux n’étaient pourtant pas intervenus malgré les cris de détresse, entendus par des dizaines de témoins, d’une femme martyrisée pendant 14 minutes par son bourreau. Je viens d’avoir un appel d’une policière qui a de nouvelles révélations à me communiquer.
Cette affaire n’est pas terminée.
Le fait que l’extrême-gauche, Clémentine Autin et son « Mazal tov » antisémite mais aussi Renaissance aient applaudi mon invalidation est révélateur de la haine qui se déploie contre moi et mes électeurs.

Je me bats sans relâche pour le rapprochement entre la France et Israël, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale indivisible de l’État d’Israël et le transfert de notre Ambassade. Je regrette que pour le Quai d’Orsay, Jérusalem ne fasse pas partie de l’État d’Israël, et que notre circonscription soit coupée en deux, entre Jérusalem et le reste d’Israël. Certains de nos compatriotes reçoivent leur courrier adressé aux « Territoires palestiniens » alors qu’ils vivent à Jérusalem : c’est une hérésie absolue ! Je n’ai pas de doute qu’avec le Président des Républicains Éric Ciotti, le seul à vouloir le transfert de l’Ambassade de France à Jérusalem, nous avancerons sur ce sujet majeur. Notre groupe LR, dont 15 étaient en Israël la semaine dernière, est la force d’appoint de l’Assemblée nationale. Comme vous pouvez le constater, nous avons la majorité au Sénat et notre rôle à l’Assemblée est prépondérant et indispensable, nous pouvons changer beaucoup de choses, aussi sur les plans économiques et sociaux.

N’avez-vous pas envie de vous lancer dans d’autres projets ou missions ?

Bonne question, j’ai promis à ma femme que ce sera mon dernier mandat. Mais tant de combats restent à mener. La haine d’Israël est le nouvel antisémitisme. L’article immonde du Monde à mon égard est une insulte pour toute notre communauté ! Je sens que tout sera fait pour essayer de me nuire, mais je n’ai pas le droit d’abandonner mes électeurs qui me font confiance, qui m’ont élu à trois reprises et qui m’inspirent depuis 10 ans. Après le CRIF dont j’étais le vice-président pendant des années et aujourd’hui l’Assemblée nationale, un jour je tournerai la page pour mener d’autres combats. Je vous promets ma chère Carole Azoulay de venir vous en parler.

Quel projet en particulier vous tient particulièrement à cœur de réaliser dans le cadre de votre poste de député des Français de l’étranger ?

Le rapprochement entre la France et Israël est un des combats de ma vie. J’aime la France où je suis né. La compréhension que ce conflit n’est pas une question de territoires mais de valeurs que la France et Israël partagent, est nécessaire. Il s’agit d’un conflit de civilisation que l’islamisme mène contre le monde libre et qui a défiguré notre pays. Je me suis battu contre le régime sanguinaire iranien qui martyrise son peuple, aujourd’hui à quelques pas de l’arme nucléaire et pour l’intégration d’Israël dans la Francophonie.
Pour les questions économiques et sociales, je milite aussi pour la création d’un statut de résidence fiscale d’attache, pour le droit à l’emprunt en France des Français de l’étranger, pour la suppression de la CSG-CRDS sur les revenus du patrimoine des Français hors d’Europe, pour la baisse du délai de cotisation en France pour la couverture des soins, pour l’amélioration des Conventions fiscales bilatérales et des Conventions de sécurité sociale entre la France et Israël, tant de projets restent à accomplir. Le secret de l’intégration des Français en Israël réside aussi dans l’apprentissage de l’hébreu, la possibilité de pratiquer son métier et de vivre dignement en Israël. Les prix du logement doivent baisser ! Benjamin Netanyahou avec qui je suis en contact quotidien pour être un de mes amis les plus proches, avait promis que le Shekel baisserait, c’est chose faite avec un taux qui avoisine les 3,90, ce qui est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat de nos retraités.

On murmure que l’on vous a proposé pour le poste d’Ambassadeur suite à la démission de Yael German

Je suis franco-israélien, sur le principe je peux donc être Ambassadeur. C’est plutôt flatteur que l’on puisse penser à moi mais à ce stade, je me concentre uniquement sur l’Assemblée nationale et ma réélection. Ma seule crainte, c’est la mobilisation. Quel que soit votre choix, allez voter les 2 et 16 avril à l’urne ou par internet ! Mon travail n’est pas achevé ! Avec l’aide de D., Be’ezrat Hachem nous réussirons.
J’aimerais terminer en vous souhaitant à toutes et à tous Hag Pessah Casher veSameah ! Dans ces périodes troubles en France et en Israël, je prône l’unité et la solidarité dans nos valeurs à la veille de cette magnifique fête qu’est Pessah.

 

INTERVIEW RADIO J

Le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler les dernières élections de juin 2022. Comment réagissez-vous à cette décision ?

Malgré le premier tour à l’urne le jour de Shavouoth, malgré la fermeture, inédite dans l’histoire des élections, des bureaux de vote à Ashdod, Beer Sheva et Eilat pour les deux tours qui a conduit à une baisse exclusive de la participation en Israël, malgré l’immersion du Canard Enchaîné en pleine campagne d’entre-deux-tours et les insinuations scandaleuses et complètement mensongères de son journaliste sur l’affrêtement de bus le jour sacré de Shavouoth, malgré les menaces inventées par Madame Abisror pour me nuire, j’ai gagné cette élection.
Cette décision ouvre une jurisprudence sans précédent dans l’histoire du contentieux électoral. Jamais une élection n’a été annulée auparavant à cause de publications par des sympathisants le jour du vote. 80% des électeurs français en Israël ont voté pour moi aux dernières élections ! Mon adversaire a quant à elle déposé de faux documents devant le Conseil constitutionnel. J’ai déposé plusieurs plaintes pour faux, usages de faux et escroquerie au jugement. Elle sera bientôt convoquée par les services de police.
Si j’avais commis la moindre fraude, j’aurais été inéligible, ce que rêvait mon adversaire et qui n’a évidemment pas été le cas. Depuis cette décision, des témoignages d’anciens collègues de Madame Abisror affluent sur sa personnalité et ses méthodes manipulatrices qu’elle utilise depuis des années pour arriver à ses fins. En trois élections, c’est la première fois que la campagne ne se joue pas sur des idées ni sur un programme, mais sur les affabulations et les attaques malhonnêtes de mon adversaire mythomane !

Quelle sera votre ligne de conduite si vous êtes réélu, dans cette Assemblée plurielle ?

Je veux continuer le travail entrepris depuis 10 ans au service de l’ensemble des Français de la 8e circonscription. J’ai déjà obtenu la dématérialisation des certificats de vie pour nos retraités, la suppression de la CSG-CRDS pour les Français d’Europe, la reconnaissance des diplômes de médecins entre la France et Israël, l’équivalence des permis de conduire français en Israël, l’ouverture d’une ligne low-cost entre Paris et Tel Aviv, la conversion des pass sanitaires français en pass européens, le maintien de la Shehita en France. Je continuerai à être en première ligne avec mes collègues LR contre l’antisémitisme qui ronge notre société, et ses nouvelles matrices que sont l’islamisme et la haine d’Israël, répandue jusqu’à certains bancs de l’hémicycle.
Président de la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Sarah Halimi, je me suis battu pour la vérité, son honneur et sa mémoire dans ce qui est l’un des plus grands scandales judiciaires à ce jour. Face à des députés de la majorité qui ont tout fait pour étouffer nos révélations et qui n’ont vu aucun dysfonctionnement des services de police le soir du meurtre !
Je continuerai à militer ardemment pour le rapprochement entre la France et Israël et le transfert de notre Ambassade en Israël, que le Président des Républicains Eric Ciotti, qui m’a donné tout son soutien, appelle de ses vœux. Le Quai d’Orsay ne peut continuer de renvoyer dos à dos agresseurs et agressés ! On ne peut parler « d’escalade des violences », comme le fait Madame Abisror, après un énième attentat qui vise des civils ! Le seul responsable, c’est le terrorisme palestinien !
Je continuerai à lutter pour l’intégration d’Israël dans la Francophonie ; contre le régime sanguinaire iranien qui est à quelques étapes de la bombe nucléaire et qui martyrise son peuple dans le silence des nations. Je suis placé sur la liste noire des Mollah, ma vie est menacée en France parce que je vous défends !
Sur le plan fiscal, l’urgence aujourd’hui est de réviser la Convention fiscale bilatérale entre la France et l’Italie pour supprimer l’imposition italienne sur les retraites françaises. La majorité ne s’est jamais prononcé en faveur d’une renégociation de la Convention tandis que le Gouvernement m’oppose des refus depuis un an. Il y a aussi la création d’un statut de résidence d’attache pour la résidence en France des Français de l’étranger (avec exonération de la taxe d’habitation), que nous avons été les premiers à demander avec mes collègues sénateurs du groupe LR, mais qui a été rejetée par le Gouvernement.
Aujourd’hui, notre groupe LR a la majorité au Sénat et joue un rôle essentiel de pivot à l’Assemblée nationale. Aucune loi ne peut être votée sans notre accord. Je resterai donc un député libre, capable de dire oui au Gouvernement lorsque ses décisions vont dans le bon sens, mais de m’y opposer frontalement dès qu’il ira contre les intérêts de mes électeurs et contre mes valeurs que je ne renierai jamais.

 

A M : Bonjour M.Habib, vous êtes candidat à la députation au Parlement français suite à l’invalidation de votre précédente élection. Nous assistons depuis des années, hélas encore plus avec votre nouvelle candidature, à un déferlement de haine hors du commun à votre égard. Comment expliquez-vous cette situation alors que les Français d’Israël dans leur immense majorité vous soutiennent fermement ?

Sans aucun doute d’abord, par ma défense sans repos d’Israël et du peuple juif. Je ne changerai jamais, je suis un franco-israélien juif. Il y a à peine 18 mois une personne a été condamnée à 5 ans ferme pour avoir appelé publiquement à m’éliminer. J’ai vécu pendant 8 ans sous protection policière, je suis sur la liste noire des Iraniens, seul député de l’Assemblée nationale française à y figurer. Sans parler de la haine de l’extrême gauche à mon encontre. Au moment de l’annonce de mon invalidation dans l’hémicycle, l’extrême-gauche s’est levée pour applaudir, chose incroyable, en chœur avec le groupe de la majorité présidentielle Renaissance ! Et ce après le tweet antisémite de Clémentine Autain « Mazal tov ». Les LR se sont indignés par l’intermédiaire de Pierre-Henri Dumont et, je dois le dire aussi, une grande partie du RN. Israël est haï, mais le fait de défendre les francophones d’Israël, Eretz Israël, est pour moi indispensable. Nous le voyons dans cette vague d’attentats terroristes criminels qui nous meurtrit. Nos adversaires n’ont qu’un seul mot la bouche qu’ils assènent en permanence et qu’ils jugent responsable de tous les maux : ce qu’ils appellent les « colonies » ! Au-delà du fait qu’un Juif ne pourra jamais être colon en Judée comme je l’ai dit maintes fois à l’Assemblée, quelle colonie y a-t-il à Paris, Nice, Toulouse, Barcelone et partout sur le sol français où l’islamisme a sévi ces dernières années ?

A M : Lorsque nous observons la réalité politique en France nous voyons deux groupes : ceux que l’on désigne comme « extrême droite » et ceux que l’on désigne comme « extrême gauche » : qui vous parait le plus dangereux aujourd’hui ?

J’ai toujours combattu l’extrême droite, depuis ma jeunesse et même avec mes poings. Cela m’a été longtemps reproché, je suis un ancien du Bétar : c’était le combat de ma jeunesse contre les nostalgiques du Troisième Reich. Je l’ai dit à Marine Le Pen : je ne voterai jamais RN, mais pour être tout à fait honnête, personne ne peut nier que de grands efforts ont été fait ces dernières années. Ils ont postulé à la présidence du groupe d’études contre l’antisémitisme. Je pense que pour beaucoup d’entre eux, c’est sincère, idem pour Éric Zemmour, un ami d’enfance, même s’il y a sans doute dans cette « extrême-droite » des personnes antisémites. Le danger réel aujourd’hui est un antisémitisme plus dangereux car plus pernicieux ; parce que politiquement correct et relayé par des grands médias comme Le Monde et l’article immonde à notre égard – c’est le cas de le dire – qu’ils ont publié le mois dernier. Le danger est à l’extrême gauche » : par populisme, leur fond de commerce étant les Français issus de l’immigration. Comment accepter qu’ils soutiennent ouvertement des islamistes, des terroristes, en opposition avec leurs propres valeurs de gauche ? Tout cela avec une haine farouche, chevillée au corps, de l’État d’Israël. On ne les a même pas entendus condamner du bout des lèvres la mort d’enfants, de civils, que ce soit à Jérusalem mais aussi Dizingof récemment, dont les victimes se battent actuellement sur leur lit d’hôpital pour leur vie. Cet antisémitisme de gauche, en particulier mélenchoniste, est central : dernier exemple en date, l’accueil scandaleux réservé par le groupe communiste au terroriste Salah Hamouri, reçu en héros à l’Assemblée nationale alors qu’il a reconnu devant la justice israélienne sa tentative d’assassinat du Grand Rabbin Ovadia Yossef Z’’L.
J’en veux aussi à l’attitude du Quai d’Orsay, comme à celle de ma principale concurrente, qui rejette dixit « l’escalade de la violence », renvoyant dos à dos les terroristes palestiniens et l’État d’Israël en légitime défense, qui entre dans Jénine pour annihiler des terroristes ayant tué des innocents ou qui préparent leurs crimes. Ce sont toujours les Palestiniens qui refusent de s’assoir à la table des négociations, qui déversent leur haine dans leurs manuels scolaires, qui rétribuent des salaires aux terroristes, selon le grade et la hauteur du crime. Plus ils tuent de juifs et plus ce salaire est important. On ne peut pas parler de paix avec ceux qui ne veulent pas d’un Etat à côté d’Israël mais à la place d’Israël.

A M : Que signifie ce nouveau scrutin et cette invalidation ?

Cette invalidation est le fait de Mme Abisror qui est une personne manipulatrice, mythomane, et prête à tout pour arriver à ses fins. Elle a produit devant le Conseil constitutionnel des faux mails, affirmant que nous avons envoyé un mailing le jour du vote, mensonge absolu alors que le relevé de notre prestataire de service atteste avec certitude qu’aucun mail n’a été envoyé pendant la période de réserve. Tout cela a fonctionné garce à son habitude de faire des faux. Tous les jours m’arrivent de nouveaux témoignages dans ce sens. Si j’avais commis la moindre fraude j’aurais été inéligible !
Souvenez-vous de l’article du Canard enchaîné pendant l’entre-deux-tours, relayant la fuite d’une note consulaire rédigée après une main courante de son parti LREM. Cette note a été transmise à un journaliste du Canard Enchaîné qui se trouvait « par un heureux hasard » en Israël. Tout cela m’a été confirmé par l’Ambassadeur Eric Danon. Dans cet article scandaleux, nous avons étés accusés notamment d’avoir affrété des bus le jour de Chavouot, mensonge absolu, et pire, d’avoir payé les électeurs pour aller voter !! Cette publication a pollué la campagne. Quelques jours plus tard, Madame Abisror a inventé une fausse menace sur son fils pour m’attaquer de façon déloyale, dans une vidéo vue près de 100 000 fois sur les réseaux sociaux ! Malgré tout cela, nous avons gagné les élections. Malgré la fermeture inédite des bureaux de vote à Beer Sheva, Ashdod et Eilat qui a privé de vote un tiers de l’électorat français d’Israël.
Je voudrais revenir sur l’affaire Sarah Halimi Z’’l qui me tient particulièrement à cœur. J’ai initié et présidé la commission d’enquête sur le meurtre de Sarah Halimi à l’Assemblée nationale. J’ai été le premier à aborder cette question par une QAG en 2017 alors qu’aucun homme politique n’en avait parlé depuis son meurtre en pleine campagne présidentielle. L’horreur aujourd’hui est que son assassin est quasiment libre et qu’il revient régulièrement sur les lieux de son acte barbare. Le groupe présidentiel a considéré qu’il n’y avait pas eu de disfonctionnement des services de police et de la justice dans cette affaire, allant jusqu’à refuser de venir à la reconstitution que j’ai décidé d’organiser chez Sarah Halimi, afin de vérifier que les témoignages des policiers étaient vrais. Cette reconstitution a prouvé que la vingtaine de policiers présents le soir du meurtre n’étaient pas intervenus malgré les cris parfaitement audibles de cette malheureuse suppliciée, qui a été massacrée à mains nus pendant 14 minutes par un homme radicalisé et non armé aux cris de « Allah Uakbar ». Cette affaire n’est pas terminée. De nouveaux témoignages me parviennent. On ne peut pas impunément tuer une femme juive, qui était la bonté personnifiée. Comment le groupe majoritaire a pu écrire et voter un rapport attestant qu’il n’y avait eu aucun dysfonctionnement des services de police le soir du meurtre ? C’est dire l’état de l’antisémitisme en France.
A M : Nous avons en Israël de nombreuses actions francophones. Magazines comme Futé, spectacles mais aussi des établissements scolaires. Ces actions ne reçoivent aucune aide ni subvention pour leur œuvre. Qu’elle sera votre action pour faire reconnaitre cette réalité et dans un second temps parlons de votre action pour les francophones ici ?
L’intégration d’Israël dans la Francophonie a été ma première QAG à l’Assemblée en 2013. J’ai souligné à l’époque, et encore récemment en Commission, qu’il était scandaleux qu’Israël, qui compte près d’un million de francophones, ne soit pas dans la Francophonie. À chaque fois, le Gouvernement m’affirme que la France donnerait son accord mais qu’il faut un vote à l’unanimité. Ce sont les pays comme le Liban dirigé par le Hezbollah qui s’y oppose. Mais je ne laisserai pas cette situation perdurer et je continuerai avec acharnement ce travail.
Les Français d’Israël sont attachés à leur culture française mais aussi à leurs valeurs juives de la Torah
Mon action pour les Français d’Israël : ce fut d’abord me battre pour que la Chehita et la Brit-mila, qui étaient menacés en France, y soient maintenus. Ensuite, l’équivalence des diplômes mais aussi des permis de conduire français en Israël, la dématérialisation des certificats de vie, la conversion des pass sanitaires pendant le COVID.. J’ai été à l’origine de l’ouverture des lignes aériennes low-cost entre Paris et Tel Aviv. J’ai alerté Benjamin Netanyahou des difficultés engendrées par un cours du Shekel très haut pour les retraités français en particulier. Nous avons débloqué des centaines de dossiers de retraites pour les Français de l’étranger qui nous remercient tous les jours de retoucher leurs pensions. Nous avons obtenu avec mon groupe LR le minimum de 1200€ bruts de retraite pour les carrières complètes, élargi aux retraités expatriés qui vont voir leur pension revalorisée à ce montant. Il y aura encore beaucoup de travail à faire sur ces questions économiques fondamentales.

A M : Israël est très engagé avec l’Union européenne, elle suit beaucoup de ses directives voir même les plus contraignantes. Vous n’êtes pas sans savoir que des centaines de français en Israël font le voyage vers la France pour continuer un traitement médical. Tout cela coute très cher mais permet la continuité indispensable de leurs soins. Je ne comprends pas pourquoi un français expatrié, par exemple en Italie, puisse bénéficier d’une carte Vitale Européenne qui lui permet la prise en charge de ses soins en Italie, et qu’ici je ne puisse pas bénéficier du même service.

C’est une excellente question et vous avez raison. On doit pouvoir se faire soigner en Israël avec une Carte vitale Européenne, ou au moins pouvoir se faire rembourser les soins par l’Assurance-maladie française si l’on est assuré en France. Je vais m’attacher à suivre votre suggestion pour aboutir à ce service en Israël, qui est liée à la France par une Convention de sécurité sociale qu’il faut améliorer. Avec la majorité au Sénat et la majorité d’appoint à l’Assemblée, le soutient des conseillers consulaires, nous avons beaucoup de poids pour y parvenir : quoi qu’il en soit nous ferons tout.

Analyse politique sommaire de l’entretien

Le premier point que nous avons abordé, cette haine à l’attention de Mr Habib nous interroge au plus profond de nous-même. Elle ressemble à cette haine du juif que nous avons connu pendant des millénaires. Nos ennemis n’ont jamais avancé d’arguments sérieux à leur détestation et l’on ne voit objectivement aucun argument légitime, ni politique ni idéologique à leur haine. Menacé dans sa vie, privé pour sa sécurité de déplacement, montré du doigt, bref un juif dans cette situation devrait à tous et à toutes nous obliger à le soutenir en allant voter parce qu’enfin trop c’est trop ! J’ai lu dans la presse italienne : « qu’il n’est au fond qu’un soutient à Mr Netanyahou à Israël et aux juifs »
C’est vari c’est un ami intime de notre Premier Ministre. Il est attaché à son peuple et à sa foi. Mais l’argument est d’une nullité absolue. Qui souhaite avoir un ami qui ne le soutient pas ? Que serait un homme qui trahit son ami ? Plus grave, à conter courant des biens pensants, trop nombreux dans notre peuple, il faudrait renoncer à sa foi, à son lien avec son peuple juif pour apparaitre comme un homme ouvert, honnête et sincère ? Ou donc se trouve cette morale qui consisterait à abandonner sa foi, trahir son âme pour être un homme politique crédible ? En réalité vous avez toutes et tous les réponses à mes questions.
Un homme menacé est un homme qui compte. C’est un homme qui agit, la vérité qu’il défend est la source de cette peur qui se traduit en haine.
Nous avons abordé la question des extrêmes et elle est particulièrement significative. Il dénonce comme danger principal la gauche mélanchoniste comme antisémite, l’emploi du mot » colon », le soutient au terroriste Salah Hamouri.
Albert Memmi dans son livre référence Portrait du colonisateur et du colonisé écrit : « Le colon est en premier lieu un exilé de sa métropole ». Jean Paul Sartre lui-même dans la préface du livre déclare : « Il n’y a rien à ajouter ou retirer du livre de Mr Memmi c’est une référence ». Hors ce que la gauche appelle « colon » c’est exactement l’inverse, les habitants de Judée Samarie sont ceux qui viennent de quitter l’exil, retrouver et s’enraciner dans leur source. M. Sartre serait-il devenu un réactionnaire ?
Puis il y a ce soutient aux terroriste, ce silence effrayant face au crime. C’est effectivement de l’antisémitisme, pourquoi ? Historiquement et depuis Marx le juif a toujours été perçu comme un riche capitaliste, exploiteur de la classe ouvrière, un négrier, un colon, un suppo du capitalisme. Jaurès a même dénoncé l’attitude silencieuse de la gauche au moment de l’affaire Dreyfus. La gauche est historiquement autant antisémite que l’extrême droite. Aujourd’hui elle substitue les plus démunis, immigrants, Palestiniens et autre à la classe ouvrière, cette écriture est à la fois abjecte et inacceptable et Mr Habib a raison de s’y opposer farouchement.
Dans la triste affaire d’un nouveau scrutin, nous apprenons qu’elle est le fruit de mensonges et de manipulations. C’est de loin le niveau le plus bas de la politique dont Mr Habib est victime avec nous tous. La clarté de son explication ajoute à sa crédibilité, c’est sans aucun doute pour cette raison que le Conseil constitutionnel a reconnu sa légitimité à se présenter une nouvelle fois devant les électeurs. Mais ce qui nous choque c’est l’attitude des députés du macronisme. Surtout dans la(affaire Sarah Halimi Z’’L. Comment expliquer que la procédure pour toute affaire criminelle n’a pas été respectée par une reconstitution ? Comment expliquer leur vote ? C’est un délit face à une justice équitable pour tous, un délit à liberté, égalité et fraternité, c’est un délit à la République.
Voilà j’ai été touché par sa sincérité, ses émotions, et surtout par sa proximité avec nos préoccupations. C’est un homme utile, courageux et je ne crains pas de dire qu’il m’a convaincu.
Avy Msellati pour Futé magazine

 

Paris Match. Votre élection a été invalidée pour des faits « d’une particulière gravité, des manœuvres », selon le Conseil constitutionnel, en février dernier. Comment avez-vous pris cette décision ?

Meyer Habib. Si j’avais commis la moindre irrégularité, la moindre fraude, j’aurais été déclaré inéligible, ça n’est pas le cas. J’affirme que le Conseil a invalidé cette élection sur la base de faux utilisés par mon adversaire… J’ai déposé plainte immédiatement contre elle. Non ! Aucun mail n’a été envoyé le jour de l’élection ! Nous avons donné au Conseil la preuve que le dernier mail de mon équipe a été envoyé le vendredi à 22 heures (l’élection était le dimanche). Elle n’en fourni qu’un seul dans la procédure, qui est un faux ! Madame Abisror utilise hélas ces méthodes malhonnêtes depuis des années !

En quoi serez-vous, si vous êtes élu, un meilleur député que vos adversaires ? 

Quand je me suis présenté la première fois je ne pensais pas être élu, j’étais alors vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Depuis, j’ai été élu à trois reprises à contre-courant du pouvoir en place et plutôt largement, sauf lors de la dernière élection, avec moins de 200 voix d’avance, du fait notamment de la fermeture des bureaux de vote dans trois villes où réside le tiers de l’électorat en Israël, des dysfonctionnements du vote électronique dans ce même pays et de l’organisation du premier tour le jour d’une fête juive sacrée. J’aime profondément la France mais aussi l’État d’Israël qui est l’assurance-vie du peuple juif. J’ai la conviction qu’aujourd’hui, en défendant l’État d’Israël, on défend nos valeurs judéo-chrétiennes, humanistes et démocratiques. Ces dernières années, l’islamisme radical a défiguré notre pays. J’ai été le premier à demander la déchéance de nationalité des djihadistes mais aussi la création d’une commission permanente à l’Assemblée dédiée à la lutte contre le terrorisme. Au-delà d’Israël, j’essaye de donner aujourd’hui le meilleur de moi-même pour défendre tous les Français de la circonscription, sans distinction et quelle que soit leur origine.

L’actuel président du Crif a pris ses distances avec le gouvernement israélien, évoquant des « discours haineux, populistes et stigmatisants de la part de ministres en poste ». Quel regard portez-vous sur les réformes actuelles, celle très critiquée de la justice notamment (elle prévoit notamment de permettre au Parlement de casser une décision de la Cour suprême), vous qui êtes un proche du Premier ministre ?

C’est une question très complexe mais Benjamin Netanyahu a été largement élu et a formé un Gouvernement pour la sixième fois de sa carrière de manière totalement démocratique. S’il y a eu sans doute des erreurs et des excès de la part de certains ministres israéliens, ils l’ont eux-mêmes reconnu et se sont excusés. J’ai beaucoup d’amitié pour Yonathan Arfi, le président du Crif, mais j’ai la conviction que la communauté juive de France est très légitimiste et soutient le gouvernement élu. Nous, Français, partageons une communauté de valeurs avec l’État d’Israël qui est une vibrante démocratie.

Il n’y pas de dérive antidémocratique aujourd’hui en Israël ?

Bien sûr que non. Qui nomme en France les membres du Conseil Constitutionnel ? Les politiques : le Président de la République, les Présidents du Sénat et de l’Assemblée. En Israël, pour son équivalent, la Cour suprême, avec cette réforme, c’est seulement une partie qui serait nommée par les politiques ! (les juges de la Cour sont actuellement nommés par un groupe de juges, députés et avocats. La réforme veut remplacer les avocats par deux citoyens et un ministre, ndlr). Aujourd’hui, le pouvoir judiciaire en Israël décide de tout ! Pour prendre un exemple, la Cour suprême des Etats-Unis traite 80 dossiers par an. En Israël, c’est 10.000 ! Elle doit demeurer importante mais ne peut traiter 10.000 dossiers. Toute mesure votée pourtant à la majorité à la Knesset peut être rejetée par cette Cour…
Si la Cour suprême est et restera une institution centrale en Israël, il me semble qu’un meilleur équilibre des pouvoirs est indispensable pour que la souveraineté du peuple, qui élit ses représentants, soit respectée !

Pour être un député de cette circonscription, où plus de la moitié des habitants vivent en Israël, faut-il être en accord avec ce que fait son gouvernement ? 

Pas du tout, un député doit être libre ! Je n’étais d’ailleurs pas en phase avec le précédent gouvernement. Les électeurs votent pour ceux qu’ils estiment être les meilleurs.

Que fait un député de la 8e circonscription des Français de l’étranger, au quotidien ? 

Vaste question, il défend leurs droits à l’Assemblée nationale et maintiens le lien entre leur pays de résidence et la France. Mon suppléant Alexandre Bezardin réside en Italie et est vice-président de l’Assemblée des Français de l’étranger. La particularité de la 8ème circonscription est que la plupart de nos concitoyens sont binationaux. J’ai œuvré sans relâche depuis des années pour que certains Français établis à l’étranger soient considérés comme des Français à part entière, disposant de droits sociaux, fiscaux et politiques justes. La baisse du délai de cotisations en France pour la couverture de leurs soins à leur retour en France est fondamentale, l’amélioration des Conventions fiscales pour lutter contre la double-imposition encore présente dans certains pays comme l’Italie, aussi. J’ai débloqué des centaines de dossiers de retraite pour les Français établis hors de France, souvent lésés et négligés par l’administration. Je milite pour la résidence d’attache afin que la résidence en France de nos compatriotes à l’étranger soit exonérée de taxe d’habitation, pour la suppression de la CSG-CRDS des Français hors d’Europe… Un de mes combats à l’Assemblée depuis des années, ce sont aussi les femmes iraniennes et afghanes.
Ma circonscription est sans doute la plus belle de l’Assemblée nationale, c’est le berceau de l’Humanité, de la Grèce Antique à la ville Sainte de Jérusalem, en passant par la ville éternelle de Rome et Istanbul, la Fenêtre de l’Orient.

Justement, les Français qui vivent en Turquie et en Italie sont aux prises avec, pour les uns un régime autoritaire et les autres, l’extrême droite au pouvoir. Que dites-vous à ses ressortissants ? 

Pour moi le gouvernement Meloni (la Première ministre Giorgia Meloni) n’est pas un gouvernement d’extrême droite, je respecte la démocratie italienne. On parle du bateau de réfugiés refusé par l’Italie, mais ils en ont accepté des centaines avant cela ! Ce sont en majorité des réfugiés économiques, pas politiques. Il n’y a pas de honte à parler pour l’Europe de racines judéo-chrétiennes pour l’Europe, c’est la réalité et c’est comme ça que l’on fait reculer l’extrême droite.
Comment identifiez-vous alors le gouvernement italien ?
Une coalition de droite avec des gens du centre, de droite et d’extrême droite mais de là à en faire des héritiers de Mussolini, je dis non. Ils sont favorables à l’Otan, soutiennent l’Ukraine… Quand on est au pouvoir, on voit les choses différemment. En Turquie, je ne suis pas un inconditionnel du président Erdogan, mais il été élu. Cette démocratie peut ne pas convenir à tout le monde, mais elle existe.

Sur le plan intérieur, en France, étiez-vous favorable à la réforme des retraites ? 

Oui, nous avons une dette abyssale qui va s’accroître si nous ne travaillons pas plus longtemps : c’est une question de responsabilité face aux générations futures. Mais la méthode du pouvoir est brutale et contribue à fracturer un pays déjà divisé. L’hostilité est terrible contre ce gouvernement. Pourtant, il y avait tout pour réussir, mais la façon dont ils fonctionnent ne convient pas à beaucoup de Français qui ne se sentent ni représentés ni entendus. Même si à titre personnel, je garde des rapports cordiaux avec Emmanuel Macron et plusieurs de ses ministres – Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, Frank Riester – que je connais bien, puisqu’ils appartenaient auparavant à ma famille politique mais aussi Catherine Colonna, avec qui j’ai eu le plaisir de travailler lorsqu’elle était Ambassadrice de France à Rome.

 

Par JForum avec LPH

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