Mélenchon est-il toujours chaviste et le Venezuela un exemple pour la France ?
Au Venezuela, ex-pays riche devenu misérable en un temps record, on se bat dans les rues pour protester contre une élection truquée à la soviétique. Mélenchon, premier fan du régime, reste muet.
avec *Hugues Serraf
Plutôt qu’un programme dont tout le monde se contrefiche, c’est une description du point d’arrivée que l’on devrait exiger des candidats à une élection : « Où voulez-vous nous emmener exactement ? A quoi ressemblerait la société idéale que vous souhaiteriez construire ? ».
On arbitrerait alors en fonction de notre empathie pour le projet proprement-dit —jungle libertarienne, enfer collectiviste, ou n’importe quoi d’autre entre les deux— et les moyens d’y parvenir ne seraient plus qu’anecdotiques. Juste de l’intendance.
En ce qui concerne la France insoumise, et je ne mentionnerais même pas ses junior partners du Nouveau front populaire sur ce coup tant ils ont abdiqué toute pensée autonome, ce que l’on a cru comprendre ces dernières années, c’est que le point d’arrivée se situait quelque part du côté de Caracas, Venezuela.
« Hugo Chavez n’a pas seulement fait progresser la condition humaine, il a fait progresser d’une manière considérable la démocratie et c’est sans doute sa contribution majeure à la lutte socialiste de notre siècle, assurait d’ailleurs Mélenchon en 2013. Il a fait la démonstration qu’on pouvait, sur une ligne d’offensive sociale et démocratique, avancer, prendre des mesures décisives de récupération de souveraineté nationale sur des éléments clés de la vie d’une nation comme par exemple la propriété publique de l’énergie… Qu’on pouvait le faire : approfondir un tel processus et tenir en respect tous ses adversaires politiques avec les seules armes de la démocratie… ».
— Ouh là, c’est vieux ça ! Ça date d’il y a dix ans, le rêve bolivarien n’avait alors pas été trahi par Maduro, qui n’avait d’ailleurs même pas encore fait tirer à balles réelles sur des contre-révolutionnaires probablement manipulés par la CIA avec le soutien de l’Union européenne…
— OK, admettons, mais Mélenchon défendait encore tout de même le régime en 2019, en 2020 et même en 2022. Autant dire la semaine dernière… Le PIB avait pourtant déjà été réduit de 75 %, l’inflation frôlait déjà les 10 000% et 7 millions de Vénézuéliens sur 30 s’étaient déjà enfuis du pays pour tenter de nourrir leurs gosses chez les voisins… Ça n’était pas vraiment une grande réussite…
Mais bon, mon militant Fi imaginaire a peut-être raison. Mélenchon a peut-être effectivement lâché l’affaire et entériné que le Venezuela chaviste, comme 100 % des expériences collectivistes jamais tentées sur la planète, n’était plus qu’un régime autoritaire brutal où seuls les apparatchiks s’enrichissaient sur fond de pénurie universelle.
On aimerait juste, dans ce cas, qu’il nous en informe et surtout qu’il nous renseigne sur le nouveau point d’arrivée. Le reste, on l’a vu, c’est juste de l’intendance.
*Hugues Serraf est journaliste et écrivain. Il a dirigé le pôle de presse automobile du groupe Bertelsmann Information Professionnelle, avant de développer les sites Internet de l’hebdomadaire spécialisé L’argus et de lancer l’hebdomadaire pour tablettes de Slate.fr.
JForum.fr avec atlantico.fr/
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🙂 🙂 🙂 Sur Instagram, et seulement là, on trouve des déchets sud américains, qui comparent, à la manières des sondeurs français et américains, les taux d’inflation dans les pays à déchets : vénézuéla, uruguay, bolivie, etc. Selon ces déchets le taux y est 5fois moins important qu’en Argentine. Le seul pays fréquentable du continent sud américain… Mais c’est des déchets qui mentent, c’est dans leur nature…