Les experts du terrorisme craignent que le Hezbollah ait bombardé Israël sans empreintes de pas
Il n’a pas mené d’attaque en Israël depuis 17 ans, a déclaré Liram Koblentz-Stenzler du bureau mondial de l’extrémisme d’extrême droite à l’Institut international de lutte contre le terrorisme et un chercheur invité à Yale.
Le Shin Bet et les Forces de défense israéliennes soupçonnent que le terroriste palestinien des forces israéliennes a tiré et tué plus tôt cette semaine après avoir posé une bombe en bordure de route, qui a grièvement blessé un homme du village arabe israélien de Salem, travaillait pour le Hezbollah.
Quelques jours plus tard, on sait que l’attaquant s’est infiltré dans le nord d’Israël depuis le Liban, où il tentait de revenir lorsque les forces l’ont neutralisé. Reste à savoir s’il a un lien avec le Hezbollah.
« Celui qui est responsable de l’attaque en paiera le prix. Nous trouverons le bon endroit, le bon chemin et riposterons », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.
Alors que l’enquête se poursuit, la nature inhabituelle de l’attaque est une source de préoccupation, ont déclaré des experts de la lutte contre le terrorisme à JNS.
« Le fait qu’un terroriste ait pu s’infiltrer en Israël depuis le Liban est en soi déconcertant, quel que soit le groupe qui s’avère responsable du complot« , a déclaré Matthew Levitt , membre et directeur du programme sur le contre-terrorisme et le renseignement au Washington Institute for Near East. Un groupe de réflexion politique a déclaré à JNS.
« S’il s’avérait vrai que le Hezbollah était impliqué, cela marquerait une sérieuse escalade dans les efforts du groupe pour trouver des moyens d’attaquer Israël d’une manière que le groupe calcule pour limiter la probabilité de représailles à grande échelle », a-t-il déclaré.
Jonathan Schanzer, vice-président senior pour la recherche à la Foundation for Defence of Democracies, un institut de recherche non partisan sur la sécurité nationale et la politique étrangère, est d’accord.
« Si cette attaque a été ordonnée et exécutée par le Hezbollah, Israël devra naturellement réagir », a déclaré Schanzer à JNS. « Cependant, il y a des complications à le faire. D’une part, les tensions sont déjà fortes en Cisjordanie, et la dernière chose dont Israël a besoin, c’est d’un conflit sur deux fronts.
Le stockage par le Hezbollah de munitions létales à guidage de précision rend le potentiel de conflit plus redoutable, a-t-il ajouté.
Vue d’un tunnel du Hezbollah qui passe du Liban au nord d’Israël, le 14 février 2023. Photo de Yossi Zamir/Flash90.
« Le timing est lié »
Pour les experts israéliens du contre-terrorisme, le fait que le Hezbollah – un groupe terroriste soutenu et financé par l’Iran – n’ait pas revendiqué la responsabilité de l’attentat aggrave la situation déjà compliquée.
« Le modus operandi de cette attaque est déroutant », a déclaré Liram Koblentz-Stenzler, chercheur principal et chef du bureau mondial de l’extrémisme d’extrême droite à l’Institut international de lutte contre le terrorisme (ICT) en Israël et chercheur invité à l’Université de Yale. JNS.
« Depuis la Seconde Guerre du Liban, le Hezbollah n’a pas mené d’attaque à l’intérieur d’Israël », a-t-elle déclaré, faisant référence au conflit de près de deux mois de l’été 2006. « Le fait que le Hezbollah ait pu être impliqué dans une attaque sans laisser l’empreinte est très inquiétante.
Le collègue de Koblentz-Stenzler, Michael Barak, chef du bureau de recherche sur le jihad palestinien et mondial de l’ICT, a déclaré à JNS qu’il y avait des signes clairs que le Hezbollah était au moins impliqué dans l’attaque.
« Je crois que cette pénétration était avec l’affirmation du Hezbollah », a-t-il dit. « Nous savons qu’un Palestinien du Liban s’est rendu à Megiddo pour mener l’attaque et que le Hezbollah a établi une salle de guerre conjointe pour lancer des attaques contre Israël. »
L’explosif utilisé dans l’attaque n’a pas été fabriqué sur mesure en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, selon Barak. Le Hezbollah a renforcé sa coordination avec d’autres groupes terroristes, tels que le Jihad islamique palestinien et le Hamas, selon les médias arabes.
« Le moment de cette attaque est également lié », a ajouté Barak, au sujet du Ramadan, le mois sacré musulman qui commence le 21 mars.
« L’espoir peut être de provoquer les Arabes israéliens et les Palestiniens pour qu’ils provoquent des troubles », a-t-il déclaré. « Avec les troubles civils en cours en Cisjordanie et les réformes juridiques internes, le Hezbollah peut y voir une occasion parfaite de semer le chaos. »
Le Hamas s’est récemment efforcé d’étendre ses activités au Liban
Ces dernières années, le Hamas s’est efforcé d’étendre ses activités au sud du Liban .
En octobre 2021, le centre de recherche ALMA a noté que le Hamas renforçait ses capacités dans le sud du Liban, mais mettait également en colère le Hezbollah et l’armée libanaise.
Pendant et après l’opération Guardian of the Walls en 2021, un certain nombre de roquettes ont été tirées du sud du Liban vers Israël, les experts de la défense estimant que le Hamas était à l’origine des lancements. Le rapport de l’ALMA a noté que le Hezbollah a probablement été contraint de se joindre aux tirs de roquettes dans cette affaire « sans vraiment le vouloir ».
ALMA a noté mercredi que le terroriste qui a commis l’attentat de Meggido était probablement affilié au Hezbollah ou au Hamas. Le centre a noté que même s’il s’agissait du Hezbollah, il est probable que le groupe terroriste préférerait utiliser un mandataire palestinien dans ce cas.
Le centre a en outre noté que si le Hamas est derrière l’attaque, elle a probablement eu lieu sous la direction de Saleh al-Arouri, le chef adjoint du bureau militaire du Hamas, et du quartier général militaire du Hamas à Sidon.
Mardi, Arouri a déclaré qu’Israël « n’est plus en mesure de s’engager dans un engagement élargi sur tous les fronts et à tous les niveaux. Nous sommes maintenant bien conscients des faiblesses de notre ennemi ».
Mercredi, Marwan Issa, chef adjoint des Brigades Izzadin al-Qassam du Hamas, a déclaré que « le projet politique en Cisjordanie est terminé, et l’ennemi a mis fin à Oslo, et les prochains jours seront remplis d’événements ».
JForum avec BRADLEY MARTIN JNS, TZVI JOFFRE JERUPOST et www.debka.co.il
Des soldats des Forces de défense israéliennes gardent la frontière entre le Liban et Israël le 15 mars 2023. Photo de David Cohen/Flash90.
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