Méfiez-vous des Barelvis radicaux pakistanais
Un terroriste dans l’attaque près des bureaux de Charlie Hebdo à Paris la semaine dernière, qui a grièvement blessé deux personnes, a nommé son « guide » comme étant Ilyas Qadri, le fondateur et chef de Dawat-e-Islami, un groupe Barelvi fondé en 1980 au Pakistan.
L’islam sunnite sud-asiatique comprend principalement deux grandes sectes cléricales: les Barelvis et les Deobandis. Tous deux ont été établis au 19ème siècle, combinant des influences soufies sud-asiatiques avec des éléments de revivalisme islamique. Aujourd’hui, une grande partie de la politique pakistanaise tourne autour de la violente rivalité entre les deux sectes.
Ce film trouvé sur le portable de Zaheer Hassan Mahmood, dénommé Ali H par la police, a été envoyé à deux personnes, dont une femme. L’homme de 25 ans, dont une nouvelle identité a été découverte, y déclare partir sur le « chemin du Prophète ».
L’Islam Deobandi est largement considéré comme le plus extrême, le Dr Ejaz Hussain de l’Université de Pennsylvanie estimant que bien qu’environ 20% des musulmans au Pakistan soient des Deobandi, un étonnant 90% parmi les terroristes sont issus de milieux Deobandi. Des groupes terroristes notoires tels que les talibans, Jaish-e-Muhammad ainsi que des organisations impliquées dans des dizaines de complots terroristes tels que Talbighi Jamaat, sont tous issus du giron Deobandi.
Par conséquent, beaucoup se sont tournés vers Barlevis comme une alternative modérée. Mais cela pourrait être une erreur.
Les tentatives de meurtre à Paris ne sont pas les premiers actes de violence liés à Dawat-e-Islami. Un certain nombre de dirigeants de Barelvi travaillent depuis longtemps pour éradiquer ceux qui sont considérés comme des blasphémateurs.
Le même Ilyas Qadri a déclaré que << Tous les érudits musulmans conviennent qu’un blasphémateur doit être tué, mais c’est à un gouvernement islamique d’exécuter le châtiment. Cependant, si un amoureux du Prophète tue un blasphémateur de manière extrajudiciaire, selon les principes islamiques de jurisprudence, le tueur n’est pas exécuté. »
En 2011, le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, a été assassiné par l’un de ses propres policiers, un membre de Dawat-e-Islami qui a abattu le politicien réformiste en raison de son opposition à une condamnation à mort prononcée contre un chrétien pakistanais reconnu coupable de blasphème.
En fait, c’était une autre figure de premier plan de Barelvi au Pakistan, Tahir ul-Qadri, qui était responsable de l’introduction des lois de la peine capitale pour blasphème au Pakistan. Ces lois ont été citées et appliquées dans la persécution et le meurtre des minorités pakistanaises – en particulier les chrétiens pakistanais et les membres de la secte minoritaire Ahmadiyyah. Qadri recommande que les blasphémateurs soient «assassinés et jetés comme un chien dans le feu de l’enfer».
Dans tout le Pakistan, en fait, d’autres groupes Barelvi ont également adopté de plus en plus de méthodes violentes.
Cependant, l’influence violente de Dawat-e-Islami ne se limite pas au Pakistan. Bien avant la récente attaque de Paris, l’homme qui a assassiné un musulman ahmadi en Grande-Bretagne en 2016 serait un membre de Dawat-e-Islami et d’un groupe nommé Khatme Nubuwwat.
Ce dernier groupe est une organisation vouée uniquement à justifier et à promouvoir l’éradication des musulmans ahmadis. Il est dirigé conjointement par des militants Barelvi et Deobandi – au-delà de leurs haines par ailleurs intestines, il semble, désespérément, que le meurtre d’un groupe musulman minoritaire offre un terrain d’entente aux deux principaux courants.
Khatme Nubuwwat a une forte présence aux États-Unis. En 2017, il a accueilli une conférence en Virginie, à laquelle ont participé d’éminents clercs barelvi et déobandi, et soutenu par une demi-douzaine de mosquées américaines liées au mouvement, qui ont averti que les ahmadis conspiraient pour empêcher les musulmans de « combattre le djihad et de commettre des effusions de sang », et a discuté des plans de lobbying pour conduire à la criminalisation de la foi Ahmaddiyah en Amérique.
Dawat-e-Islami exploite également son propre réseau distinct aux États-Unis, établissant des mosquées dans tout le pays.
Le gouvernement fédéral surveille-t-il ces mouvements moins connus et dangereux? Nous n’avons vu aucune indication que ce soit le cas. À moins que ces islamistes sud-asiatiques ne soient pris au sérieux, combien de temps faudra ti-l attendre avant qu’un membre de Dawat-e-Islami, Khatme Nubuwwat ou un autre groupe radical de Barelvi ne commette un meurtre dans les rues d’une ville américaine, comme cela vient de tenter de se produire à Paris?
Il faut interdire toute immigration pakistanaise en France car impossible de trier le bon grain de l’ivraie entre toutes ces sectes extrémistes islamistes. Seuls les chrétiens persécutés devraient être accueillis.
C’est devenu une compétition sportive chez les non mangeurs de porcs d’apparaître plus extrémiste que les autres.