Maroc; le parti islamiste doit cesser de critiquer nos relations avec Israël

Palais du Maroc : le parti islamiste doit cesser de critiquer nos relations avec Israël.

Le palais a publié une déclaration expliquant l’importance de la décision de normaliser les relations avec Israël tout en restant clairement focalisé sur la question palestinienne.

Le palais royal du Maroc a demandé au plus grand parti islamiste du pays, le PJD, de mettre fin aux attaques politiques contre les liens de Rabat avec Israël, alors qu’il a pris publiquement position en faveur de l’État juif quelques jours seulement après le rapprochement de l’Arabie saoudite avec l’Iran.

 « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) a récemment publié une déclaration contenant des excès de vues irresponsables et des approximations dangereuses concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’État d’Israël, dans le contexte des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés. », a déclaré le Palais Royal.

La politique étrangère ne peut faire l’objet d’un chantage.
« Les relations internationales du Royaume ne peuvent faire l’objet d’un chantage de la part de qui que ce soit ou pour quelque considération que ce soit », a souligné le Palais, ajoutant que la politique étrangère du Royaume ne peut s’inscrire dans un agenda partisan national.

Plus tôt dans le mois, le ministre des Affaires étrangères du pays, Nasser Bourita, a provoqué la colère du PJD lorsqu’il a annoncé une nouvelle initiative tripartite entre le Maroc, Israël et l’Union européenne concernant la gestion de l’eau lors d’une conférence de presse conjointe avec le commissaire européen au voisinage, Olivér Várhelyi.

En réponse, le PJD a condamné la position de Bourita « dans laquelle il semble défendre l’entité sioniste… à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens ».

 Bourita a été le visage le plus reconnaissable de la participation de son pays aux accords d’Abraham de 2020 parrainés par les États-Unis. Le Maroc avait alors accepté de normaliser ses relations avec Israël avec trois autres nations arabes ; les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Une partie des accords du Maroc avec Israël comprend un pacte de défense.

En échange de la participation du Maroc aux accords, Washington a reconnu la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental , un territoire contesté où le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, cherche à établir son propre État.

Le Palais a fait référence au Sahara Occidental lorsqu’il a expliqué que sa relation avec Israël ne diminuait pas son soutien aux Palestiniens.

« La position du Maroc sur la question palestinienne est irréversible. Elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa Majesté… qui place cette question sur le même plan que la question de l’intégrité territoriale du Royaume », a déclaré le Palais.

La déclaration a été publiée quelques jours seulement après que l’Arabie saoudite et l’Iran ont convenu de rétablir des relations diplomatiques après sept ans, une étape qui, selon les experts, pourrait nuire aux accords d’Abraham. L’Arabie saoudite est considérée comme un partenaire silencieux des accords. On pense que la relation tacite de l’Arabie saoudite avec Israël et celle ouverte des pays de l’Accord d’Abraham reposent en partie sur la création d’une architecture de sécurité du Golfe contre l’Iran.

Dimanche, la Douzième chaîne a déclaré que les Émirats arabes unis prévoyaient de suspendre leurs achats d’équipements de défense israéliens à la lumière des troubles intérieurs en Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministère des Affaires étrangères ont démenti avec véhémence cette information.

Source : Reuters