Bunker, réserves, gardes… l’étrange projet immobilier de Mark Zuckerberg à Hawaï

Selon une enquête du média américain « Wired », le patron de Meta se fait construire un immense complexe sur une île de l’archipel du Pacifique. Autosuffisant et ultra-sécurisé, le domaine semble conçu comme un refuge en cas d’apocalypse.

Par Alexandre Rousset

Mark Zuckerberg serait-il adepte de la théorie de l’effondrement? A en croire le projet immobilier pharaonique qu’il est en train de mener sur une île hawaïenne, l’idée d’une disparition à venir de notre civilisation trotte en tout cas dans la tête du fondateur de Meta. Tout y semble prévu pour vivre en autonomie, loin d’un éventuel cataclysme.

S’il aurait aimé que l’affaire ne s’ébruite pas, « Wired » a publié mi-décembre une vaste enquête sur les plans du milliardaire. Le média américain s’appuie sur des documents juridiques mais aussi sur les témoignages anonymes de personnes ayant participé au chantier, brisant ainsi la clause de confidentialité très exigeante imposée par « Zuck ».

Il en ressort que le créateur de Facebook a dépensé la bagatelle de 170 millions de dollars en 2014 pour acquérir un immense terrain d’environ 560 hectares sur l’île de Kauai, la quatrième plus vaste de l’archipel hawaïen. Depuis, ses quelque 70.000 habitants ont vu se dresser de longs murs autour du domaine, le tout surveillé par des gardes qui en contrôlent strictement l’entrée et effectuent des patrouilles aux alentours. « D’habitude, on ne trouve ce niveau de sécurité que sur des sites militaires hautement sensibles », affirme un élu local.

Kauai est la quatrième plus grande île de l’archipel hawaïen. (Shutterstock)

Autosuffisance

À l’abri des regards, c’est un complexe immobilier pour le moins étrange qui prend forme. Grâce à la fuite de plans d’architectes, on apprend que le site s’articule autour de deux grands manoirs, d’une superficie totale de 5.300 m2. On y retrouve les incontournables de toute demeure de milliardaire : piscines, sauna, court de tennis, salle de sport, ainsi qu’une trentaine de chambres et de salles de bains luxueuses. D’autres habitations plus modestes parsèment le site.

Beaucoup plus étonnant, un bunker de 500 m2 a été creusé. Celui-ci est uniquement accessible depuis les deux manoirs et est protégé par une porte blindée pouvant résister aux pires explosions. Les plans font aussi apparaître tout un réseau de passages secrets, des verrouillages de portes sophistiqués et un système de vidéosurveillance hors normes. Au total, le chantier est estimé à 100 millions de dollars.

Preuve que le maître des lieux, qui ne badine visiblement pas avec la sécurité, veut parer à toute éventualité, le domaine est autosuffisant. Un immense réservoir et un système de pompes garantissent l’approvisionnement en eau, tandis qu’une large part du site est consacrée à l’agriculture et à l’élevage. Selon « Wired », Mark Zuckerberg a même embauché un « consultant agricole » pour être sûr de pouvoir tirer sa subsistance de ses terres.

La « bunkerisation » des milliardaires

Si le projet du patron de Meta se distingue par ses dimensions et son coût astronomique, « Wired » rappelle que les milliardaires sont de plus en plus nombreux à se construire des complexes hautement sécurisés. Le patron d’Oracle, Larry Ellison, s’est par exemple offert toute une île d’Hawaï. En Floride, l’île d’Indian Creek, surnommée « le bunker des milliardaires », a vu passer des habitants tels qu’Ivanka Trump, fille de l’ancien locataire de la Maison Blanche, ou encore la méga star de football américain Tom Brady.

En 2016, le magazine « The New Yorker » révélait même que Peter Thiel, l’un des fondateurs de PayPal, et son ami Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI, ont acheté une propriété en Nouvelle-Zélande, désignée par les adeptes de la théorie de l’effondrement comme l’endroit le plus sûr en cas de cataclysme. Preuve que le sujet est pris au sérieux par les deux compères, leurs jets privés se tiendraient toujours prêts à décoller pour l’archipel océanien, au cas où.

JForum.fr avec www.lesechos.fr Alexandre Rousset

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg à l’Élysée en mai 2018 Crédit : Julien Mattia / NurPhoto

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