Le ministre israélien des Finances, Avigdor Lieberman, a déclaré lundi qu’il espérait qu’une visite régionale du président américain Joe Biden cette semaine conduirait à un marché commun au Moyen-Orient incluant l’Arabie saoudite.

Biden arrive en Israël mercredi et de là se rendra en Arabie saoudite vendredi. La Maison Blanche a déclaré que les objectifs de la visite comprennent « l’élargissement de la coopération régionale en matière d’économie et de sécurité ». Interrogé lors d’une conférence économique organisée par le journal Calcalist sur ce qu’il attend de la visite de Biden, Lieberman a déclaré: « La création d’un nouveau marché commun au Moyen-Orient. C’est le grand défi. »

« Cela changera la réalité ici de bout en bout, dans les domaines de la sécurité et de l’économie. J’espère donc que l’accent sera mis lors de la visite de Biden sur la création de ce nouveau marché au Moyen-Orient. »

Israël a normalisé ses relations avec quatre pays arabes dans le cadre d’une campagne diplomatique américaine en 2020 qui a reçu la bénédiction de Riyad. Mais l’Arabie saoudite s’est abstenue de reconnaître officiellement Israël en l’absence d’une résolution sur les objectifs d’un État palestinien. Dans des remarques distinctes à la conférence, le conseiller israélien à la sécurité nationale Eyal Hulata a déclaré que dans le cadre de la visite de Biden « il est certainement possible de commencer à parler de l’expansion potentielle de nos marchés dans la région ». « Ce n’est pas un hasard si Biden vient ici mercredi et continue vendredi d’ici vers l’Arabie saoudite par vol direct », a ajouté Haluta. « La capacité de s’occuper de ces choses avec soin, étape par étape, peut entraîner des percées. »

Autoroutes et réseau ferroviaire

Lieberman a déclaré que sa vision régionale inclurait « une sorte d’autoroute trans-Moyen-Orient » et un réseau ferroviaire reliant les pays partenaires. En ce qui concerne les questions intérieures, Lieberman a déclaré qu’en dépit de la hausse du coût de la vie et d’un taux d’inflation qui a dépassé 4 %, l’inflation en Israël reste bien en deçà de ses pairs occidentaux, tandis que les données montrent une économie forte, les consommateurs continuant à dépenser localement et à voyager massivement à l’étranger.

Pendant que les nouvelles d’Iran sont inquiétantes

«Joe Biden, l’un des plus grands amis d’Israël dans la classe politique américaine, va atterrir ici mercredi (…) et les discussions se concentreront surtout et avant tout sur l’Iran», a déclaré M. Lapid à l’ouverture de la rencontre hebdomadaire du cabinet des ministres.

«Il a été révélé que l’Iran a enrichi de l’uranium dans des centrifugeuses de pointe en violation complète de ses engagements. La réponse de la communauté internationale doit être claire: retourner au Conseil de sécurité et mettre en œuvre des sanctions maximales», a-t-il ajouté. L’Iran a fait état ce week-end de nouvelles avancées techniques concernant l’enrichissement d’uranium, poursuivant le développement de son programme nucléaire en plein blocage des pourparlers pour relancer l’accord de 2015. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aux États membres, la République islamique a commencé à «alimenter la cascade de centrifugeuses» avancées à l’usine de Fordo, qui avait été récemment modifiée en vue d’une plus grande efficacité.

Israël dont l’Iran est l’ennemi numéro 1

Israël, dont l’Iran est l’ennemi numéro 1, se garde «une liberté totale d’action, d’un point de vue diplomatique et opérationnel, dans son combat contre le programme nucléaire iranien», a ajouté M. Lapid, dont le pays a été accusé par Téhéran d’avoir assassiné des personnalités liées à son programme nucléaire. «Nos services de sécurité savent comment cibler qui que ce soit, où que ce soit, et nous le ferons. Et nous discuterons avec le président et son équipe des moyens d’accroître notre coopération sécuritaire contre toutes les menaces», a ajouté M. Lapid. Israël tente d’empêcher les puissances occidentales, dont les États-Unis et la France, de remettre sur les rails l’accord de 2015 (JCPOA) encadrant le programme nucléaire iranien dont Washington s’était désengagé en 2018 sous Donald Trump. Un tel accord prévoit une levée de sanctions économiques contre l’Iran, ce qui aurait pour effet de regarnir les coffres de la République islamique qui, selon l’État hébreu, augmenterait son aide à ses alliés régionaux.

Jforum – Reuters – Le Droit numérique

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