Manifestation "Les Français contre le terrorisme" à Genève, le 24 septembre 2017/Crédit photo Alain Azria

Manifester contre le financement du terrorisme©

L’argent, comme tout être doué de raison le sait, est le nerf de la guerre. Et, comme tout être dépourvu d’oeillères le sait, nous sommes en guerre. Contre le terrorisme, et l’idéologie islamiste qui l’alimente et l’arme.
Partant de ce constat, plusieurs associations – l’Union des Peuples Pour la Paix, présidée par Hassen Chalghoumi, imam de Drancy et président de la conférence des imams de France, Laicité pour Tous, présidée par Rezk Shehata, la délégation de Rouen de « Ni Pute, ni Soumise », représentée par Fatiha Boyer, et « La Communauté Egyptienne de France », présidée par Salih Attia – ont initié un rassemblement ce dimanche 24 septembre, devant les Nations Unies à Genève, intitulé « Les Français contre le terrorisme du Qatar ».

Si de façon immédiate, ce rassemblement réagit à la venue en France, puis aux Nations Unies, de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, Hassen Chalghoumi précise :

« Nous, on dénonce les islamistes en général, et les Frères Musulmans. Et qui finance les Frères Musulmans ? C’est en premier lieu, le Qatar. Qui influence le plus Tariq Ramadan ? Le premier, c’est le Qatar. Bien sûr, il y a aussi l’Arabie saoudite, la Turquie, etc. Actuellement, on met la priorité sur le Qatar. Le Hamas, le Hezbollah, en première ligne c’est le Qatar. On dit aussi : stop à l’ingérence étrangère, stop à l’islamisme. »
Pour Rezk Shehata, « nous étions devant l’ONU à Genève, pour dénoncer la manne financière de hautes personnalités du Quatar, de l’Arabie Saoudite, qui, au lieu de s’occuper des pauvres dans leur pays, financent des groupuscules de barbares de terroristes, pour commette des attentats dans nos pays !
Un financement reconnu par nos dirigeants, mais qui ne pensent qu’aux pétro-dollars !
Nous étions en toute fraternité entre égyptiens, libanais, tunisiens, marocains, belges, algériens, irakiens, syriens, centre-africains, portugais, jordaniens et français, avec entre autres l’Imam Hassen Chalghoumi, Rezk Shehata, Guillaume Bocquet, Adel Awad, Manel Mselmi, l’évêque Denis D. Gbakpoma, ... »
« C’est en ma qualité de présidente de la section du 76 de « Ni Pute Ni Soumise » que je suis venue manifester aux côtés de mon ami Hassen CHALGOUMI, d’autres associations et membres de la société civile, de France ou de Belgique, pour dire NON au financement   par le Qatar du terrorisme.
Nous voulions sensibiliser l’opinion publique à cette plaie en venant nous rassembler devant le Palais des Nations Unies ce dimanche 24 septembre 2017. Car l’ONU doit prendre des mesures strictes et dont le non-respect serait sanctionné. » Fatiha Boyer
Parmi les membres de la société civile, s’étaient déplacés notamment la blogueuse Manel Mselmi (Europa.blog) ou l’évêque général Denis D. GBAKPOMA, de l’Evêché de l’Europe/USA, qui était venu « dire non.
Il va falloir que la Communauté Européenne se réveille, que nos Etats se réveillent, et disent non à cette hypocrisie, cette barbarie, ce complot dans lequel le Qatar a une grande place. Le terrorisme a détruit des familles, des vies, a brisé l’espérance de milliers de peuples à travers le monde..
Denis D. GBAKPOMA et Hassen Chalghoumi/Crédit photo Alain Azria
Il faut s’emparer du dossier du financement par les Qataris du terrorisme. On ne peut tolérer davantage de morts et d’attentats au nom d’une quelconque idéologie. Il va falloir que les Nations Unies fassent leur travail, jouent leur rôle, prennent leurs responsabilités pour stopper toute cette barbarie et pour dénoncer officiellement l’hypocrisie, et le financement Qatari dans le processus et le développement du terrorisme à travers le monde. »
Toutes ces paroles sont courageuses. Il faut en effet un certain cran pour dénoncer cette plaie qu’est le financement du terrorisme par le Qatar, ou celle encore plus problématique qu’est l’islamisme.
Il reste que s’il est impératif que les Nations Unies ou l’Europe prennent leurs responsabilités dans ce dossier, chacun des Etats doit le faire aussi.
Chacun des gouvernements, mais également… la population.
Car pour parler crûment, si l’on s’indigne ainsi de façon légitime de la venue en France de financiers patentés d’organisations terroristes qui tuent y compris sur notre sol, il faut demeurer conscients de la portée de ce que l’on demande.
L’emprise des fonds arabes en France, et en particulier ceux du Qatar, est telle qu’elle est depuis de nombreuses années devenue une composante incontournable de notre économie, voire de notre société.
Il ne faut pas être naïf en exigeant de notre gouvernement qu’il soit ferme envers les financiers des terroristes. Car, concrètement, dans quelle position est la France dans le cadre de cette requête ?
Une très mauvaise position. Une position de faiblesse qui est devenue la nôtre depuis tant de temps que négocier en état de force, ou du moins à armes égales prendra du temps.
Et l’on sait que se passer de l’argent du Qatar (entre autres) est, sinon une utopie, du moins un chantier immense, et dans cette reconquête de notre indépendance, quel rôle va jouer la population française ?
Quels sacrifices pourra-t-elle consentir dans ce combat ?
Ira-t-elle soutenir les efforts que pourrait faire l’Etat ?
Il en est de la soumission économique comme de la soumission idéologique.
Chacun de nous est concerné pour prendre conscience de ce qui l’entoure et des implications de chaque luxe ou de chaque petite lâcheté que l’on s’accorde.
©Solange Hendi pour JFORUM

 

 

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madeleine

Désolée, mais je suis sceptique quant à la sincérité de la démarche. La « takiyâ », vous connaissez ?

Marc

Personne ne vous obligeait à être présente. D’ailleurs vous n’y étiez pas. Quant à préférer continuer à encenser le Qatar sans rien faire et sans rien dire, il y a encore de la marge.