« Aussi français que Kessel et Gary, qu’Apollinaire et Ionesco. Aussi français qu’Aznavour. »

 « Charles Aznavour est devenu naturellement, unanimement un des visages de la France ».

Le président Emmanuel Macron a profité de l’hommage rendu ce vendredi aux Invalides au chanteur et compositeur disparu cette semaine pour saluer le poète d’origine arménienne devenu un des plus grands ambassadeurs de la langue française.

Alors que l’auteur de « La Bohême » et de « Emmenez moi » devait se rendre en Arménie la semaine prochaine avec le chef de l’Etat pour un sommet de la Francophonie, Emmanuel Macron a prononcé un vibrant éloge en mémoire de ce fils de réfugiés arméniens qui se décrivait comme « un écrivain de la chanson ».

« Il chanta en huit langues. Mais partout il porta en français ses chansons auprès de publics qui percevaient dans notre langue des accents qui les touchaient ». « C’est par là qu’Aznavour devint si français et même disait-il parisien, ancrant par les mots son imaginaire dans une identité qui n’était pas celle de ses parents, prenant pied dans la longue tradition des conteurs, des poètes », a déclaré le président au cours de cette cérémonie rythmée par des airs arméniens.

Inscrivant Charles Aznavour, né Shahnourh Varinag Aznavourian à Paris en 1924, dans le sillage des grandes plumes francophones du XXe siècle, Emmanuel Macron a rappelé que « certains héros chez nous deviennent français par le sang versé ». « Mais on devient aussi français par la langue parlée, par la langue aimée, travaillée, ouvragée, célébrée. Aussi français que Kessel et Gary, qu’Apollinaire et Ionesco. Aussi français qu’Aznavour« , a-t-il insisté.

« En France, les poètes ne meurent jamais »

« Pendant longtemps encore, des millions d’hommes et de femmes entendront soudain naître dans un coin de leur mémoire la mélodie lointaine et les mots vrais de Charles Aznavour. Parce qu’en France, les poètes ne meurent jamais », a conclu Emmanuel Macron avant que ne résonne l’hymne national puis le célèbre « Emmenez moi », entonné par la Garde républicaine.

Enfant de la diaspora arménienne, le chanteur « savait, dans sa chair, que la France véritable est celle qui accueillie, qui ne se racornit pas dans la peur obsidionale mais continue de vivre dans l’hospitalité », a également souligné le président dans une référence à peine voilée au drame des migrants qui secoue l’Europe.

Par Geoffroy Clavel

Le HuffPost

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Réal Bergeron

N’étant pas un émule du Président de la République Française, j’ai quand même écouté l’allocution en hommage rendu à Aznavour par, Macron à l’hotel des Invaludes.

Je dois avouer que l’allocution m’a captivé par sa noblesse.