M. Macron a atterri peu avant 10h00 (heure locale) à Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l’ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il doit ensuite passer la nuit à Saint-Martin avant de rentrer mercredi matin en Guadeloupe, pour « aller auprès des victimes et faire le point avec les élus ».

M. Macron a atterri peu avant 10h00 (heure locale) à Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l’ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il doit ensuite passer la nuit à Saint-Martin avant de rentrer mercredi matin en Guadeloupe, pour « aller auprès des victimes et faire le point avec les élus ».

« Le retour à la normale est la priorité absolue », avait auparavant lancé le chef de l’Etat depuis le tarmac de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, accompagné des ministres des Outre-mer, de l’Education, et de la Santé. Il a évoqué un bilan revu à la hausse de « onze morts » et « plusieurs blessés et disparus » après le passage d’Irma.

Défendant l’action du gouvernement en amont et en aval, critiquée par une partie de l’opposition mais aussi des sinistrés sur place, M. Macron a assuré que son équipe « a répondu dès que l’information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise ».

AFP

 

Emmanuel Macron est attendu mardi matin dans les Antilles françaises, où il devra répondre aux critiques sur la gestion par les autorités de l’ouragan Irma, qui a dévasté les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Le chef de l’Etat doit se poser à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) à 05H45 locales (11H45 à Paris) puis gagner Saint-Martin et enfin Saint-Barthélemy, les deux îles meurtries où l’heure est désormais à la remise en état.

« L’investissement est complet, et la reconstruction le sera, rassurez-vous », a affirmé lundi Emmanuel Macron qui fait le déplacement accompagné des ministres de l’Education et de la Santé.

« La reconstruction doit sans attendre mobiliser toute notre énergie », a assuré le Premier ministre Edouard Philippe, à l’issue de la première réunion à Matignon du comité interministériel pour la reconstruction des deux îles.

Le chef du gouvernement a une nouvelle fois dénoncé « ceux qui s’improvisent experts en gestion de crise ou en logistique exceptionnelle pour faire naître des polémiques », après les critiques de plusieurs membres de l’opposition, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), réclamant une commission d’enquête parlementaire sur la gestion en amont. Une proposition que le gouvernement « accepte volontiers », selon le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

« Pas une heure n’a été perdue », certifie dans Le Parisien de mardi le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. « L’Etat a fait tout ce qu’il pouvait faire. »

Les hôpitaux de Saint-Barth et Saint-Martin ayant « beaucoup souffert », le Premier ministre a annoncé la mise en place dès mardi au stade de Marigot (Saint-Martin) d’un « centre de soins sous tente de grande capacité » pour les victimes de l’ouragan, avant l’arrivée prochaine du « bâtiment de projection et de commandement Tonnerre », qui servira d’hôpital flottant.

Alors que la rentrée des classes n’a pas pu avoir lieu, il a indiqué que l’objectif était « d’assurer la reprise des cours dans des conditions normales à la rentrée des vacances de la Toussaint. Sur les 21 écoles que compte Saint-Martin, seules « trois restent entières ».

Les dégâts sont limités à l’aéroport de Saint-Martin Grand-Case, selon son gestionnaire, mais il est trop tôt pour déterminer la date de la reprise du trafic commercial.

Un délégué interministériel sera par ailleurs nommé dans les prochains jours afin de coordonner la reconstruction.

– « Je pars. J’ai tout perdu » –

Sur place, les ponts aériens et maritimes ont repris pour évacuer les plus vulnérables dans un sens, et acheminer du fret et des vivres dans l’autre. Environ 85 tonnes de nourriture, un million de litres d’eau et 2,2 tonnes de médicaments ont déjà été transportés.

A l’aéroport de Saint-Martin, la population se presse pour quitter l’ile. Tifanie, 31 ans, est partie, seule et définitivement: « Nos maris et frères restent pour aider, mais moi je pars, j’ai tout perdu ».

« Je ne retournerai pas à Saint-Martin », a affirmé le correspondant de l’AFP, Laurent Czerniejewski, marqué par le passage d’Irma et ses conséquences apocalyptiques.

« Je comprends parfaitement la fatigue, l’angoisse du dénuement, le besoin de répit » des « nombreux habitants des deux îles » qui souhaitent « rejoindre la Guadeloupe ou la métropole », a souligné Edouard Philippe. Une cellule d’accueil et d’orientation a été mise en place à l’aéroport de Pointe-à-Pitre.

Des listes de tous ceux qui veulent partir, seront « constituées », avec une priorité donnée « aux personnes les plus fragiles et dont les logements seraient inhabitables, notamment les personnes âgées, les familles avec de jeunes enfants, a-t-il précisé.

Le visage marqué, les traits tirés, les yeux cachés derrière des lunettes de soleil, certains avec des couvertures de survie, 278 rescapés sont arrivés lundi à l’aéroport parisien de Roissy.

« On est restés quatre, cinq jours sans aide aucune, à se défendre tout seuls contre des gens armés qui nous attaquaient », a raconté Fabrice, propriétaire de restaurant qui vivait à Saint-Martin depuis 15 ans. « La gestion de l’Etat français ? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus », insiste-t-il.

– « Vols de nécessité » –

« L’ordre public a été rétabli », a réaffirmé Gérard Collomb. Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué « 23 arrestations depuis le 7 septembre », distinguant d’un côté des « vols que nous pourrions presque qualifier de nécessité (…) de denrées », commis par des personnes « qui ont tout perdu, qui ont peur, (…) faim et soif », et de l’autre « des vols (…) d’opportunité », concernant de la « hi-fi, de la bijouterie, de l’électroménager », qui peuvent faire l’objet de garde à vue.

Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19H00 et 07H00 reste en vigueur à Saint-Martin jusqu’à mercredi.

Dans un paysage de ruines et privé d’eau potable – au moins trois mois seront nécessaires pour reconstruire les systèmes de distribution-, les secours, militaires et forces de l’ordre sont désormais 1.500 et passeront bientôt à 2.000.

Irma a fait au moins dix morts et sept disparus dans les îles françaises, quatre dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes.

L’ouragan, rétrogradé en tempête tropicale par les météorologues américains, a fait deux victimes en Floride et dix à Cuba.

AFP

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