L’Opération meuble (Möbel Aktion) voulue par les nazis a entraîné le pillage systématique des appartements des juifs persécutés.

À Paris, ce sont 40 000 appartements qui ont ainsi été vidés du moindre objet quotidien : ampoules, petites cuillères, verroterie, assiettes, lingerie, jouets… Moins connu que le pillage des œuvres d’art, ce pillage systématique n’a donné lieu à aucune restitution. Les appartements  » vacants  »  furent identifiés à partir d’avril 1942, c’est à dire concomitamment aux premières déportations. Ces appartement déclarés vacants devaient être vidés pour devenir disponibles et accessibles à de nouveaux occupants. Le butin était trié et nettoyé dans trois camps d’internements parisiens, annexes de Drancy, en toute discrétion, les opérations étant dissimulées aux yeux de la population.Les 800 personnes étaient internées dans ces camps particuliers en toute discrétion.

 

Des camps parisiens de stockage et d’internement

Dans le 13e arrondissement est organisé le camp d’Austerlitz, où sera essentiellement stocké le mobilier, le plus grand camp. Dans le 10e arrondissement, le magasin Levitan fut réquisitionné avec son sous-sol qui permettait de décharger les camions à l’abri des regards.

 

Dans le 16e arrondissement, le camp dit de Bassano, rue de Bassano, recevait les choses précieuses, alors que la majorité des objets était de qualité médiocre, ou très médiocre, vu la pauvreté de la majorité des familles juives.

800 « demi-juifs » sont chargés du tri

800″juifs non-immédiatement déportables » furent contraints de faire le travail de tri puis de stockage des biens saisis . En fait ces « juifs non-déportables » étaient considérés comme demi-juifs et donc pas suffisamment juifs pour être déportés ou étaient des enfants ou conjoints d’un prisonnier de guerre juif. Parmi ces internés, il y eut des tentatives d’évasion dont au moins une réussie. Fidèles à leur système, les allemands réclamèrent pour un évadé neuf internés destinés à la déportation. Puis, afin de prévenir  toute velléité  d’évasion, les internés furent organisés par groupe de dix personnes avec un responsable, chacun sachant qu’en cas d’évasion les neuf autres membres du groupe seraient déportés. Une fois de plus, la règle du  » un responsable, tous coupables » a montré son efficacité. A la fin des opérations, ces 800 demi-juifs ont été ramenés à Drancy pour être déportés. Mais leur convoi fut exceptionnellement saboté et donc, finalement, ils échappèrent au sort des déportés

Des témoins racontent dans un documentaire saisissant

Le pillage systématique des appartements dits  » vacants » est placé sous la direction du Ministère des Territoires de l’Est afin, selon la propagande allemande, de fournir des équipements aux familles allemandes touchées par la guerre, en guise de compensation. Les objets saisis, puis triés doivent donc être expédiés en Allemagne et donnés aux familles du Reich frappées par les bombardements alliés. Au-delà des objets, également toutes les photos et objets symboliques sont saisis et détruits, bien souvent brûlés pour faire disparaître toutes traces des anciens habitants des appartements. Les mobiliers saisis étaient expédiés mais étaient aussi souvent détournés au profit des dignitaires nazis comme Alfred Rosenberg lui-même, le grand chef du pillage des œuvres d’art. Entre archives photos inédites, témoignages de survivants et reconstitution fictionnée un documentaire s’appuie sur des mémoires écrites de Maurice Wolf un jeune homme de 20 ans et d’autres détenus de l’Opération Meuble, les frères Michel et Bernard Behr. L’excellent documentaire de Cyril Denvers qui a reçu le prix Historia du meilleur documentaire, a été présenté à la Mairie du Xème arrondissement, soit à quelques mètres du « camp Levitan ».

JForum – Mémorial de la Shoah

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3 Commentaires
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Bonaparte

Sans oublier ces deux pourritures de Bonny et Lafont qui siégeaient au 93 rue Lauriston….. qui pillaient des familles juives pour aller faire les beaux dans les grands restaurants et dans les bordels en compagnie d’officiers allemands dont ils étaient les larbins .
Ils ont fini comme des chiens…..fusillés au fort de Montrouge .

Bonaparte

Beaucoup de femmes connues…actrices ou autres étaient fières d’accompagner ces deux sinistres personnages pour profiter du moment présent pendant que les français faisaient la queue pour un oeuf ou un morceau de pain et qu’on envoyait des familles entiéres de juifs dans des camps de la mort .
Oui la France n’était pas belle à voir à cette époque .

LE CHAT DORT

la pire des vengeances pour ceux qui nous oppresserent et massacrèrent a commencé depuis 40 ans avec la progression de l Islam en France