Elie Chouraqui et ses invités ont débattu dimanche sur i24NEWS autour du sujet de l’impossible enseignement du jour du Souvenir (Yom Hashoah) dans les banlieues en France.

Michel Serfaty, rabbin à Ris-Orangis et président de l’Amitié judéo-musulmane de France; Hassen Bounabi, collaborateur de l’Amitié judéo-musulmane de France; François Heilbronn, vice-Président du Mémorial de la Shoah; Iannis Roder professeur d’histoire-géographie et responsable des formations au Mémorial de la Shoah ainsi que Fabrice Humbert, écrivain ont partagé leurs expériences et connaissances.

« Chaque année au Mémorial de la Shoah, on accueille 60.000 collégiens et lycéens. Ce qui est frappant c’est que nous avons une exposition permanente au Mémorial de la Shoah pour raconter l’histoire des Juifs de France avant la guerre et pendant la guerre », a expliqué François Heilbronn.

« Mais beaucoup de questions que les lycéens posent, de toutes origines, quand ils arrivent c’est: mais qu’est-ce qu’un Juif? Aussi, on commence notre exposition par cette question », continue-t-il en soulignant que l’exposition retrace également l’histoire de l’antisémitisme au travers des périodes historiques successives.

« En se rendant compte de ce que c’est qu’un Juif, un peuple, une religion, une tradition, une culture… et que l’antisémitisme n’est pas né avec le nazisme et ne s’est pas terminé là… on arrive à faire passer beaucoup de messages », a assuré le vice-Président du Mémorial de la Shoah.

Quant à savoir s’il est possible de tout enseigner dans n’importe quel quartier « difficile », Iannis Roder a affirmé qu’il y a « des lieux où il y a des difficultés et les professeurs viennent nous voir pour cela ».

« Les difficultés ça peut être simplement des petites phrases lancées: ‘Hitler n’a pas fini le boulot’, ‘Hitler aurait fait un bon musulman’, ‘Hitler c’est mon cousin ou mon frère' », a-t-il ajouté.

« Il y a 500.000 Juifs en France, dont environ 80.000 visibles et des Juifs invisibles… qui sont les plus exposés? Ceux qui sont immédiatement identifiés et bien ceux-là, ils souffrent… il n’y a aucun doute », a quant à lui fait remarquer Michel Serfaty.

Les invités ont par ailleurs parlé de l’importance du témoignage oral et écrit, se référant à l’œuvre de l’auteur Jorge Semprun et de la notion de « devoir de mémoire ».

« Lorsque Semprun a parlé du roman ou du cinéma pour raconter la Shoah, il a libéré beaucoup de monde », a déclaré Fabrice Humbert.

Au mois d’avril en Israël, une sonnerie retentit tous les ans pendant deux minutes, pendant lesquelles les Israéliens respectent le silence en hommage aux 6 millions de Juifs assassinés par les nazis.

Les automobilistes, les transports en commun, les piétons s’arrêtent pour se recueillir, y compris sur les grands axes routiers. Les élèves et étudiants marquent également les deux minutes de silence dans les institutions éducatives du pays.

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