Les relations d’Israël avec le monde chrétien
La renaissance, après presque vingt siècles d’exil en diaspora, de l’Etat d’Israël sur sa terre ancestrale constitue une contradiction de fond pour la théologie chrétienne fondée sur la « théorie du remplacement » de l’Israël hébreu biblique par le « Nouvel Israël » chrétien. Dans ce nouveau contexte inauguré depuis 1948, de quelle manière l’Église régit-elle ses rapports avec le peuple juif de retour chez lui ?
Waouhh! C’est sûr qu’avec un tel interlocuteur, les relations interreligieuses vont être des discussions difficiles, des discussions entre sourds! Après le peuple élu, on découvre aujourd’hui, c’est nouveau, ça vient de sortir, que le peuple juif a une « mission » messianique. Ce dieu, dont on parle avec passion, comme si c’était une théorie vérifiée, pourquoi a-t-il ignoré, mis à l’écart, plusieurs milliards d’individus qui ne sont ni juifs, ni chrétiens, ni musulmans? Le déicide, oui, il existe d’après les textes et cela ne me dérange pas même si je ne suis pas croyante. Les juifs, les quelques juifs qui étaient présents sur place ce jour-là, n’ont-ils pas eu le choix entre Jésus et Barabbas? Entre un sage et un voleur? Cela dit, ce déicide ne rend pas coupables les juifs ni ceux d’avant ni ceux d’aujourd’hui. D’ailleurs, plein de juifs étaient avec Jésus. Enfin, que serait la religion chrétienne sans ce déicide? La Résurrection passe par ce déicide. Noël sans Pâques, il n’y a plus de christianisme. Il faut respecter ceux qui croient, même s’ils ont tout faux d’après certains qui semblent avoir plus d’informations que d’autres. Auraient-ils été visité par Gabriel? Attendre aussi le retour du Messie pour lui poser la question: es-tu juif ou chrétien? Je me demande ce qui se serait passé si, en 50, à l’Assemblée de Jérusalem, Paul, un autre juif, avait été moins intransigeant?