Le Likoud s’insurge contre Bennett: «Il se dirige vers un gouvernement de gauche pour un soutien mutuel».

Vu tout cet imbroglio et cette confusion qui règne désormais en Israël et compte tenu de la complexité de fonctionnement de la Knesset et des mécanismes politiques, la majorité des médias israéliens revient sur les compte rendus  et commentaires politiques pour essayer d’y voir plus clair et de mieux comprendre ce qui se passe. [E.Z.]

Dans l’ombre des drames d’hier lors du vote sur la Commission [centrale] de l’Ordre [ou d’organisation] (1), le Premier ministre Benyamin Netanyahou  rencontre maintenant le président du Sionisme religieux Betzalel Smotrich à sa résidence de Balfour. Pendant ce temps, le député Itamar Ben Gvir (Sionisme religieux) a déclaré qu’en laissant Mansour Abbas une initiative de diriger Israël, à la dernière minute, on est passé du mauvais côté. «Ben Gvir a ajouté: «Je suis heureux que le Likoud ait commencé à comprendre ce que Smotrich et moi disons depuis plus d’un mois».

La victoire du bloc du changement ‒ lors des votes sur la composition du comité [central] d’organisation hier (lundi) à l’assemblée plénière de la Knesset ‒ a choqué de nombreux membres du système politique. Après que le Likoud et Yamina se soient mis d’accord sur la composition du comité et qu’il semble que la coopération entre eux se soit réalisée, le parti arabe RA’AM d’Abbas a abandonné la proposition et a voté en faveur de la proposition de Yesh Atid. Les membres de Yamina étaient absents du plénum lors du second vote.

Smotrich, Netanyahou et Abbas

Le refus du président du Sionisme religieux, le député Betzalel Smotrich, quant à un  gouvernement avec Abbas, a apparemment conduit RA’AM à reconsidérer et recalculer ses positions.

Netanyahou  semble le penser aussi. Selon un rapport sur Net B, après les événements de la nuit dernière, le Premier ministre a pointé un doigt accusateur sur le président du Sionisme religieux, Betzalel Smotrich, et a déclaré aux hauts responsables de son parti: «Il nous a fait trébucher». C’est lui qui a fait passer Mansour Abbas de l’autre côté de ce qui avait été décidé».

Cependant, le président de RA’AM, Mansour Abbas, a déclaré ce matin (mardi) que son parti n’était dans la poche d’aucun bloc. Dans une interview accordée à Kol Israel Reshet Beth, Abbas a déclaré que le soutien apporté par sa faction hier n’était pas pour un bloc spécifique. «Nous nous sommes soutenus et nous nous sommes réservés le droit d’être là ou nos intérêts nous dictent d’être. Nous ne sommes pas dans la poche d’un bloc d’opposants ou de partisans de Netanyahou;  nous sommes dans la poche de la société arabe. Nous n’accepterons pas d’être un punching-ball ou un sujet d’incitation, de diffamations sanglantes et de fausses accusations».

Le mandat remis à Netanyahou, pour tenter de constituer une coalition gouvernementale, sera-t-il retourné au Président de l’Etat, Réouven Rivline plus tôt que prévu?

L’entourage de Netanyahou  débat de l’opportunité de rendre le mandat au Président dès maintenant. Par ailleurs, il est surprenant aussi que le deuxième bloc [bloc du changement], ne soit pas encore parvenu à un accord et n’est pas prêt, à ce stade, à accepter le mandat lui-même. Certains des associés de Netanyahou  affirment qu’il doit rendre le mandat des maintenant, contrairement à d’autres personnes autour de lui qui font pression afin qu’il épuise les 28 jours du mandat qui lui sont octroyés.

Le député Miki Zohar, qui préside la coalition sortante, a déclaré: Il faut comprendre que nous sommes sur le chemin de siéger sur les bancs de l’opposition.

Miki Zohar, a également déclaré que le résultat conduirait à la paralysie de la Knesset, ajoutant: «Si nous rejoignons l’opposition, Netanyahou  sera le président de l’opposition, et aucun autre». Le député Zéev Elkin de Hatikva a écrit sur Twitter, à propos des remarques de Zohar: «Je me demande ce qu’ils en diront à Balfour? [Résidence du Premier ministre]. Il me semble que ce n’est pas le jour de Miki Zohar».

Après la déception de RA’AM, qui était d’accord avec le Likoud pour soutenir le plan de détermination de la représentation au comité d’organisation et s’y est finalement opposé en plénum, ​​Zohar a déclaré : «Nous comprenons d’ores et déjà que la liste arabe unie et RA’AM ne font, en réalité  « qu’un »».

Le clin d’œil [de Saar] et les mots entendus

Deux petits incidents survenus pendant le drame au plénum de la Knesset pourraient peut-être éclairer le cours des événements.

Dans la première vidéo, la député Ayelet Shaked, le député Miki Zohar, les ministres [sortants] Guila Gamliel et Yoav Kish ont été entendus applaudir quand l’un des présents a dit: «Ils ont été à bonne école avec nous, maintenant ils coordonnent».

Le réseau a immédiatement commencé à se demander s’il s’agissait de la voix du ministre Gamliel ou de Shaked. Cela a eu lieu juste avant que l’assemblée plénière de la Knesset rejette la proposition de Miki Zohar [Likoud] concernant la composition du comité d’organisation, et a plutôt approuvé la proposition du député Meïr Cohen [Yesh Atid]. De là, on peut comprendre que Yamina n’était pas dans le secret du bloc du changement.

La deuxième vidéo montre Guideon Saar, tandis que la proposition du Likoud pour la composition du comité d’organisation est tombée lors du premier vote. Saar a été filmé en faisant un clin d’œil à une autre personne assise dans le plénum, ​​indiquant qu’il était en fait dans le complot.

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(1): La Commission [centrale] de l’Ordre [ou d’organisation] a pour rôle de créer et de gérer les différentes commissions parlementaires a la Knesset.

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