Les confessions troublantes du pilote qui a abattu l’avion libyen
Pendant 50 longues années, un secret a hanté Yiftah Zemer, un pilote de l’armée de l’air israélienne, l’un des événements les plus traumatisants de l’histoire militaire d’Israël : l’abattage d’un avion libyen en 1973. C’est lors d’une conférence récente de l’Association israélienne pour l’histoire militaire que Zemer a finalement brisé le silence, révélant au monde son implication dans cette tragédie qui a coûté la vie à 108 civils innocents.
Le contexte : une série d’erreurs tragiques
Le 21 février 1973, un Boeing 727 libyen a pénétré accidentellement dans l’espace aérien israélien alors qu’il était en route de Benghazi, en Libye, au Caire, en Égypte. En raison des conditions météorologiques extrêmes, les pilotes israéliens ont eu du mal à identifier les passagers de l’avion civil. Malgré leurs tentatives de le détourner et de lui faire signe d’atterrir, l’ordre fatidique a été donné par le commandant de l’armée de l’air, le général de division Moti Hod : « Abattez-le ! » Cette décision a coûté la vie à 108 personnes et en a blessé cinq autres.
La confession bouleversante de Zemer
Lors de cette conférence récente, Yiftah Zemer a brisé le silence qui pesait sur lui depuis un demi-siècle. Avec émotion, il a révélé pour la première fois publiquement : « J’ai abattu l’avion libyen. » Cette déclaration a même pris son fils aîné par surprise, car il n’avait jamais entendu l’histoire extraordinaire de son père.
Un ordre appelé « Cauchemar »
Zemer a expliqué que, face à un avion civil libyen pénétrant dans l’espace aérien israélien, il avait suivi un protocole établi pour de telles situations. Il avait tenté de persuader le pilote libyen d’atterrir en utilisant des signaux manuels, mais en vain. Lorsque l’ordre d’abattre l’avion a été donné, Zemer a tiré sur la partie arrière de l’avion, espérant qu’il ferait un atterrissage forcé dans les dunes. L’issue tragique de cet événement a hanté Zemer pendant des décennies.
Le poids de la responsabilité
Zemer a également révélé que, après l’incident, il avait rencontré les généraux de l’armée de l’air, ainsi que le ministre de la Défense de l’époque, Moshe Dayan, pour discuter de la décision d’abattre l’avion. Bien que Zemer ait ressenti un poids dans son ventre, il avait accepté la responsabilité de la décision, même s’il avait des doutes. Cependant, les autorités de l’époque avaient minimisé la tragédie et attribué la faute au pilote libyen.
Un secret qui hante
La confession de Zemer a révélé le poids émotionnel que ce drame avait laissé sur ses épaules. Les souvenirs des cris, de l’odeur des brûlés et de la puanteur de la chair brûlée le hantent depuis 50 ans. Il espère maintenant que sa révélation contribuera à une meilleure compréhension de cet incident tragique et de ses conséquences.
L’histoire de Yiftah Zemer est un rappel poignant des dilemmes moraux auxquels sont confrontés les militaires et des traumatismes durables qu’ils peuvent subir. Ses confessions mettent en lumière les conséquences humaines de la guerre et de la prise de décisions difficiles dans des circonstances extrêmes.
Jforum.
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ET SI L AVION AVAIT ÉTÉ BOURRÉ D EXPLOSIF ET PERCUTÉ UNE TOUR À TEL AVIV.. APRÈS COUP TOUT PARAÎT PLUS FACILE À DECHIFFRER