Prise dans une spirale néfaste, l’économie chinoise confrontée à un « choc déflationniste »
BAISSE DES PRIX Au premier regard, c’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat
En France, les prix augmentent. En Chine, ils baissent. Et ce constat n’a rien d’anodin. C’est la première fois depuis deux ans que le Chine entre en déflation, l’économie du pays étant plombée par une consommation intérieure très faible qui complique la reprise économique. Au premier regard, cette annonce semble être une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat. Mais non. La déflation représente une menace pour l’économie chinoise. De facto, selon les économistes, au lieu de dépenser, les consommateurs reportent leurs achats dans l’espoir de davantage de baisses de prix.
Faute de demande, les entreprises sont ainsi contraintes de réduire leur offre, donc leur production et consentent à de nouvelles ristournes pour écouler leurs stocks, tandis qu’elles gèlent les embauches ou licencient. Les économistes parlent alors d’une spirale néfaste.
Une période de déflation plus longue qu’en 2021 ?
L’indice des prix à la consommation en Chine, principale jauge de l’inflation, s’est inscrit en juillet en baisse de 0,3 % sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Des analystes sondés par l’agence Bloomberg anticipaient un repli des prix (-0,4 %), après une inflation nulle un mois plus tôt. A titre de comparaison, l’inflation était en France de 4,5 % en juin et de 3 % aux Etats-unis.
La Chine a connu fin 2020-début 2021 une courte période de déflation, en raison alors de l’effondrement des prix du porc, la viande la plus consommée dans le pays. La précédente remontait à 2009. Nombre d’analystes redoutent cette fois une période plus longue, au moment où les principaux moteurs de croissance de la Chine sont grippés et le chômage des jeunes atteint un niveau record à plus de 20 %.
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