Des sources de l’Autorité palestinienne affirment que le mouvement terroriste chiite libanais recrute des cellules des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa pour établir un réseau en Judée-Samarie. « Le Hezbollah est audacieux de vouloir recruter des Palestiniens vivant en Judée et Samarie pour mener des attaques en son nom, » assurent ironiquement des sources de l’Autorité palestinienne.
Le mouvement terroriste basé au Liban tente de relancer son réseau terroriste dans la région en tendant la main aux membres mécontents de la Brigade des martyrs d’Al-Aqsa, ceux qui pensent que l’AP n’est pas assez agressif. Al-Aqsa est un groupe terroriste qui agit en tant que bras armé du Fatah de Mahmoud Abbas, mais les injonctions de ses commanditaires sont souvent ignorées.
Pendant la seconde intifada, le Hezbollah, sur instruction de l’Iran, avait recruté avec succès des membres du Fatah, les avait formés et armés pour attaquer des cibles israéliennes. Ces efforts ont atteints leur apogée en 2004-2005, lorsque des dizaines de milliers de dollars ont été distribuées aux recrues pour les inciter à fomenter et lancer des attaques contre Israël.
Depuis lors, les efforts ont largement tourné court pour un certain nombre de raisons, la principale étant les opérations intensives des services de sécurité israéliennes et sa propre répression de l’Autorité palestinienne, qui avait pour objectif de briser les défis à son autorité en Judée et Samarie.
Cependant, une source de sécurité de l’AP a déclaré sur le site arabe Al-Masdar, que le recrutement du Hezbollah « n’avait jamais vraiment disparu, mais que ces derniers mois, il avait dégénéré de manière significative. » Sûrement faute de moyens.
Enhardi par la perspective d’allégement des sanctions et l’afflux de milliards de dollars en raison de l’accord conclu avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire, Téhéran va utiliser une partie de ces fonds pour accroître son soutien à ses nombreux mandataires terroristes, une vision largement reconnue, même par les partisans de l’accord.
Car pour le Hezbollah, le groupe terroriste le plus puissant que l’Iran soutient, il est impossible de monter une attaque frontale contre Israël à partir du Liban dans un avenir proche, étant donné qu’il est déjà impliqué dans plusieurs guerres régionales – en Syrie, en Irak et dans une moindre mesure au Yémen. Donc, pour tenter de rétablir son hégémonie, il crée une base d’opérations en Judée-Samarie.
L’homme qui aurait pour tâche de coordonner ces opérations est nul autre que Qais Obeid, le petit-fils israélo-arabe de l’ancien membre de la Knesset Diyab Obeid. Obeid est tristement célèbre pour avoir coordonné l’enlèvement de l’homme d’affaires israélien Elhanan Tenenbaum en 2000, et est considéré comme un haut responsable du Hezbollah. Il était également l’un des principaux acteurs qui a planifié les campagnes de recrutement antérieures du Hezbollah en Judée-Samarie.
Les forces de sécurité palestiniennes ne savent pas exactement combien d’hommes ont été recrutés, a déclaré la source à Al-Masdar, « à ce stade, il ne s’agit seulement que d’une poignée. Cependant cela pourrait facilement changer. Ce recrutement constituerait une menace non seulement pour Israël, mais pour l’Autorité palestinienne elle-même, qui est déjà très occupée de maintenir ses rivaux du Hamas hors des prérogatives de l’AP. »
Les services de renseignement israéliens sont conscients de ces efforts de recrutement, et pensent que l’initiative du Hezbollah est susceptible de déboucher sur des attaques de tir et l’utilisation d’engins explosifs. L’annulation par l’Iran du voyage de Mahmoud Abbas prouve une fois de plus que l’Iran compte davantage sur le Hezbollah pour augmenter ses projets d’étendre son influence régionale suite à l’accord nucléaire.
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