Le cousin d’Assad fait des affaires occultes avec un Israélien

 

L’homme d’affaires Freddy Zinger a agi en tant qu’intermédiaire de l’ombre offshore pour Rami Makhlouf et d’autres membres de la famille dominante syrienne.

BEYROUTH – Des fuites liées à l’affaire des comptes HSBC occultes se révèlent être une mine d’or de documents, indiquant entre autres que le cousin tout-puissant du Président Bachar al Assad, Rami Makhlouf était impliqué dans des affaires occultes avec un citoyen israélien, pats techniquement en guerre avec la Syrie.

Alaraby Aljadeed a publié mercredi une double-page exposant l’état de l’empire financier de la famille Makhlouf, à la suite d’une longue enquête fondé sur le Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ) 2015, et l’enquête “Swiss Leaks” sur les documents transmis par le lanceur d’alertes Hervé Falciani.

En février, le ICIJ révélait que Rami Makhlouf – l’homme le plus riche de Syrie et le cousin maternel de Bachar Al Assad   – disposait d’au moins 18 comptes bancaires reliés à 14 comptes-clients », selon son dossier personnel HSBC.

Bien que ICIJ n’ait pas rendu publique toute la pertinence de ces documents, Alaraby Aljadeed a pu les acquérir grâce au réseau des Reporters Arabes pour le Journaliste d’Investigation (ARIJ), permettant au quotidien de reconstituer le puzzle des affaires financières offshore louches de la famille Makhlouf.

Après avoir déposé une requête formelle aux autorités gouvernementales des Iles Vierges britanniques, en coopération avec le Projet de Reportages sur le Crimer Organisé et la Corruption (OCCRP), ce journal basé à Londres a été en mesure de mettre la main sur les documents d’enregistrement de cinq sociétés-écrans dans des paradis fiscaux, que les fuites concernant l’affaire HSBC démontrent comme appartenant à des membres de la famille Makhlouf.

« Ces documents révèlent l’existence de cinq sociétés secrètes détenues au nom de mebres de la famille Makhlouf – son père Mohammed et ses fils Rami, Hafez, Iyad et Ihab », rapporte le journal.

« Ils révèlent aussi l’existence de plusieurs partenaires et personnes embauchées pour faire écran, connus comme jouant le rôle d’intermédiaires, dans l’administration de ces sociétés ».

« Ces personnalités comprennent l’homme d’affaires israélien Freddy Zinger. D’autres personnalités syriennes et non-syriennes ont été embauchées pour diriger ces entreprises dans des Etats Européens et au Canada, permettant ainsi que les véritables propriétaires puissent rester dans l’ombre ».

 

L’implication de l’homme d’affaires israélien

Les dossiers de Swiss Leaks (fuites suisses) et la documentation officielle des sociétés présentes aux Îles Vierges britanniques révèlent l’implication de l’homme d’affaires israélien Freddy Zinger « né en Pologne en 1954 et ayant vécu depuis cette date et jusqu’à présent en Israël, dans le secteur de Ra’anana ».

La Syrie en est Etat de guerre officielle avec Israël depuis la fondation de l’Etat Juif en 1948, Damas interdisant à ses citoyens tout échange fromel ou informel avec cet archi-ennemi.

Quoi qu’il en soit, Zinger apparaît comme « Délégué qui a une totale autorisation d’accès à tous les comptes de l’officier supérieur de la sécurité Hafez Makhlouf, autant qu’à ceux de Rami, Ihab et Iyad », selon Alaraby Aljadeed.

« Ces documents révèlent également que tous les quatre étaient les propriétaires et bénéficiaires du compte bancaire enregistré au nom de l’Israélien Zinger ».

« Zinger qui réside actuellement dans le village de Kiryat Shmona et dirige l’Association de Soutien Sportif en Israël, détient aussi de nombreuses sociétés médicales qui ont créé des brevets d’invention en Israël »

Selon Alaraby Aljadeed, on peut trouver diverses versions du nom de Zinger, dont Friddie et Fredy, concernant son prénom, ainsi que Singer pour son nom de famille.

Ces orthographes ont été confirmées  » après comparaison avec d’autres informations, comme la date de naissance, l’adresse, les détails du CV et les photographies ».

Comme tous les autres personnes liées à ces cinq entreprises mentionnées dans le rapport, Zinger n’a pas répondu aux e-mails envoyés par Alaraby Ajadeed, pour s’enquérir de son implication exacte.

Ce quotidien détenu par le Qatar mentionne aussi que Zinger a servi dans Tsahal entre 1976 et 1981 aux fonctions de Directeur du Développement et qu’il a obtenu le grade de Capitaine.

Il est aussi devenu actionnaire de la société internationale de pharmacie, Les Services Pharmaceutiques de l’Ouest Inc. lorsqu’il y est entré pour faire fusionner sa propre entreprise MEDIMOP, selon ce reportage.

Publié le : 13/08/2015 11:26 AM     |     Mise à jour : 14/08/2015 07:22 PM

 

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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