« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée de la Palestine

Le  6 novembre 2019, les salles de cinéma vont présenter un film documentaire : « le Char et l’Olivier, une autre histoire de la Palestine », nouvelle œuvre de désinformation sur le thème (couramment appelé) « conflit israélo palestinien ». Roland Nurier, son réalisateur, interroge des personnes présentées comme « étant qualifiées sur la question » (en l’occurrence des experts internationaux, des historiens, des diplomates, des juristes, mais aussi, de simples particuliers), qui livrent leur sentiment sur les circonstances de la naissance de l’Etat d’Israël. L’avis est unanime : Israël est présenté comme un Etat occupant, colonisateur, dont « l’unique vocation consiste, pour un peuple, à prendre la place d’un autre ». Vont alors s’exprimer des personnes qui nourrissent, en commun, une aversion d’Israël et qui n’aspirent qu’à sa destruction, comme s’ils s’agissait d’un accident de l’histoire.

Afin d’aider le spectateur à se convaincre de l’usurpation qu’aurait commise le peuple juif, le documentaire affiche sur l’écran, des propos de David Ben Gourion (détournés de leur contexte). Le Premier Ministre de l’Etat d’Israël de 1948 à 1963 a, effectivement, indiqué : « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal; nous avons pris leur pays ». En effet, il est indispensable, pour le spectateur, d’intérioriser dès le départ, que le fondateur de l’Etat juif lui-même, aurait eu conscience du vol commis. En réalité, non seulement le journaliste ne livre qu’une partie du texte de Ben Gourion, mais en outre, il oublie de rappeler que le principe de la création d’un Etat juif et d’un Etat arabe a été voté par les Nations Unies, le 29 novembre 1947, et que le problème est né du refus arabe de respecter cette décision (le concept de « palestiniens » n’existait pas encore).

Le documentaire présente alors une interview du journaliste Dominique Vidal (du Monde Diplomatique) pour qui l’histoire d’Israël (« et donc le grand mouvement de colonisation ») a débuté avec la proposition formulée par Théodor Herzl visant à établir un « Etat, ou plutôt un Foyer National Juif » en Palestine. Cette thèse a été expliquée dans son ouvrage « l’Etat des juifs » (publié en 1896), et exposé lors de la fondation du mouvement sioniste au congrès de Bâle en 1897. Le journaliste du Monde Diplomatique explique alors que Herzl « a fait passer l’idée de la création de l’Etat juif » sans rappeler que, pour ce visionnaire, la création de l’Etat devait s’opérer grâce à l’acquisition (financière) de terres dépendant de l’Empire Ottoman.

Cette présentation tronquée est immédiatement confirmée par Pierre Stambul, porte parole de l’Union des Juifs pour la Paix : « ce projet avait pour idée de remplacer la population locale par une population juive venue d’Europe » (sic). C’est bien évidemment faux. Le principe sioniste était celui « d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre », ce qui est d’ailleurs, en partie, le cas : le territoire d’Israël comprend de grandes zones désertiques, tout comme la Cisjordanie : les grandes villes palestiniennes Ramallah, Jenine, Tulkarem, Naplouse, Bethléem, et les villages palestiniens  (sous contrôle palestinien) sont séparés par des zones désertiques non aménagées. Pour sa part, lorsqu’Israël aménage des implantations en Judée Samarie, elles le sont sur des terres également désertiques, dépendant de la zone C, sous contrôle exclusif israélien en vertu des accords de paix d’Oslo de 1993 signés avec les palestiniens.

Le documentaire donne alors la parole au journaliste Alain Gresh (du Monde Diplomatique) qui explique qu’Adolf Hitler a également envoyé des dizaines de milliers de Juifs en Palestine (dès avant la seconde guerre mondiale, compte tenu du refus des pays européens de les accepter).

La Thèse du remplacement est ensuite développée par Elias Sambar, écrivain, historien, ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco : pour qui « c’est un gigantesque remplacement d’un peuple ». Une fois encore, le documentaire est construit pour convaincre le spectateur de l’usurpation juive, parfaitement inique.

La création de l’Etat d’Israël est alors présentée comme résultant de « la décision unilatérale » de David Ben Gourion, le 14 mai 1948, d’y procéder sur 55% de la Palestine mandataire. C’est bien évidemment faux. Le présentateur omet d’indiquer que l’AG des Nations Unies a voté le partage de la Palestine, le 29 novembre 1947, entre un Etat juif et un Etat arabe. Entre novembre 1967 et mai 1948 (fin du mandat Britannique), les Juifs se sont juste aménagés une contiguïté territoriale.

En revanche, il est bien rappelé que « l’AG des nations Unies a voté le retrait d’Israël des territoires occupés en juin 1967 », et que « les Palestiniens attendent toujours l’application de cette résolution ». Le journaliste a, naturellement, oublié de préciser que cette résolution était caduque puisque « les territoires occupés » dépendaient de la Jordanie (qui les avait annexés en 1951), avant d’y renoncer, unilatéralement, le 31 juillet 1988. Se sont alors engagés les accords de paix d’Oslo qui ont réparti le territoire cisjordanien en 3 zones : A, sous contrôle palestinien (20%), B sous contrôle israélo palestinien (20%), et C, sous contrôle exclusivement juif (60%). Il n’y a donc aucun territoire occupé, le concept mensonger d’occupation est juste destiné à susciter l’empathie à l’égard des palestiniens et à cautionner leurs opérations terroristes.

Le tableau ainsi présenté permet alors au journaliste d’extrême gauche, Michel Warchawski, de livrer sa leçon de morale : « lutter contre l’occupation est non seulement un droit mais également un devoir ». En effet, le spectateur doit être convaincu que les Palestiniens doivent poursuivre leurs opérations terroristes contre les vilains Juifs qui leur ont volé le territoire.

Afin de donner une caution morale à la thèse présentée, l’épouse (très engagée) de l’écrivain Stéphane Hessel, vient enfoncer le clou : pour elle, il s’agit d’un cas « unique qui s’est opéré en toute illégalité » avant que n’intervienne Leila Shahid, (ancienne ambassadrice auprès de l’UE) qui martèle que « les palestiniens ne baisseront jamais les bras et qu’il continueront de résister jusqu’à ce que leur droits soient reconnus et que la justice leur soit rendue… ».

Pour colorer la discussion, de jeunes personnes palestiniennes, très émouvantes, viennent expliquer l’importance pour elles de vivre en dehors de toute occupation…La rhétorique est donc toujours la même : falsifier l’histoire et poser que l’Etat d’Israël a dépossédé un peuple de sa terre.

La réalité est tout autre : la création de l’Etat d’Israël n’a pu s’opérer que grâce à la conjonction de nombreux facteurs. Tout d’abord, il y a eu la volonté juive, deux fois millénaires, de retourner à Sion, puis celle des membres du peuple juif d’émigrer en Palestine ottomane, avant d’imaginer la création d’un Etat juif souverain. Pour ce faire, il a fallu, prélablement, reconstituer la langue (grâce à Elieser Ben Yehouda), puis encourager les migrations massives avec l’accord de l’Empire ottoman (pendant que les arabes vendaient les terres de Palestine à prix d’or). L’antisémitisme et les décisions internationales multiples ont alors conforté les juifs quant à la possibilité, voire la nécessité de créer leur Etat juif, et c’est finalement ce qu’ils ont fait. L’histoire n’a donc pas commencé en 1897 mais bien à une époque où les arabes eux-mêmes, n’existaient pas. Coïncidence ou pas, la réalité est insupportable pour les ennemis d’Israël : la configuration actuelle est conforme aux prévisions Bibliques.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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Madredios

« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée de Chypre.
« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée de l’Irlande du Nord.
« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée du Tibet.
« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée de Puerto Rico.
« Le Char et l’Olivier » : une histoire tronquée de Hawai.
Voilà de superbes sujet de films.

Mais voilà : Dans ces 5 régions ci-dessus, il n’y a pas gouvernement JUIF.
Où chercher ?
Mmmmm…Mais ouiiiiiii c’est bien sur : IS-RA-EL…….Voilà un bon sujet de film.
Il y a des JUIFS et aussi….un gouvernement JUIF.
C’est bon, l’antisémitisme fait toujours un carton.
Et en plus, le réalisateur s’en met plein les fouilles.

DANIELLE

Comme il y a un public nombreux pour voir Dieudonné !
Je pense aussi que les Français ignorants de l’Histoire sont souvent ceux qui sont un peu antisémites et c’est bien plus facile d’avaler la thèse arabe que de comprendre le conflit.
Mais le pire, ce sont les médias, ce sont eux qui créent l’antisémitisme et qui mettent de l’huile sur le feu, mais eux ne se salissent pas les mains, il se salissent l’âme !

ixiane

Et les juifs n’ont aucun moyen pour dénoncer ces mensonges !! C’est très facile de sortir une phrase de son contexte et d’en créer les pires mensonges ; et comme le Peuple français ne connait pas l’ HISTOIRE entre autre celle du PEUPLE JUIF qui a vécu sur cette Terre il y a 3500 ans déjà , avant que le peuple musulman arabe soit né , il est facilement berné !!!! Et les Français , de plus en plus athées , ne risquent pas de connaître la BIBLE la véritable HISTOIRE qui a 4000 ans d’existence !

Jg

Il y a un public très nombreux pour voire ce film anti Israélien ,il aura bien-sûr la caution de tous les medias !
Rien de nouveau de ce qui reste de la France.!