La Shoah dans l’actualité (Israël, France)

Biden se met à genoux devant des rescapées de la Shoah

Après la cérémonie d’accueil à l’aéroport Ben Gourion, le Président Joe Biden s’est rendu à Yad Vashem où comme le veut la tradition, il a allumé la flamme éternelle dans la crypte du souvenir.
Le Président américain devait ensuite saluer deux rescapées de la Shoah, spécialement invitées pour l’occasion. Le moment a été particulièrement marquant puisque les deux dames, très âgées, étaient assises lorsque le Président est venu vers elle. Il a alors mis un genou à terre pour leur parler face à face. Biden a décidé de déroger au programme et a passé de longues minutes à converser avec les deux rescapées.  »Que D ieu vous bénisse », leur a dit le Président américain à la fin de leur conversation.
 »Il était très gentil, je ne m’attendais pas à cela », a raconté Guita Sikovitch, l’une des rescapées,  »Il a mis un genou à terre et nous a embrassées. Je lui ai décrit mon émotion d’être en Israël après 46 ans de vie aux Etats-Unis. Le Président a été très touchant et très chaleureux ».
Les deux dames ont été les premières surprises des marques d’affection témoignées par Joe Biden, puisqu’en raison des règles sanitaires imposées par son équipe, il devait se contenter de les saluer de loin. Or il a tenu à les embrasser et à discuter face à face avec elles.
Rina Quint, la deuxième rescapée a témoigné:  »Nous avons parlé de sa première femme et de sa fille qui ont été tuées dans un accident de la route. Il sait ce qu’est la douleur, il connait notre douleur. Je lui ai dit que j’étais très contente qu’il soit venu ici, il sait ce que signifie continuer à vivre malgré tout. Il m’a dit que j’étais jeune et belle, le Président est un homme très chaleureux ».
Joe Biden a ensuite signé le livre des visiteurs par ces mots:  »C’est un grand honneur pour moi de revenir dans cette demeure remplie d’émotions. Nous n’avons pas le droit d’oublier parce que la haine n’est jamais éradiquée, elle ne fait que se cacher. Nous avons le devoir d’enseigner à toutes les générations que cela peut se reproduire, si nous oublions. C’est ce que j’enseigne à mes enfants et petits-enfants. Nous n’oublierons jamais ».

La gare de Pithiviers, nouveau lieu de mémoire de la Shoah

Dans l’ancienne gare de Pithiviers, dans le Loiret, un nouveau lieu de mémoire va être ouvert dimanche par le Mémorial de la Shoah. 8.000 personnes ont été déportées depuis cette gare.
Une gare comme témoin de l’horreur nazie: le Mémorial de la Shoah doit inaugurer dimanche un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), d’où sont partis huit convois pour Auschwitz-Birkenau   « Cette gare, c’est le lieu où l’événement français devient génocide européen. (…) C’est un lieu de mémoire unique en France », a lancé Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui destine le lieu « principalement aux scolaires ».
Ce lieu de mémoire doit être inauguré dimanche à l’occasion des 80 ans de la Rafle du Vel d’Hiv (16-17 juillet 1942). Avec ce site de 400 m2, qui appartient toujours à la SNCF, le Mémorial souhaite « renforcer le travail » du Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret (Cercil). « C’est une priorité face à la montée de l’antisémitisme, du racisme et des complotismes. (…) Il y a un travail à faire avec les élèves: quelles ont été les conséquences du racisme dans l’histoire? », affirme Jacques Fredj.

La rafle du « billet vert »

Depuis la gare de Pithiviers, huit convois sont partis vers les camps d’extermination, pour plus de 8.000 déportés. Cette gare a ainsi été le deuxième site de déportation français après celui de Drancy (Seine-Saint-Denis). Au total, 16.000 Juifs ont été internés dans les camps voisins de Pithiviers et Beaune-la-Rolande ente 1941 et 1943.
Une salle de la gare est consacrée à un reportage photo poignant, quasiment minute par minute, de la rafle dite « du billet vert », la première arrestation massive de Juifs en France. La police française avait convoqué et arrêté 3.700 Juifs étrangers le 14 mai 1941. Ils seront ensuite envoyés dans les deux camps du Loiret, avant de constituer le premier convoi vers Auschwitz-Birkenau en mars 1942, afin de vider les lieux avant les grandes rafles de l’été.

« La litanie des huit convois »

« Ce qui s’est passé ici est directement lié à la rafle du Vel d’Hiv » en juillet 1942, insiste Olivier Lalieu, le commissaire de l’exposition. Une autre salle retrace « la litanie des huit convois » vers Auschwitz-Birkenau. Un par un, les trains s’affichent, avec les documents administratifs reproduits: rapports de police, de la préfecture, réquisition des gendarmes, préparation des wagons, etc.
De quoi mettre en lumière le rôle des gares, « angle mort de la mémoire ». En face, sur des écrans géants, les photos des déportés assassinés se révèlent, train par train, détaille Olivier Lalieu, pour « ressusciter l’humain (…) derrière les chiffres ».

Jforum avec LPH INFOet  Réforme avec AFP

La gare de Pithiviers va devenir un nouveau lieu de mémoire de la Shoah. – © Capture vidéo de Shoah

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